Artiste

Pony Pony Run Run

Publié

le

En intitulant leur premier album You Need, Pony Pony Run Run, Gaëtan, Amaël et Antonin avaient vu juste. Sorti en 2009, le disque, porté par le carton du tube Hey You, s’est vu couronné d’un formidable succès, à la fois critique et populaire : 110 000 exemplaires vendus, une Victoire de la musique catégorie « révélation du public » en 2010, et une grande tournée qui aura vu le groupe se produire partout en France et aux quatre coins du monde- Japon, Pologne, Allemagne ou lors des plus prestigieux festivals anglais (Glastonbury, The Great Escape). Tout ça, en à peine deux ans. « On ne peut jamais s’attendre à un tel succès, commente le chanteur Gaëtan. D’autant que lors de la création des morceaux, il n’est pas question de faire quelque chose pour plaire spécifiquement. Le seul moteur reste l’envie de créer. » Cette envie donnera lieu au mois de février à un éblouissant deuxième album : simplement baptisé Pony Pony Run Run, il contient assez de petites pépites pop pour se garantir, dès aujourd’hui, une place en or dans les palmarès de 2012. Mais cette envie est, depuis toujours, et la mécanique et l’essence de Pony Pony Run Run- et l’histoire ne date pas d’hier.

Formé sur les bancs de l’école des Beaux Arts de Nantes en 2005, où les frangins angevins Gaétan et Amaël rencontrent celui qui deviendra leur clavier Antonin, Pony Pony Run Run a pris le temps d’apprendre la patience et la persévérance, évitant ainsi les feux de paille et les lendemains qui déchantent auxquels Internet a condamné tant de groupes trop pressés.
Au départ sans label ni tourneur, mais porté par un enthousiasme à toute épreuve, le trio a ainsi promené ses pop-songs à travers l’Europe pendant quatre ans, avant de signer son premier contrat. Antonin: « On partait à l’étranger avec notre propre camion pour jouer partout où on pouvait. Ca nous a forcément préparés à vivre tout ce qui nous est arrivé ensuite. » Une formation sur le terrain à laquelle il faut ajouter l’enseignement reçu aux Beaux Arts, dont le trio revendique l’influence. De ces études, Pony Pony Run Run dit ainsi avoir hérité une façon d’envisager la musique dans une globalité- en accordant autant d’importance au fond qu’à la forme (pochettes, esthétique, vidéos) et une capacité à composer avec les possibles critiques. « Quand tu donnes la chair de ta chair pendant cinq ans sur des projets plastiques et que tu te fais défoncer en cinq minutes, tu apprends à rebondir. » sourit Amaël.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Articles tendances

Quitter la version mobile