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Gorillaz

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L'histoire commence en 1997. Stuart Tusspot, surnommé par tout un chacun Stu-Pot, est un jeune adolescent gentil et un peu bête qui ne vit que pour une seule chose : la musique, et plus particulièrement pour tout ce qui se rapporte de près ou de très loin à un piano. Sans réelle ambition dans la vie, il travaille dans ce qui est à ses yeux le paradis : Uncle Norm's Organ Emporium, un grand magasin d'orgues et de pianos où il est le vendeur numéro un.

Le temps s'écoule jusqu'au jour où sa vie bascule. Murdoc Nicalls, jeune loubard doublé d'un sataniste à l'hygiène douteuse, décide, accompagné de sa bande, de faire un casse dans cette boutique dans l'espoir de se procurer tout le matériel qu'il faut pour fonder un groupe légendaire. Il déboule dans la vitrine du magasin avec sa Vauxhall Astra… et atterrit sur le pauvre Stu-Pot, endommageant l'œil gauche de celui-ci et le plongeant dans un état végétatif. Murdoc écope de 30 000 heures de travaux d'intérêt général ainsi que l'obligation d'assister et de « faire la promenade » à Stu-Pot 10 heures par semaine. Murdoc commence à s'attacher à son nouveau souffre-douleur lorsque, par « un malheureux hasard », l'adolescent se fait blesser en passant au travers du pare-brise au cours d'un accident de voitures dans un parking de Nottingham alors que Murdoc, au volant de la voiture impliquée, tente un virage à 360°.

Et le miracle se produit. Alors que son œil droit est également endommagé, Stu-Pot reprend conscience, moment à partir duquel il est flanqué d'un regard mélancolique de teckel qui, chose étrange, fait son succès auprès des filles – ce qui déplait fortement au fautif. Après tout « ce type a une gigantesque page blanche à la place du cerveau et a simplement une migraine chronique, pas de quoi être aussi énigmatique, cool ou mystérieux ! ». Murdoc décide également de mener une vie plus « peace and love » ce qui, à ses yeux, consiste à réduire le nombre de ses traditionnelles orgies auxquelles il participe une fois par mois. Ne pouvant plus se passer de Stu-Pot, il décide de l'engager dans son groupe et d'en faire le pianiste, voire le chanteur, tandis qu'il occupera le poste de bassiste. Trouvant que Stu-Pot, décidément, « c'était vraiment un nom débile », Murdoc le rebaptise 2-D (« two dents » en anglais qui signifie « deux entailles », pour les deux entailles dans sa tête résultant des deux accidents), autre résultat des deux accidents majeurs de sa vie. Ils se mettent ensuite ensemble à la recherche d'un batteur.

Murdoc rencontre Russel, un noir américain expatrié, dans une maison de disques. Pour comprendre comment celui-ci s'est retrouvé sur la route du psychopathe nommé ci-dessus, il faut retourner cinq ans en arrière. À New York, Russel Hobbs, un gosse de la classe moyenne, est retiré de son école privée où il étudiait car il aurait été possédé par un démon. Il reste ensuite quatre ans dans le coma, jusqu'à ce qu'on l'exorcise. Russel et ses parents partent ensuite habiter Brooklyn High où il va rejoindre un groupe de rappeurs. Le hip hop sauve son âme… pour le moment. Lors d'un « drive-by shooting », tous ses amis se font descendre. Il en ressort profondément choqué et, quelques fois, ses défunts amis utilisent le corps de Russel pour exprimer leur talent artistique – en particulier le rappeur Del, un fantôme bleu. C'est alors que ses yeux deviennent blancs et il se met à rapper et à faire de la percussion comme l'auraient fait ses amis disparus.

Le groupe a désormais son batteur. Aussi Paula, petite amie de 2-D, devient la guitariste. Mais, après une violente dispute au sein du groupe, due en partie au charme insoutenable de Murdoc (qui héritera à l'occasion d'un nez en miettes, le poing de Russel ayant accidentellement dérapé), celle-ci quitte 2-D laissant ce dernier dans un désespoir total, et l'événement s'ensuit de la même question que toujours : comment trouver un autre guitariste ? Ils décident alors de faire comme beaucoup de groupes britanniques avant eux : passer une annonce dans un journal (le NME).

Le jour même, un colis FedEx leur arrive du Japon. Lorsqu'ils l'ouvrent, une fillette amnésique de dix ans en sort, une Gibson Les Paul sur l'épaule. Après une incompréhensible présentation en japonais, elle attaque quelques riffs sur sa guitare, pour terminer par un impressionnant coup de pied sauté. Estomaqués, les trois musiciens l'engagent tout de suite. Mais au moment de lui demander son nom, elle pointe son doigt sur son ventre et lance un tonitruant « NOODLE » (nouille), le seul mot anglais qu'elle connaisse. C'est ainsi qu'elle gagne son surnom.

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