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Kenza Farah Trésor

Découvrez Trésor, le nouvel album de Kenza Farah

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Kenza Farah <i>Trésor</i> 4

Le 15 novembre 2010, Kenza Farah fera son grand retour avec le sortie de son troisième et nouvel album baptisé « Trésor ».

« Aujourd’hui je me sens prête je me sens libre, j’ai trouvé mon équilibre« . Kenza Farah sait parfaitement où elle en est avec son troisième album intitulé « Trésor ». Un disque qui ne renie pas ses principes de vie et musique : « Authentik » (le titre de son premier album sorti en 2007) et « Avec le cœur » (nom de son second long format paru l’année suivante) – mais dans lequel elle assume son évolution de chanteuse et de femme. Pas d’inquiétude cependant : ce n’est pas parce que son album s’appelle « Trésor », que l’une des plus grandes figures du R&B en France joue les précieuses ou les parvenues. Si trésor en arabe se traduit par « kenza », les richesses de la chanteuse marseillaise d’origine algérienne sont avant tout ses valeurs, sa culture, son talent, son caractère tranché, sa volonté et peut être aussi également son sens du hit. Tous ces éléments transparaissent dans un nouveau projet sur lequel la maturité vocale de Kenza Farah se marie parfaitement avec le soin musical apporté à cet album maîtrisé comme jamais dans la discographie de la chanteuse. L’arrivée du producteur Maleko (113, Rohff, Taxi 3) à la réalisation du projet tombe donc à point nommé pour l’interprète de Je me bats qui, après avoir obtenu un double disque d’or puis de platine pour ses deux premiers albums, souhaitait clairement passer un cap reflétant son nouvel équilibre artistique. Mêlez à cela l’équipe du label Karismatik qui travaille avec Kenza depuis ses débuts et vous obtenez un album qui se rapproche des deux précédents sur ses grandes thématiques mais qui regarde très largement vers le futur à l’image d’ « Opérationnel », up tempo et synthétique sur lequel la chanteuse venue des quartiers Nord de Marseille lâche l’un de ses fameux textes générationnels concernés par les conditions de vie de sa génération et de ses proches. Preuve qu’il est possible de faire danser tout en interpellant l’auditeur.

Kenza réaffirme donc ici son envie de faire bouger les têtes et les corps avec un ton plus hip hop mais le même esprit de battante sur Crack Musik, premier single officiel de cet album. Maleko est toujours à la production et Kenza est allée chercher du renfort près du Vieux-Port avec Alonzo, membre des Psy4 de la Rime. Sur un beat aux relents West Coast américains, elle y réaffirme sa passion pour le hip hop mais aussi pour les divas d’un R&B contemporain en citant Aaliyah ou les Destiny’s Child de Beyoncé.

Plus que de R&B, c’est plutôt de hip hop mélodique, voire de « street mélodie » (appellation de la chanteuse elle-même) dont il faut parler lorsqu’on évoque la musique de Kenza Farah. Observations sociales et vie de quartier sur des beats secs (dans le bon sens du terme), c’est plutôt une affaire de rappeurs en temps normal. Pourtant, lorsque Kenza lâche l’emblématique Militante en deux versions, dont une impressionnante version rap ! Le constat est clair : son univers est plutôt celui des rappeurs les plus fervents que celui de la variété polie. Autre exemple avec On vient de là (avec la rappeuse Kayline) titre composé par Time Up dans la tradition des hits de celle qui fut surnommée un temps Le trésor du 13 : entre rap et R&B. Un titre qui rappelle une nouvelle fois que Kenza Farah est une guerrière qui ne lâche rien, ni ses proches, ni ses valeurs. Et sans le dire ou le revendiquer, elle continue d’être un modèle, une source d’inspiration pour de nombreuses adolescentes et jeunes femmes françaises. « On m’a dit », avec sa rythmique sèche et son instrumental épais conçus par Wealstar (Kery James, Rohff), fonctionne également sur ce ressort qui fait la singularité de l’approche de Kenza Farah. La chanteuse traduit comme nulle autre les aspirations de sa génération dont elle est devenue la véritable voix avec spontanéité et sincérité.
Moins frontal mais aussi engagé, « Vagabonde » composée en finesse par Yvan (Diam’s, Booba, Joey Starr) est l’émouvante histoire d’une jeune SDF à Paris. Et lorsqu’on parle de vie de rue, quoi de plus dur que celle de ces jeunes âmes errantes sur nos pavés ?

Kenza sait parler des autres mais elle parle tout aussi bien d’elle-même, avec émotion et sincérité comme sur Sans Jamais se plaindre composé par Yvan. Pour ce titre, elle interprète un texte fier, humble et particulièrement touchant sur les luttes quotidiennes de ses parents. Une véritable lettre d’amour à destination de ses proches et de sa famille. Et puisque nous en sommes à évoquer l’amour, difficile de ne pas noter l’approche désormais mature de Kenza sur la question des rapports entre hommes et femmes. Là où tu vas, qui figurait déjà au générique du film Coursier et que l’on retrouve ici, montrait une Kenza assumant de plus en plus sa fibre sentimentale et de nouvelles ambitions vocales. Les promesses sont tenues sur Cœur prisonnier, composé par Maleko. Un downtempo mélancolique sur lequel la jeune chanteuse joue la carte de la délicatesse. Et s’il fallait se convaincre une nouvelle fois de la palette élargie de la chanteuse, Trop de mots fera parfaitement l’affaire. Un véritable titre Girl power à la française (et urbain) sur lequel Kenza partage le lead avec ses « voisines » marseillaises, Léa Castel et Melissa M. Toujours dans le registre romantique, le titre Me reconstruire composé par Kore (Raï’n’b Fever,Booba, Taxi 3) nous emmène lui dans des contrées sonores plus pop efficaces et parfaitement ciselées.

Kenza a grandi, assume son évolution mais reste fidèle à elle-même et à son public à l’heure où certaines de ses concurrentes s’aventurent sur des terres musicales inconnues à la recherche d’une hypothétique nouvelle audience quitte à abandonner les fidèles des débuts. Pas le genre de Kenza. Il suffit de prêter l’oreille au titre Je n’ai pas le choix pour s’en assurer : « Et si je chante encore, c’est pour ceux que j’aime, ceux qui croient en moi et qui sont restés les mêmes.« 

Que les fans de la première heure se rassurent donc, Kenza Farah continue de chanter sa « street vérité ». Quant à celles et ceux qui vont rejoindre leurs rangs, ils le feront à l’occasion de l’album le plus abouti et le plus riche de la chanteuse. Ce disque ne se nomme pas « Trésor » par hasard. Il s’écoute avec soin et se garde précieusement.

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