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Scène française

I Muvrini Invicta

i Muvrini célèbre les droits de l'homme

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I Muvrini <i>Invicta</i> 4

Trois ans après « Imaginà », I Muvrini est de retour avec un nouvel album baptisé « Invicta », à paraître le 30 mars 2015.

Nelson Mandela avait fait d’Invictus, le poème de William Ernest Henley, un guide pour sa vie et pour son action. I Muvrini lancent ce mot fort d’Invicta pour appeler à la même résistance, mais aussi à une exigence urgente : la non violence.

Depuis les années 80, I Muvrini n’ont jamais tu leurs convictions et leurs combats. Alors que l’époque est déchirée de hurlements de violence, d’exclusion et de haine, le groupe fait entendre une chanson en français et en corse intitulé Celle que tu crois. Grande chanson qui invite au doute fécond et à l’imagination, à la sincérité et au respect. Jean-François Bernardini précise : « Cette chanson dit que celle que tu crois n’est pas celle que tu crois – que ce soit la Corse, la France, l’islam, la religion, la nature, la banlieue, la Palestine. Nous voulons donner une nourriture à ceux qui nous écoutent. Leur parler est aussi important que chanter ou faire la fête – une nourriture pour l’âme ». Et c’est pourquoi Invicta emmêle les langues, les cultures, les couleurs instrumentales. Oui, la Corse de I Muvrini est celtique, sud-africaine, folk, transméditerranéenne, blues, gospel… « Nous avons besoin de toutes les langues. Invicta est un drapeau planétaire. On a trop voulu nous faire croire que la violence est une posture normale et, pourtant, avec la non-violence, on peut mettre les âmes debout ».

Ainsi, I Muvrini s’emparent de Blowin’ in the Wind de Bob Dylan, transpose en corse le célèbre Bensonhurst Blues, invite les Polyphonies hébraïques de Strasbourg sur O Ismà (qui revient sur l’histoire vraie de cet enfant palestinien tué par l’armée israélienne et dont les parents ont donné les organes, sauvant cinq vies du côté israélien)… Des chansons qui ouvrent vers le large de l’espace et de la pensée. Des chansons qui prolongent les formules radieuses qui disent haut et fort ce vers quoi tend le groupe : l’âge du faire, la loi du marcher… En Corse, sur le continent, en Europe ou plus loin encore, I Muvrini a depuis longtemps cessé d’être un groupe d’entertainment et de divertissement. Son public s’est affirmé comme plus qu’un public – « un équipage », dit Jean-François Bernardini, qui aime les émotions palpables des concerts. Car, sur la scène comme dans la salle, on croit un autre monde possible et même urgent.

Le 3 avril prochain, quand le nom d’I Muvrini sera écrit en lettres rouges à la façade de l’Olympia, on lira en-dessous : « Music for nonviolence ». Avec la fondation Umani, créée il y a douze ans, le groupe s’engage dans le combat pour la non-violence au quotidien, avec des formations en milieu scolaire qui ont déjà touché 7600 personnes en Corse et ailleurs. Et la fondation œuvre aussi bien pour soutenir des châtaigneraies ou le retour de bergers dans certains terroirs corses, pour lutter contre le travail esclave au Brésil, pour traduire en langue corse Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke ou Trente-cinq kilos d’espoir d’Anna Gavalda. Un combat sur plusieurs fronts qui complète, explique, prolonge la création artistique.

Tout cela pour que chanter prenne tout son sens dans une Déclaration des droits de l’âme. Parce que chanter doit transformer. Parce que chanter met aussi bien en jeu la voix que l’âme. Et cette âme est invaincue grâce à Invicta.

LES ALBUMS D’I MUVRINI SONT DISPONIBLES ICI

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