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Absynthe Minded sort son nouvel album

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Pas besoin d’absinthe pour stimuler l’inspiration de ce jeune groupe de Gand qui nous livre ici un album pop d’une grande beauté, brassant acoustique et électrique, folk et jazz, swing et noisy. Une belle réussite !

La mention d’un titre élu meilleure chanson de la décennie par la radio flamande Studio Brussel pourrait porter à sourire en débutant la bio de ce groupe au nom pompeusement onirique… Pourtant, les 4 Music Industry Awards (dont meilleur groupe rock indie) récoltés en 2009 confirment l’obligation de tendre un peu plus l’oreille sur cette jeune formation belge. Belges, vous avez dit belges ? On pense rapidement aux groupes talentueux du plat pays : Deus, Ghinzu, Zita Zwoon, Girls in Hawaï, Sharko… N’en jetez plus ! Mais attention aux raccourcis faciles !

Si Absynthe Minded partage avec ses aînés une ouverture d’esprit sonique conséquente et sa préférence pour les chants en anglais, il puise plutôt ses références dans le jazz manouche et le folk. L’inspiration fait le reste, offrant un brassage des ambiances et des styles fort surprenant mais exaltant : Dead on my feet débute comme une balade sautillant façon Calexico pour s’achever dans une ambiance noisy à la Sonic Youth, l’électrisant Mercury offre un combat violoncelle/guitares électriques, Multiple choice frôle le reggae, Papillon concentre toute la nostalgie des balades romantiques, Fortress Europe sent les balkans avec ses violons et ses chants rugueux. Le single Envoi avec sa guitare acoustique et sa rythmique sautillante a la fraicheur d’une pop song d’été et les atouts d’un titre intemporel.

Formé en 2002 par Bert Ostyn (auteur, compositeur), Jan Duthoy (piano, orgue Hammond), Sergej  Van Bouwel (contrebasse), Renaud Ghilbert (violon) et Jakob Nachtergaele (batterie), Absynthe Minded a fait ses premières armes sur scènes, écumant les bars en Belgique. Un premier EP en 2003 puis trois albums (2003, 2004, 2007), la formation se fait un nom et une réputation au point d’assurer les premières parties de son grand frère Deus.

Ce quatrième album éponyme a été enregistré à Paris sous les manettes de Jean Lamoot (Girls In Hawaïï, Noir Désir, Alain Bashung) qui a parfaitement mis en lumière la voix de Bert et l’osmose qui règne dans cette formation. Soulignons en bonus-track le splendide My Heroics, Part One, tube pop des débuts du groupe. Un bon aperçu des talents de ce quintet qu’on pourra voir bientôt sur scène en France.

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