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Scène française

Ian Dayeur : une voix et une voie à suivre

Hors des sentiers battus, Ian Dayeur prend sa place

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Ian Dayeur : une voix et une voie à suivre 4

Artiste aux nombreux talents, auteur, compositeur, musicien, chanteur, Ian Dayeur a longtemps évolué dans l’ombre et s’avance aujourd’hui vers la lumière.

Dès l’adolescence, sa carrière de musicien a débuté en suivant les routes d’autres artistes, accompagnant Mama Béa Tékielsky, Lokito, mais également par la suite d’autres artistes aux noms plus médiatisés. Ces expériences de musicien professionnel lui auront été bénéfiques à certains points de vue, et lui auront permis de se produire dans des salles de prestige telles que l’Olympia ou certains Zéniths.

Souhaitant sortir des sentiers tracés dans lesquels il évoluait dans l’ombre, ayant en lui cette sensibilité particulière et une soif de liberté, il s’éloigne du strass et des paillettes pour suivre sa propre route. Il formera alors le groupe Les Maux de Zoé au sein duquel il composera et sortira un album, enregistré au Studio Vega dans le sud de la France (le même où Détroit, le nouveau groupe de Bertrand Cantat enregistrera par la suite l’album « Horizons » et tournera le clip de Droit dans le soleil .) Il se produira pendant 3 ans avec son groupe, avant de se lancer en solo en septembre 2014. Il avance, sans pour autant faire le chemin à l’envers, il sait d’où il vient, il sait où il veut aller, ailleurs, d’ailleurs, Ian Dayeur est né.

Guitariste, chanteur et auteur, ses compositions personnelles touchent aux cordes sensibles, à l’image de Belle France, au texte et à la mélodie efficaces, constat objectif d’une société à remettre en cause, questionnements intimes, alarmistes, objectifs et révoltés, au pays des droits de l’Homme, dans lequel il vit.

Autre composition, Il est 7 heures, texte émouvant et percutant sur le monde du travail et son manque d’humanité, avec toujours en filigrane cette profonde envie de liberté et la solitude de l’individualisme ambiant. Au total une dizaine de compositions déjà achevées, d’autres en cours d’écriture, teintées de sensibilité, écorchées, tendres, addictives, généreuses, pleines d’humanité, émouvantes et surtout prometteuses.

Nourri de ses influences littéraires, (Victor Hugo, Gabriel Garcia Marquez…) et musicales, (Noir Désir, Alain Bashung, Serge Gainsbourg, Jacques Brel, Léo Ferré…), Ian Dayeur apporte également son empreinte artistique et vocale aux quelques reprises soigneusement sélectionnées. Il nous emmène dans les hauteurs et les profondeurs de sa voix, au travers de textes magnifiques, réinterprétés magistralement tels que La Quête de Jacques Brel, ou encore La Mémoire et la Mer de Léo Ferré. Il s’attaque à du très lourd, et il assure.

Visuellement également, certains des clips déjà disponibles sur YouTube, nous plongent dans son univers. Sous l’oeil et la douceur d’Eléa, qui elle seule, peut saisir ces instants avec grâce, apportant la touche de féminité qui équilibre et adoucit la vision masculine de l’environnement de Ian Dayeur. Mélange artistique harmonieux, à découvrir dans le clip récemment réalisé du titre A l’écart des fous (interdit aux moins de 16 ans), où se mêlent en noir et blanc, tristesse, douceur et sensualité, dans un contexte particulier, sous l’oeil de Charles Bukowski et ses Contes de la Folie Ordinaire.

Ian Dayeur, artiste émouvant, à fleur de peau, à découvert et à découvrir, que chacun peut également soutenir et faire avancer. Par exemple en partageant et diffusant ses morceaux via les réseaux sociaux où il est très actif (Facebook, Twitter, SoundCloud), mais également financièrement pour ceux qui le souhaitent.

L’enregistrement de son premier album autoproduit devrait avoir lieu au printemps, pour cela, l’artiste a mis en place via le site Leetchi une collecte participative afin de pouvoir enregistrer et produire l’album dans les meilleures conditions. Chacun est libre d’y apporter sa contribution pour qu’enfin voit le jour le premier album de cet artiste talentueux, à la voix magnifique. La collecte est ouverte à toute participation et se clôturera fin mars, une tournée suivra également la sortie de l’album.

Il n’y a pas que les télé-crochets, et tant mieux, pour désormais tenter sa chance dans l’univers musical. Certains lui avaient pourtant suggéré d’y participer. Tenter d’y parvenir par ses propres moyens est certes, un pari risqué, mais il restera en accord avec ses convictions, loin des artistes souvent hypocrites voire formatés de l’Univers Sale, sans citer de nom, cette fois-ci… Depuis peu sans label et ouvert aux propositions qu’il jugera décentes, l’auto-production demandera certes un investissement humain, matériel et temporel plus important, mais il restera en accord avec lui-même, et c’est sans doute le plus important.

La liberté, la passion n’ont pas de prix, mais il est illusoire de penser qu’elle n’ont pas de coût. Prendre le risque de sortir des grosses industries comme il l’a fait est une preuve d’engagement. Dans l’environnement musical actuel du rock français, il est temps que Ian Dayeur prenne enfin sa place sur le devant de la scène, à nous de tendre l’oreille, voire la main, pour contribuer à son projet et l’aider à enfin passer de l’ombre à la lumière.

Alors, sans doute que certains Enfoirés comptent sur vous pour la bonne cause et leur publicité gratuite, mais sans doute aussi qu’il n’y a pas qu’eux, l’écoute ou le partage de la musique ne demande qu’un clic, et chacun peut, à son niveau contribuer à la diffusion de cet artiste. Ian Dayeur y croit, moi aussi, et nous ne sommes pas les seuls. Lennon disait dans Imagine, « you may say i’m a dreamer, but i’m not the only one… ». A suivre…

Crédit photo : Eléa

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