Scène française

Interview La Grande Sophie

La Grande Sophie se dévoile sur Zikeo.com

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A l’occasion de la sortie, le 13 février prochain, du nouvel album de La Grande Sophie, baptisé « La place du fantôme », Zikeo.net est parti à la rencontre de la chanteuse pour une petite entrevue.

« La place du fantôme » est un titre troublant pour votre sixième album ?
C’est l’histoire d’une présence. Qui m’a manqué. Que j’ai cherchée. Et qui n’est jamais arrivée.

Ce disque a l’air d’avoir mûri longtemps. Vous êtes vous nourri, notamment, des trois dernières années, très riches, puisque vous avez signé la composition et l’arrangement d’une musique de téléfilm et collaboré aux albums de deux grandes icônes sixties ?
J’ai eu besoin de repos avant de me relancer dans l’écriture. A partir de l’automne 2010, je m’y suis mise… progressivement. En fait, tout s’est déclenché au printemps suivant. Les chansons ont débarqué les unes à la suite des autres !

Avec ce nouvel opus vous semblez apparaître telle que vous êtes, assumant avec authenticité et sincérité votre propre étrangeté ?

Effectivement ! « La place du fantôme », c’est aussi un grand espace pour que mon imaginaire respire. Dans fantôme, il y a fantasme. J’ai besoin de laisser parler l’étranger qui se cache en moi et qu’on va découvrir… ou pas. Les zones d’ombre, les zones de lumière, c’est assez infini. J’aime bien cette idée-là… .

L’album nous balade dans d’étranges contrées, perdues aux frontières du songe et de la réalité ! Pourquoi ?

Je ne maîtrise pas la notion de mystère me concernant. Je me livre finalement beaucoup, et de plus en plus, même si je reste très pudique. C’est peut-être la pudeur qui crée le mystère.

Vos compositions toujours très structurées se confrontent aux expérimentations sonores des co-réalisateurs que vous avez choisis ?

L’enregistrement d’un nouvel album est toujours pour moi une aventure remuante. Je démarre en solitaire, j’affine, je trie, puis je m’entoure de ceux qui sauront donner corps à mes chansons. Cette fois, j’ai rencontré trois capitaines. Nous tenons tous les quatre la barre.

J’ai l’impression que les morceaux de cet album laissent davantage de place aux respirations et à un certain souffle lyrique ?

C’est toute ma personne qui est sollicitée. Ma tête pour trouver les idées, mes doigts pour écrire les textes et jouer de la guitare, ma bouche et mes cordes vocales pour chanter, mes jambes et mon bassin pour bouger, mon ventre et mon dos pour respirer… Mon engagement est celui d’être suffisamment sincère pour pouvoir créer, susciter des émotions.

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