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Scène française

Interview Calogero

Interview Calogero

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Interview Calogero 4

Calogero a souhaité appeler son dernier album « L’embellie » car il avais envie de faire des chansons ouvertes, lumineuses. Pour plus d’explications, Zikeo.net est allé à la rencontre de l’artiste.

Nouvel album, à la recherche de nouvelles sensations, de nouvelles expériences ?
Oui, comme toujours j’aime bien bifurquer tout en restant moi-même, aller chercher de nouveaux horizons, au niveau des musiques et des textes. L’équilibre difficile est qu’il faut que ça te ressemble, ne pas être seulement dans une posture.

Tu es allé chercher des auteurs dans des univers très différents ?
Oui, ils n’ont a priori pas le même univers que moi. Ce qui est intéressant c’est la découverte de l’autre, de gens que tu ne connais pas et qui ont forcément un avis sur ta musique, avoir leur point de vue, savoir s’ils vont être inspirés ou pas par ma musique.

C’est ça qui est intéressant…
C’est assez intime de confier mes musiques à des auteurs. Je passe beaucoup de temps sur les mélodies, pour faire en sorte qu’elles soient émouvantes en y incluant mes références. Je me mets à leur place, y mettre des mots n’est pas facile pour l’autre. C’est pour ça que j’ai voulu aller chercher des auteurs avec qui je n’avais jamais travaillé pour avoir un regard neuf et chanter de nouveaux mots.

De qui s’agit-il ?
Dominique A a écrit trois chansons, Dick Annegarn en a fait deux, Marc Lavoine une, Kent a fait le titre de l’album « L’embellie ». Grand Corps Malade a signé un texte avec Alana Fillipi. Jean Jacques Goldman a écrit le single C’est dit.

Et un auteur Italien !
Piero Pelu, l’ancien chanteur de Litfiba.

On va dire que tous ces auteurs ont raconté une histoire qui t’a convenu mais tu leur as quand même indiqué ce que tu voulais dire. Il y a avait déjà des intentions de ta part dans cet album.
C’est peut être l’album le plus viscéral. J’étais chargé d’émotions et je savais où je voulais en venir, ce qui n’est pas toujours le cas. Parfois je fais des mélodies, je me dis on verra bien, on parlera peut être de ça, ou de ça… Si ce n’est de suggérer des thèmes, j’ai essayé d’avoir des entretiens avec les gens, de parler avec eux. Les seuls textes que j’ai mis en musique sont les textes de Dominique A, avec qui j’ai dû parler une heure. Je lui ai raconté ce que je vivais sur le moment, pour qu’il puisse sentir un peu à qui il a affaire. Un mois après j’ai reçu 4-5 textes magnifiques et je les ai mis en musique.

Revenons un peu en détail sur ces auteurs et ce qu’ils ont pu t’apporter. Ils ont une couleur. Tu savais à qui t’adresser, tu connaissais leurs états d’esprit. Prenons Dominique A, tu es allé chercher quoi chez lui ?
Chez Dominique A, je suis allé chercher sa poésie. C’est un artiste qui me touche énormément et qui a une manière de dire les choses avec beaucoup de pudeur et de clarté à la fois, c’est ce que je suis allé chercher dans ses textes. Ce qui me plait est de faire des chansons qui restent lisibles, compréhensibles, mais avec quelque chose de sophistiqué. C’est ça qui me plait, que ce soit à la fois populaire et sophistiqué. Cet album reflète bien la manière dont je conçois la musique, plein de gens d’horizons différents qui se retrouvent sur le même album. C’est comme ça que je conçois la musique. Il y a aussi bien Kent, Dominique A, Jean-Jacques Goldman que Marc Lavoine, qui sont des chanteurs très différents. Finalement, que l’on soit derrière un piano ou le stylo à la main, cela reste des bons auteurs, c’est ça qui m’intéresse chez eux.

Et il faut raconter une histoire dans toutes ces histoires, qui en découle au fur et à mesure des chansons non ?
Oui, c’est bien s’il y a un fil conducteur. Là le fil conducteur était « L’embellie ». J’avais envie de chanter un album lumineux, flamboyant et confortable à écouter. Quand Kent m’a amené le texte « L’embellie », je savais que lui avait envie d’écrire des chansons positives. En écrivant des chansons tristes, on peut vite tomber dans la facilité. Faire des chansons un peu réveillées et optimistes, c’est déjà plus difficile. C’est un bel exercice. Quand il m’a donné ce texte « L’embellie », j’ai tout de suite pensé à appeler l’album « L’embellie ».

Il y a des petits grains de folie, des chansons écrites par Pierre Lapointe, Dick Annegarn. Pour le coup, tu as fait appel à des auteurs très particuliers !
Il y a toujours une forme de poésie chez Dick Annegarn. C’est quelqu’un qui arrive à mettre de la poésie dans les chansons, c’est assez rare. Je l’ai écouté pendant très longtemps. Il y a eu un tribute à Dick Annegarn, avec plusieurs artistes qui chantaient ses chansons. J’avais repris Attila Joszef, qui est une chanson sur un de ses albums qui s’appelle « Approche-toi ». Je crois que la reprise lui a plu et ça nous a rapprochés. Je lui ai demandé s’il voulait bien m’écrire des textes.

Il a accepté ?
Oui ! Il a une forme de folie et un côté un peu décalé, qui me va bien. Au départ, je suis allé le chercher pour une chanson qui s’appelait Peter Pan. Je voulais parler du syndrome Peter Pan, qui est charmant et pathétique, puisqu’il grandit jamais et laisse tous ses amis derrière lui. Quand je lui ai parlé du thème, il m’a dit « mais qu’est-ce que tu faisais quant tu étais petit ? ». Je lui ai dit que je faisais des conneries. Il m’a dit « Tu volais ? ». « Oui, ça m’est arrivé de voler ». « On va parler d’un voleur alors ». J’aime bien ce jeu de ping pong. Pareil pour la chanson qu’il a faite pour mes filles. J’avais envie d’un souvenir joyeux pour quand elles seront grandes, qu’elles aient un beau souvenir dans l’album de papa. Il m’a dit « Tu sais, je ne sais pas si je vais réussir à écrire pour des enfants… ». Je voulais que ça soit lui, avec en référence des chansons comme Mireille, Sacré Géranium, qui pour moi ont un côté ludique et enfantin.

C’est très important, parce que pour la première fois tu as écris un texte !
Oui, j’ai écris un texte sur l’album parce qu’il n’y avait que moi qui puisse écrire celui là, il s’appelle « Je me suis trompé ». Ça nous arrive à tous de nous tromper, ça nous fait avancer. C’est une sorte de colère que j’ai mis dans cette chanson et une fois sorti ça va mieux.

Comment as-tu eu le courage de t’exposer avec cette chanson là ? C’est un état d’urgence ?
Oui, c’est quelque chose qui doit sortir, une question de tripe. La chanson était courte donc pas trop difficile à écrire. S’il avait fallu écrire beaucoup de mots je ne l’aurais pas fait. La chanson dure 2 minutes 30 et tout est dit.

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