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50 Cent Curtis

Curtis

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Lyrics de m’as-tu-vu, gros son, morceaux qui se ressemblent….Fifty fait du Fifty. Mais ça reste pas mal.

En ces années où de salvatrices innovations électro ou minimalistes semblent être devenues une tendance appuyée du hip-hop ricain (MF Doom, Murs, Timbaland , Danger Mouse pour les meilleurs, Kanye West, pour un petit raté récent), certains n’impriment aucune évolution à leur fond de commerce. Une « paresse » surtout évidente dans la bande à Dr. Dre, les labels Shady/Aftermath, où Eminem mis à part, ce sont toujours les mêmes recettes gangsta qui sont remises en avant, avec plus ou moins de réussite. C’est aussi là que se place 50 Cent, superstar multimillionnaire et bodybuildée, avec à son compteur trois albums obéissant aux exactes mêmes ambitions artistiques, et surtout financières. Des tubes, du son gras, des poulettes et des flingues, et au final une rente bling-bling courant sur plusieurs années. De telle sorte que les disques précédents, Get rich or die tryin’et The massacre, étaient certes gavés de tubes, mais facilement oubliables (d’ailleurs combien les écoutent encore aujourd’hui avec rigueur ?).

La tendance est la même avec ce nouveau disque, sans qu’on ait grand-chose à reprocher à notre ami. Des morceaux « durs » voisinent sans trop de dommages avec leurs cousins « soft ». L’ensemble s’écoute agréablement, et les oreilles accrochent surtout les samples, les paroles étant interchangeables et pouvant se résumer sur trois lignes. L’excellent Straight to the bank, avec evidemment Dre à la conception. Ou bien Peep show, qui possède outre sa qualité l’avantage de faire sortir Eminem de son silence. Enfin, pour une fois je me vois obligé de reconnaitre que deux titres plus « R’n’B » sont réussis : Follow my lead et All of me avec Mary J.Blige. Tout le reste varie entre le moyen et le fatigué, avec une curiosité électroïde vouée à devenir un tube, Ayo technology.

Une production bigarrée et techno, des percussions dernier cri, Justin Timberlake aux refrains et Timbaland aux grandes orgues, dont la voix est tellement vocodée qu’on croirait un mélange entre Kraftwerk et un film de John Carpenter. Ca fait un peu pschit, mais ça passe. Fifty fait du Fifty, les ventes vont suivre, on va gigoter un moment sur les basses. Dans un an, 5 millions d’albums auront été vendus et le boîtier prendra déjà la poussière. On parie ?

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