Scène française

Eddy Mitchell de retour avec le volume 2 de “La même tribu”

6 mois après la sortie de « La même tribu », Eddy Mitchell est de retour avec la suite de cet album de reprises.

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Après un premier volume fin 2017 couronné de succès, Eddy Mitchell et sa tribu sont de retour pour le volume 2 de “La même tribu”.

Quand on s’est retrouvé, pourquoi se séparer ? On continue la fête, on continue le plaisir, on continue le partage. Le maître des lieux offre sa voix cuivrée et moirée avec la noblesse d’un grand soir et la générosité d’une fête de famille. D’autres se joignent au cercle sans que se dissipe la chaleur laissée par ceux qui sont partis ailleurs en laissant leurs chansons.

Eh oui, c’est incontestablement “La Même Tribu” autour d’Eddy Mitchell, avec évidemment la chanson-titre que l’on connaît depuis le premier album de ses duos, paru à l’automne dernier. Elle clôt ce second volume après avoir ouvert le premier, comme les deux parenthèses embrassant une aventure hors norme, avec le plus éblouissant générique de l’histoire de la chanson, chacun glissant quelques mots d’un de ses plus grands tubes comme Johnny Hallyday, Laurent Voulzy, Pascal Obispo, Alain Souchon, Julien Clerc, Renaud, Christophe, Sanseverino, Maxime Le Forestier, Michel Jonasz, Arno, Calogero, Brigitte, Thomas Dutronc, William Sheller, Laurent Gerra, Jacques Dutronc, Véronique Sanson et Féfé.

D’ailleurs, Eddy n’avait consenti à l’exercice du best of en duo que lorsqu’il avait eu l’idée de cette chanson vertigineuse dans laquelle crépitent les extraits de classiques dans un feu d’artifice de grandes voix. Car il admire, ce chanteur-là. Certes star, référence, inspiration, champion, sage, manitou, shérif, seigneur, mais aussi fan.

Il aurait pu continuer la visite de ses chefs d’œuvres en demandant à ses cadets de mettre les patins et de chanter en bas de son trône (on en connaît qui l’exigent). Or Eddy prend surtout plaisir à entendre ses chansons se donner à d’autres voix, d’autres univers – le tempo singulier de Maxime Le Forestier dans Il ne rentre pas ce soir, la vibrante opiniâtreté de Véronique Sanson dans Le Cimetière des éléphants, le sourire sonore d’Helena Noguerra dans C’est facile, le romanesque humaniste de Laurent Voulzy dans Rio Grande, l’entrain irrésistible de Calogero dans Pas de boogie woogie, le romantisme dépouillé de Juliette Armanet dans Couleur menthe à l’eau, les manières de crooner distancié de Thomas Dutronc dans Le Blues du Blanc, la fraîcheur tendre de Cécile de France dans La Dernière Séance

Partir à l’aventure le stimule toujours, comme jouer la rupture de Tu peux préparer le café noir avec William Sheller, partir en rocksteady sur Vieille canaille avec Féfé, traverser le kaléidoscope des voix de Laurent Gerra dans C’est la vie mon chéri, méditer sur l’essence de leur art avec Michel Jonasz dans Je chante pour ceux qui ont le blues ou retrouver Arno pour une version turbulente d’À crédit et en stéréo… Et notre héros visite That’s How I Got to Memphis, la VO de Sur la route de Memphis avec Gregory Porter après avoir confié à Pascal Obispo, érudit du partage, la tâche de cheminer avec lui dans L’Esprit grande prairie, la chanson d’Eddy qui parle d’Eddy.

La même tribu, donc, avec ce second casting ? Bien sûr ! Mais, de toute manière, la tribu d’Eddy est forcément notre tribu. Une nation, même.

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