Scène française

Etienne Daho l’interview

Etienne Daho lance son invitation

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A l’occasion de la sortie de son dernier album « L’invitation » , Zikeo s’est entretenu avec Etienne Daho.

Au bout de trente ans de carrière, êtes-vous nostalgique ?
Du vinyle, oui. J’en achète toujours d’ailleurs et j’ai conservé mes platines. Mon dernier disque sort aussi sous ce format. J’aime beaucoup cette façon d’écouter la musique.

Pour ce nouvel album, «L’invitation», on retrouve les arrangements de David Sinclair Whitaker.
C’est un arrangeur assez connu pour avoir travaillé avec les Stones, Marianne Faithfull et Gainsbourg. C’est quelqu’un avec qui je collabore depuis dix ans. Je l’ai retrouvé à Abbey Road pour finaliser l’album. Ce lieu a un son absolument incroyable. Il y a une espèce d’épaisseur, de belles fréquences, c’est extraordinaire. Pour un musicien, c’est vraiment une expérience fantastique de travailler là-bas. Il y a l’acoustique, la technique et une atmosphère particulière. Tout le monde connaît ce studio grâce aux Beatles. C’est un endroit qui est habité.

Pourquoi avoir accompagné cet album de cinq reprises ?
C’est un hasard. Pendant la gestation de «L’invitation», j’avais envie de faire des reprises. C’était une manière de me resituer, d’aller gratter sur la surface à nouveau. Quand on aime vraiment des chansons, c’est un peu comme si on les avait écrites. J’ai commencé par en revisiter quarante. Et puis j’ai laissé tomber. Il est alors resté quelques titres de ce projet.

Notamment un classique de Pink Floyd. Comment vous a influencé ce groupe ?
Ma première idole, c’est vraiment Syd Barret. C’était le leader de la première période du Floyd. J’adore «The piper of the gates of dawn» et tous les singles qui ont précédé cet album. C’était vraiment ma construction musicale. «Cirrus Minor» est tiré du film «More» de Barbet Schroeder. L’histoire se passe à Ibiza, comme mon nouvel album, tout se rejoint finalement.

Et en même temps sort «Tomber pour Daho», un disque hommage.
Absolument. J’ai été très ému en l’écoutant. Ce sont des artistes pour lesquels j’ai beaucoup d’affection. Ils ont tous fait leur propre version. Elles sont très différentes des morceaux originaux, mais c’est ça qui est bien. Il y a une espèce de cohérence quand on écoute le disque du début à la fin.

Quelles chansons va-t-on retrouver sur scène ?
Cette tournée est vraiment consacrée à mon nouvel album. Il y a aura aussi des tubes que les gens aiment écouter et des chansons un peu plus «hardcore» destinées aux fans. Ce sont trois éléments très important pour constituer un set-list. Nous sommes très satisfait des morceaux que nous avons choisi de jouer. Il y aura beaucoup d’émotion.

Après la Province, Paris ?
Ca sera du 3 au 8 juin à l’Olympia. J’adore cette salle. Avant même d’enregistrer l’album, j’avais pris la décision de faire des salles qui ressemblent à des théâtres. C’est important pour écouter la musique. Il y a des moments où il faut faire passer l’artistique avant les sous, et c’est ce que j’ai fait cette fois-ci.

Une captation «live» est-elle envisagée ?
En général, il y a toujours un «live» qui suit un album studio. Je ne suis pas pour ce côté systématique. Mais en même temps, c’est tellement tentant. Il y a tellement de travail, d’émotions et de choses partagées avec le public. Et quand il n’y a pas du tout d’images et de documents, c’est un peu triste.

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