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Scène française

Fauve colore les Nuits Secrètes

Entre Nuits Fauves et Nuits Secrètes à Aulnoye-Aymeries.

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Fauve colore les Nuits Secrètes 4

Samedi 2 août, c’est ce soir sur la Grande Scène que Fauve ≠ clôturera la deuxième journée du festival « Les Nuits Secrètes » d’Aulnoye-Aymeries.

Treizième édition cette année de cet événement estival baptisé Les Nuits Secrètes en raison de de sa particularité : les parcours secrets ! En plus des trois scènes principales, « La Grande Scène » (gratuite), « Le Jardin » et « Bonaventure », les festivaliers ont l’opportunité de découvrir via ces parcours secrets, des artistes et leurs univers, dans des lieux inattendus et surprenants, tenus secrets jusqu’au dernier moment.

L’après-midi a été ensoleillé, le public éclectique, présent en masse, ne cessant d’affluer au fil des heures. Sous un ciel radieux, les nombreux espaces de restauration tout autour du site diffusent leurs effluves, les bières s’échangent contre des tickets boissons, les espaces d’herbe sont envahis, beaucoup ont sur le nez des lunettes de soleil ou un masque de chat… L’ambiance festivalière est là.

Au coeur du bassin de la Sambre, la petite ville d’Aulnoye-Aymeries et ses 9000 âmes, voient chaque été passer près de 50000 festivaliers sous leurs fenêtres le temps d’un week-end. En plein coeur du centre-ville, où les commerces marchent à plein régime pendant ces quelques jours, certains habitants, plus âgés, se prennent au jeu et rejoignent les festivaliers, trottinant bras dessus, bras dessous, jusque devant la scène. On voit que les concerts ou autres sorties doivent être exceptionnels dans l’année, mais ils sont là et profitent du spectacle.

Sur la Grande Scène se sont succédés depuis 18 heures, Valentin Marlin, Toybloïd, Baptizein & Secret Yolk et Meridian Brothers. Juste avant l’arrivée de la FauveCorp., ce sont les franco-américains de Moriarty, accompagnés de la réunionnaise Christine Salem qui enchaînent leurs titres, notamment le fameux Jimmy très attendu par les premiers rangs, entonné sous les quelques gouttes d’une pluie d’été passagère. Entre les deux derniers concerts, intervention du directeur du festival, accompagné d’intermittents du spectacle revisitant le Salut à toi des Béruriers Noirs pour n’oublier personne.

Il est un peu plus de 23h30 quand les premiers « Spoken words » de la voix du collectif Fauve, Quentin Postel, résonnent dans la nuit noire, éclairée de leur signe « différent » ≠ en rouge, sur l’écran lumineux du fond de la scène. Il vallait mieux s’éloigner pour apprécier le spectacle à distance, certain(e)s ayant, hélas, dû confondre les Nuits Secrètes avec une boîte de nuit belge. Dommage. Finalement, l’effet visuel est plus appréciable avec un peu de recul, malgré l’absence d’écrans géants sur les côtés de scène. Après l’intro, De ceux, ils commencent fort pour entrer en contact avec le public en entamant le morceau Haut les coeurs. Juste à l’écoute de l’album, ce titre est fait pour la scène, et en effet, ça fonctionne. Les morceaux défilent Sainte Anne, Lettre à Zoé, Voyou, Infirmière. Les lumières et les images fusent et plantent le décor du concept Fauve au milieu des masques de chats environnants. L’univers visuel est riche, l’énergie est plus que présente sur scène, au micro, et aussi aux instruments. Nombreux remerciements entre les titres « merci la famille » en boucle. Ils dégagent quelque chose, c’est indéniable, et en plus, c’est bien plus rock sur scène qu’à l’écoute de l’album. Avec un seul album et un EP à leur actif, plus quelques morceaux satellites, la setlist est emplie de nombreux titres radios, et peu de morceaux ne sont pas joués.

Alors, c’est « différent » ≠, oui, il ne chante pas, il parle. Et tant mieux en fait. Les rares moments où il s’essaie au chant donnent envie de l’entendre revenir au parlé très rapidement… (Comme pendant le quart d’heure américain de Rub a dub ou Nuits Fauves…). Les textes sont parfois intéressants, parfois beaucoup moins. Parfois répétitifs, parfois brillants, parfois fatigants aussi, parfois c’est trop, mais au delà du sens, la plupart des refrains restent en tête. A travers ces mots, il y a sans doute une forme de sincérité, mais aussi, globalement, un esprit de victimisation malgré l’espoir perpétuellement véhiculé.

Fauve ≠, la voix d’une génération paraît-il. Les jeunes vingtenaires y sautent à pieds joints, normal. Ca rappelle le ton du morceau « Aujourd’hui maintenant » d’Expérience au début des années 2000, beaucoup moins dépressif et écorché que Damien Saez diffusé à la même période. Fauve ≠, présenté comme « Un phénomène générationnel pas vu en France depuis Noir Désir« , faudrait peut-être pas abuser. On est quand même très loin de la poésie cantatique et de feu le groupe de rock bordelais.

En terminant leur set par Loterie, Kané et évidemment le fameux « Blizzard », les membres de Fauve ≠, sur la Grande Scène des Nuits Secrètes, ont réussi à absorber l’attention en contaminant le public avec leur énergie tout au long du concert. Leur univers visuel, aussi important que leur univers musical, font de leur spectacle une plongée dans un son et image, dont les festivaliers d’un jour et de toujours sont visiblement sortis ravis, voire enchantés.

Crédit photo : Maxime Dart Photograph

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