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Journée mémorable à l’Openair Frauenfeld

Deuxième journée idyllique à l'Openair Frauenfeld

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Journée mémorable à l’Openair Frauenfeld 4

Après une première nuit très américaine, Frauenfeld a donné pour cette deuxième journée un plateau plus mélangé, entre artistes allemands, français et d’Outre Atlantique. Mais aussi canadien avec The Weeknd pour le feu d’artifice. Tout s’est enchaîné avec fluidité, quasiment sans playback : que des bons moments.

openair-frauenfeld-2017-nas-mhd-maitre-gims.jpgEn début de journée, les talentueux rappeurs allemands d’Olexesh ont ouvert les hostilités. C’est MHD qui a lancé l’entrainement saveur Afro Trap avec un public déjà très réactif sous le soleil sévère. En solo, le jeune homme a fait une bonne scène, souriante et naturelle. Il aurait pu mettre dans ses bagages son équipe de potes pour peaufiner l’ambiance. MHD, certes pas vraiment rappeur à textes, a montré qu’il avait un beau coffre, à développer, et qu’il était doué pour l’exercice de la bonne humeur. A la suite, dans ce même domaine, avec davantage de textes et de thèmes, ce sont les allemands Bonez Mc & Raf Camora qui ont rassemblé avec un set terrible, calibré et vivant, droit et tout à la fois plein de lâcher prise.

Notre Maître Gims national a réunit un public qui a maintenant plus que doublé sa capacité. On s’est pressé pour entonner par coeur tous les titres, des titres qui gravent le sourire sur la face. Devant une foule emplie de liesse, dans un monde quasi féérique où tout finit toujours par bien se passer, le Maître loyal à son image polie et laquée, a offert un show clinquant et classieux en satisfaisant chacun d’une voix éthérée.

Si ces artistes se sont tous montrés généreux, positifs, presque enjôleurs, et communicant avec souplesse, une fois Pusha T arrivé, c’est le clash. Il a créé le décalage avec sa patte sombre, sa rage qui fait palpiter les veines sur son visage. Un pur style sibyllin ; pas sûr qu’il accepterait un terme aussi romantique. Bref, on n’en espérait pas moins. Pusha T c’est un sale gosse et c’est ça qu’on aime chez lui. Il nous rince en Jay-Z et en Kanye West, sans quitter son pull (en bon Taureau fringant qu’il doit être), et nous sert un set cérébral, éprouvant, pour partir au bout de 30 minutes, sans un regard en arrière, comme un gosse retourne dans sa chambre pour en claquer la porte.

A cheval sur Pusha T et NAS, l’infante anglaise, Lady Leshurr, s’est produite sur la scène de La Fabrik où elle était très attendue. Après une entrée comme une tempête, Lady Leshurr dans son style multiformes nous a régalé de son rap hybride sans cacher son émotion. Presque seule artiste féminine de l’Openair Frauenfeld (les autres, le duo suisse surprenant de SXTN), la Lady a reçu un accueil tropical dont elle était visiblement très touchée.

La légende NAS a investi pour un long moment la scène principale du festival, afin d’y recréer une énième surprise à la hauteur de l’allégorie qu’il incarne. En ultra forme, connecté, sans aucune ride au compteur infernal de la vie, NAS a fédéré tous les visiteurs en une coquette cérémonie – un souvenir précieux d’un mythe bien vivant.

Le reste de la soirée, comme un feu de joie, s’est partagé entre trois des plus importantes têtes d’affiche de ce festival. L’allemand Casper et le canadien The Weeknd, dont les productions et les moyens offrent d’importants et scintillants spectacles, où bien entendu, on ne laisse rien au hasard. Leurs plateaux sont infiniment lisses, comme on pense, techniques, et organisés comme le serait l’armoire d’une psychorigide ; tiré à quatre épingles et rien qui dépasse. Les deux principaux parcs ont contenu à bout de bras les visiteurs chantant à l’unisson.

La soirée s’est terminée avec le discret mais non pas moins puissant rappeur allemand Fler, que beaucoup était curieux ou impatient de voir. Histoire de savoir si cette fameuse scène serait à la hauteur de la fête qu’il avait promise.

Une prédiction qui s’accomplie dès les tous premiers morceaux. Bercé d’une violence très saine et gavé de bonnes énergies, le public est béat, gavé jusqu’à plus soif de bon karma, après cette deuxième journée de festival que les anciens grecs diraient pompeusement qu’elle était idyllique.

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