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Queen + Adam Lambert & Co au Zénith de Paris

Queen + Adam Lambert : Show royal, historique et monumental

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Queen + Adam Lambert & Co au Zénith de Paris 4

Dix ans après leur passage dans la même salle avec Paul Rodgers, Brian May et Roger Taylor, deux des membres fondateurs du groupe mythique Queen étaient donc à nouveau sur scène ce lundi 26 janvier 2015, accompagnés de la nouvelle génération, incarnée notamment par Adam Lambert.

La foule était dense, les inconditionnels et les nostalgiques étaient présents pour remplir le Zénith de Paris, affublés pour certains de costumes ou de Tshirts à l’effigie de Freddie Mercury, leader charismatique et irremplaçable du groupe, emporté par le SIDA le 24 novembre 1991. Assurer cette relève n’était pas une mince affaire pour Adam Lambert, 32 ans, finaliste d’American Idol en 2006 et repéré à cette occasion par Brian May pour sa reprise du mythique Bohemian Rhapsody. Mais en ce qui le concerne, il ne s’agit pas exactement d’une relève. Le trentenaire ne prétend pas remplacer Freddie, mais il laisse entendre à plusieurs reprises au cours de la soirée, à quel point (commun avec tous) il l’aime et souhaite lui rendre hommage. Il joue de son déhanché, de son visage aux traits « George Michaelien », de ses costumes et accessoires, de ses cordes vocales et sensibles. Il joue de sa fraîcheur et de l’air du temps, il joue le jeu à merveille, sans prétention. Bien que The Great Prentender de Mercury et Play the Game de Queen n’aient pas été programmés sur la setlist ce soir là, il en était, à ce titre, le digne représentant.

Freddie Mercury est présent dans le cœur, les yeux et les oreilles de toutes les âmes réunies ce soir là, en particulier dans celles de ses deux amis et SoulMates de toujours, qui maintiennent sa flamme en vie, sous les yeux des témoins, sans que personne d’autre ne reprenne vraiment le flambeau de son charisme, et ce depuis plus de vingt ans.

Brian May, 67 ans, la crinière désormais grisonnante, guitariste voire magicien des cordes, docteur en astrophysique depuis quelques années, maîtrisant mieux que le commun des mortels le concept « les pieds sur terre et la tête dans les étoiles », tout en étant lui même une Rock Star. Ce jour là, justement, clin d’œil de l’Histoire cosmique, un astéroïde a « frôlé » la terre pendant l’après-midi…

Il est bien sûr accompagné du désormais « blandinet » Roger Taylor, batteur mythique, qui, à 65 ans, est arrivé sur la scène du Zénith accompagné de Sa relève à lui. La vraie cette fois, génétiquement. Un de ses fils, Rufus Tiger Taylor, bientôt 24 ans, copie presque conforme de lui-même au même âge. Rufus Tiger l’accompagnant à la batterie, seul pendant qu’il était au chant, également en duo sur certains titres, mais surtout lors une magnifique battle menée, de mains de maîtres, à la baguette, entre père et fils. Father to Son, magnifique morceau du deuxième album de Queen illustré sous nos yeux sans avoir à le jouer.

Leurs émotions étaient palpables en enchaînant les titres phares de leur groupe emblématique. Une introduction digne de Wembley avec un One Vision époustouflant, où l’ombre de Brian May, dès ses premiers accords à la RedSpecial, projetée sur le rideau à l’effigie de l’emblème du groupe Queen, a mis la foule en transe.

Les plus grand hits se sont enchaînés, la présence et la voix d’Adam Lambert étaient justes et ponctuelles plutôt qu’omniprésentes. Certains morceaux étaient, de manière plus intimiste, chantés par les deux membres historiques du groupe. Kind Of Magic, écrit et interprété par un Roger Taylor qui n’a rien perdu de sa superbe, Love Of My Life, sur le fil, par un Brian May qu’on sentait submergé, voire au bord des larmes, pendant que le morceau s’achevait par une projection de Freddie tirée du live à Wembley de 86, faisant virtuellement chanter la foule du Zénith lui-même sur la dernière partie du morceau. Puis, un 39, à l’explication de texte faite par Brian assez proche du Space Oddity de David Bowie (co-auteur d’Under Pressure), joué presque en famille sur l’avancée de scène, May à la guitare entouré notamment des deux générations de Taylor aux chœurs, ainsi que de Spike Edney, clavieriste discret de Queen depuis toujours.

En milieu de set, le solo de guitare de Brian May sur Lost Horizon, aura fait décoller un Zénith entier vers les étoiles, projeté dans la voie lactée sur écran géant, les yeux et les oreilles suspendus à ses cordes, accessoirisées au début du concert par un GoPro projeté également sur écran en direct.

Voyage émotionnel dans l’espace temps, la liste des 25 titres interprétés ne rendra pas honneur au ressenti lié à leurs interprétations splendides ce soir là. Another one bite the dust, Seven seas of Rhye, I want to break free, Killer Queen, Who wants to live forever, I want it all, Radio Gaga se suivent et ne se ressemblent pas, mais évoquent à tous ou presque des souvenirs d’enfance, d’adolescence, ou d’âge adulte. Sentiment intense et partagé par tous d’être là pour faire vivre l’esprit de Freddie Mercury, mais aussi pour faire vibrer le cœur de la capitale française, encore marquée en cette fin d’un mois de janvier tragique. Brian May interprétera en français et en anglais Plaisir d’Amour en hommage à Paris, et les membres du groupe apporteront également leur soutien à la cause, pendant un interlude, avec la projection d’un dessin d’une main saisissant un crayon, croquis souvent représenté ensanglanté lors des marches et rassemblements en soutien à Charlie Hebdo et en hommage aux victimes des attentats. Brian May, sexagénaire décidément à la pointe de la technologie, twittera lui-même après le concert « Merci Paris The Brave – Nous sommes Charlie #JeSuisCharlie Bri » et diffusera également sur sa page twitter @DrBrianMay, la vidéo d’un selfie avec le public, filmé par ses soins entre deux titres à l’aide d’un « selfie stick ».

Le concert s’achèvera évidemment par quatre chansons phares, The Show Must Go On, bien sûr, titre prenant toute sa dimension tant l’impression donnée est celle que les membres du groupe respectent la volonté de celui qui l’interprétait comme personne. S’en suit un Bohemian Rhapsody, en partie projeté avec les images originales de l’époque où le groupe quittait la scène, par respect pour le public, étant assez honnête pour ne pas jouer en playback la partie où leurs voix sont enregistrées près de 180 fois simultanément. Le titre s’achève sur un duo virtuel entre Freddie et Adam Lambert, dans les règles de l’art du respect de son esprit. We will rock you et We are the Champions clôturent évidemment le set, avant un salut final chargé d’émotions au son du God Save The Queen traditionnel et de rigueur. Adam Lambert ne portera pas la cape rouge mythique de la vraie Reine, mais juste sa couronne de métal précieux, et Roger Taylor et Brian May auront revêtu pour la fin du concert leurs habits dorés de circonstances.

Queen, un groupe en Or dans la pure tradition du Rock britannique, la retenue mais l’efficacité à l’anglaise, le respect, la transmission des émotions et du savoir-faire, comme l’illustrent magnifiquement Roger Taylor et son fils.

Il s’agissait probablement de la dernière représentation dans la capitale française du groupe, ou du moins de ses membres originaux. Mais quelle que soit la suite une chose est sûre, tel un grand monarque, une figure emblématique, au delà des apparitions et malgré le temps qui passera, l’esprit de Queen vivra. Cet héritage artistique laissé par Freddie Mercury, conservé et entretenu, comme un trésor qu’il est, par Brian May et Roger Taylor, fait d’Or(e)s et déjà, comme celle des grands Rois, partie de l’Histoire.

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