Scène française

SÜEÜR, Show Bouillant à La Boule Noire

Le groupe phénomène SÜEÜR a mis le feu au chaudron survolté de La Boule Noire.

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Crédits Photos : Claire Obscure

Quelques semaines avant la sortie du nouvel album Ananké prévue le 4 novembre prochain, la transe musicale de SÜEÜR a mis le feu au public survolté de La Boule Noire.

Vendredi dernier, à quelques pas de la Bohème de Montmartre et d’Aznavour, boulevard Marguerite de Rochechouart (ça ne s’invente pas…), la salle de La Boule Noire accueillait le talentueux groupe de Théo Cholbi : SÜËUR.

Deux semaines après leur concert époustouflant au Théâtre du Poche à Béthune (Article précédent à consulter ici) c’est cette fois au cœur de la capitale que le trio a fait décoller le public. 

Une 1ère partie et un show hypnotisant à La Boule Noire

En première partie, une superbe découverte, l’énergie chamanique de Louise qui performe avec son groupe CEYLON aura envouté l’assistance, visuellement et musicalement.  

Dans une salle pleine à craquer cette fois, Théo Cholbi, Simon Lemonnier et Bruno Humbert ont envahi l’espace sonore de cet endroit mythique qui jouxte La Cigale

Dans la première partie du documentaire réalisé par le frère d’OrelSan « Montre jamais ça à personne » dont la suite sort prochainement, j’avais découvert cette salle en vidéo. C’est également là que le plus célèbre rappeur français actuel a fait ses premiers pas sur une scène parisienne. 

Théo capuche et casquette, a ouvert le show avec le morceau phare de leur nouvel album « Ananké » dont il a dévoilé quelques nouveaux titres en exclusivité au fil de la soirée. Depuis deux semaines, j’ai eu le temps de me passer les premiers titres en boucle, et la (re) découverte en live de MTM (mis en avant par Danièle Obono cette semaine) ou de Peut-être était phénoménale. Porté par une salle comble, reconnaissant, Théo s’est laissé aller à quelques confidences, évoquant la difficulté vécue par de nombreux artistes, à rebondir après la triste période de vide musical scénique lié à la pandémie de COVID 19

Mais cette fois-ci, la salle est pleine, le public partage sa transe, il slam sur la foule et se joint à elle, dégageant la même énergie qu’au concert de Béthune : une ressource intérieure folle absolument hypnotisante. Son jeu d’acteur mêlé aux émotions qu’il véhicule à travers ses chansons met le public en émoi, et l’effervescence est partout autour de moi, ça se sent, ça s’entend et ça se voit. 

Toujours aussi énergique, Simon Lemonnier (fils caché de Dave Grohl rappelons-le, est également de taille à concurrencer celle de Krist Novoselic, également membre de Nirvana) je n’avais pas remarqué ça la première fois, assis derrière ses fûts, mais cette fois il joue la plupart du concert debout, envoyant un rythme puissant avec ses baguettes magiques sur les caisses et les cymbales l’entourant. 

Bruno Humbert est cette fois plus visible, sorti de sa capuche, ajoutant ses sourires et sa bienveillance à son talent aux cordes et au clavier. Théo Cholbi quant à lui, est tout simplement magistral. 

La partie acoustique du set nous permet à nouveau de découvrir le titre Clémence qui m’avait scotchée à Béthune et que je suis plus qu’impatiente de découvrir sur l’album. 

Il parle de sa voix, pouvant me rappeler entre autres celle de Bertrand Cantat, c’est en effet celle que je trouve la plus proche, puisque son timbre est grave et puissant, parfois presque éraillé. Il sait aussi vocaliser dans des tons plus aigus, avec une diction la plupart du temps rapide propre à son style musical. 

Il a sa propre voix, il a sa propre voie. Et elle n’est pas uniquement composée de sa musique, son prochain film Les Harkis réalisé par Philippe Faucon sortira en salle ce mercredi 12 Octobre.

Pour revenir au concert, difficile de décrire toutes ces sensations sans paraphraser mon article précédent, et le show de ce soir n’est que la confirmation de ce que j’avais perçu lors du premier concert, Théo est une bête de scène à la plume ciselée, à l’énergie et à la sensibilité débordantes, merveilleusement accompagné par deux musiciens de grand talent. 

Tous les ingrédients étaient réunis ce soir pour un show bouillant, bouillonnant d’énergie, faisant à nouveau perler sur sa peau l’essence même du nom de son groupe. L’essence, on sait à quel point son odeur (quote OrelSan), son prix et sa rareté sont d’actualité.

Pour conclure cet article, je citerai Jacques Brel « Avoir envie de réaliser un rêve, c’est le talent. Et tout le reste, c’est de la sueur. », CQFD. Bravo, Merci et à très vite…

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