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Martin Solveig C'est la vie

Martin Solveig C'est la vie

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Martin Solveig <i>C'est la vie</i> 4

« C’est La Vie » est le troisième album de Martin Solveig, c’est surtout un tournant artistique puisque c’est un troisième album, certains prétendent même que c’est le plus difficile. Sûrement parce qu’en trois albums on doit faire le tour de son identité artistique.

La conception de l’album « C’est la vie », débute fin 2007. Martin a commencé à freiner fortement son activité de dj souhaitant donner la priorité à la création. C’est le cap de la trentaine, la remise en question de postulats admis jusqu’alors, une réflexion sur le sens de la vie. Bref une prise de tête sans nom et le plus gros « writer’s block » de sa jeune carrière.

Martin ne manque pas d’idées mais veut complètement cerner une direction avant de se lancer. C’est curieusement dans le rock et l’écoute passionnée des 3 albums des Strokes qu’il trouvera une réponse. Bien sûr la maîtrise des new yorkais impressionne mais au-delà, c’est l’attitude qu’il retient. Sur un post-it il note « Music is simple ». Moins réfléchir et prendre plus de plaisir. Si le succès résonne « sécurité » pour certains, « confort » pour d’autres, Martin le traduit par « liberté ». « I just want to be free, c’est la vie ».

Et l’histoire débute enfin. Un beat funk enregistré par un batteur rock, un clin d’oeil à Prince dont l’album Parade traîne toujours sur le bureau, une révision du Juno 106 qui n’a pas servi depuis 10 ans, un coup de fil à Jay Sebag son acolyte chanteur (‘Rocking Music’, ‘Something Better’, ‘Rejection’). Le titre ‘C’est la Vie’ est né, il est assez engagé, funk presque autoritaire dans le son, léger dans le propos à première écoute mais finalement on peut trouver un peu de sens si on le souhaite.

Il y a souvent plusieurs niveaux de lecture dans le travail de Martin, ainsi les vocalises a priori fédératrices de ‘Everybody’ (2005), sonnaient une petite révolte, dans le texte « I don’t wanna be like… Everybody ». La posture est un peu moins lisse qu’elle n’en a l’air. Le contre emploi très « warholien » des symboles pop est omniprésent dans ce nouvel album : ‘Poptimistic’, ‘Beauty False’, ‘Superficial’.

Une fois la direction établie, les morceaux voient le jour (et la nuit) en quelques semaines. Martin élabore seul. Il avoue une quasi incapacité à composer en équipe. Quand l’ossature est établie, en revanche, il aime confronter son travail avec ses proches, son équipe.

Cette dernière commence à être bien rôdée et induit presque une logique de groupe, à commencer par les interprètes : Jay Sebag (‘C’est la Vie’, ‘Some Other Time’), Stephy Haïk (‘Butterfly’, ‘Touch me’), et le soul man Lee Fields (‘I Want you’, ‘Superficial’). Les trois protagonistes ont des registres bien distincts : puissants pour les garçons, poétique pour Stephy. Martin prend un plaisir intense dans la direction et l’enregistrement des chanteurs.

L’expérience des titres passés et une complicité très forte lui permettent d’aller plus loin dans l’interprétation. « Pour ‘Butterfly’ je mimais des battements d’ailes en faisant des tronches pas possibles, pour qu’on entende le sourire dans la voix » raconte Martin.

Il y a aussi de nouvelles collaborations. Chakib Chambi, chanteur du très newcomer groupe de rock In The Club interprète ‘One 23 Four’. « Je l’ai découvert dans une petite salle de concert parisienne et ai immédiatement manifesté l’envie de bosser avec lui ».

Par ailleurs, 2 titres ont été co-composés avec Michael Tordjman. Les garçons se côtoient de longue date depuis l’aventure Africanism chez Yellow et trouvent un terrain de création assez inédit, par itérations à coup d’échange de mp3 par mail. A l’arrivée l’élégant « Some Other Time » et un ovni : « Beauty False ». Ce dernier titre constitue une sorte d’hommage aux années folles que ni l’un ni l’autre n’a connu, du 60’s swing aux accents très contemporains.

Martin Solveig, c’est une autre surprise de C’est la Vie en assure l’interprétation. C’est également le cas sur ‘Bottom Line’ et ‘Give it to me’. Il utilise le micro comme instrument instinctif de création, chante, bruite une ligne de basse ou un pattern rythmique. Certaines voix et bruits sont restés parce que la première intention était la bonne.

A l’arrivée, 11 titres vitaminés, dansants et fédérateurs, et peut-être la naissance d’un artiste à part entière. A vous de juger… C’est la Vie !

LES ALBUMS DE MARTIN SOLVEIG SONT DISPONIBLES ICI

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