Scène française

Nouveaux noms à l’affiche des Eurockéennes

-M-, Smashing Pumpkins, Phoenix au programme des Eurockéennes de Belfort

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Les Eurockéennes ne passent pas seulement la quatrième avec jeudi comme journée supplémentaire en plus des traditionnels vendredi, samedi et dimanche : elles se sont mises en 4 pour faire de leur programmation une fusée à 4 étages entre pop, rock, hip hop et électro.

Côté pop, le quatuor Blur, jumeau en âge du festival et emmené par l’ancien petit prince de la britpop Damon Albarn, revient pour son premier concert français depuis 2009. Sa précédente prestation à Belfort remontait à 1995, l’année de formation d’un autre quatuor, versaillais celui-là : Phoenix, à l’origine relève de la « French touch », est devenu son plus beau champion sur scène. Au point de donner à son tour en première partie de ses concerts sa chance à de nouveaux groupes dont il est une des références, tel le trio nord-irlandais Two Door Cinema Club, propulsé vers les sommets dès ses débuts fracassants. Par comparaison, les quatre Anglais d’ALT-J grandis à Leeds semblaient avancer masqués tels de nouveaux Radiohead avant d’être récompensés par le prestigieux Mercury Prize à la fin de l’année 2012.

Les Londoniens d’Archive font le lien de ce côté-ci de la Manche avec l’esprit de Pink Floyd jusque dans ses transmutations soniques au gré des époques, quand les Australiens de Tame Impala aiment le blues psychédélique et la France, qui le leur rend bien jusqu’à afficher désormais systématiquement complet lors de leurs tournées.

Artiste plus « exotique » que les habituels Anglo-Saxons ou nos amis européens, Asaf Avidan est israélien mais sa voix évoque surtout feue Janis Joplin, voire Robert Plant (Led Zeppelin) avec qui il a d’ailleurs partagé l’affiche.

Même si de nationalité américaine, Matisyahu est d’abord un artiste reggae de confession juive hassidique : un bien bel exemple de retour aux sources compte tenu de l’inspiration biblique de Bob Marley et ses prophètes. Pour compléter ce tableau d’une pop aux multiples visages, son -m-ètre-étalon français en la personne de -M-, alias Mathieu Chedid, revient enchanter la presqu’île. Lors des débuts du Parisien, le groupe américain The Smashing Pumpkins de Billy Corgan côtoyait depuis déjà plusieurs années les sommets du rock et croisait parfois le chemin de la formation londonienne Skunk Anansie, avec à sa tête Skin sa chanteuse emblématique.

Pour les six texans de The Black Angels, le rock ne se conçoit qu’à plein volume: « Pas de prisonniers ! », semblent revendiquer ces condisciples monomaniaques de The Brian Jonestown Massacre.
Pour ceux qui en veulent toujours plus, voici venir le quintette californien post-hardcore Neurosis, actif depuis plus d’un quart de siècle, alors que les nouveaux venus lillois de Skip The Use redonnent des couleurs au rock français, désormais force avec laquelle il faut compter.

Pour le hip hop, c’est déjà fait grâce, entre autres maîtres du genre, à Kery James ancien d’Ideal J et membre de la Mafia K’1 Fry. Enfin, pour aller au bout de la nuit belfortaine, place à Pedro Winter (aka Busy P, boss du label Ed Banger) qui en maître de cérémonie, investie la scène de la Plage pour une folle nuit électro. En version italienne, pas franchement italodisco, l’électro de The Bloody Beetroots et de celle du Berlinois d’adoption Boys Noize parachèveront la mise en orbite tout en rythmes à 4 temps : décollage immédiat !

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