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Snoop Dogg – Ego Trippin
Eggo trippin
Depuis 1993, Snoop Dogg agence sa carrière entre décontraction assumée et ficelles commerciales. Ce nouvel album, plus expérimental, est aussi un des plus faibles.
A la longue, ça finira peut-être par devenir agaçant. Calvin Broadus nous abreuve (abrutit ?) de disques depuis ses débuts retentissants en 1993, via l’album Doggystyle. Et à chaque coup, les ventes suivent, son aura de superstar s’en retrouve un peu plus épaissie, les morceaux font danser, tout le monde est content, ne serait-ce pour les traditionnels « déçus du premier album ». Depuis son arrivée dans le biz, Snoop a un peu fait de tout (y compris des bêtises) : du cinéma, des émissions de télé, des compilations, entre autres joyeusetés. Et bien évidemment de la musique. Avec plus ou moins de réussite, ou plutôt beaucoup de réussite, financièrement s’entend, malgré un résultat « sonore » un poil plus mitigé. Comme dans la plupart des albums, on panache entre le très bon et le dispensable.
Une tendance à laquelle n’échappe pas cette cuvée 2008. Un nouvel album entièrement orienté vers une dynamique eighties variet-pop très assumée. Et à cet égard, la plupart des morceaux sont produits par Terry Riley, homme-orchestre à qui l’on doit certains gros tubes de la vague « new jack », des titres de Michael Jackson ou l’aventure du groupe Blackstreet, dans les mid-eighties. Aux côtés de Riley, on retrouve Pharrell, DJ Quik, et le sous-estimé Raphael Saadiq (Tony Toni Tone, Lucy Pearl) pour les sons « mellow« .
A l’arrivée, le disque s’en retrouve très (trop ?) expérimental. Pas mal de resucées « gangsta » fatiguées, des samples de synthétiseurs hideux, des refrains séquence « love » un peu lourdingues. Dans cet ensemble plutôt faiblard, on peut déceler quelques perles, comme l’excellent tube en devenir, ambiance « Dr Dre« , Let it out, le très gras Staxxx in my jeans avec Rick Rock, Gangsta like meou dans une moindre mesure, l’enième son Neptunes Sets up. Mais pour quelques rares plaisirs, combien de morceaux très fatigants…Comme la tête de gondole du CD, Sexual eruption (devenu « sensual seduction » en version light). Un clip vintage rigolo, un sample intéressant, mais à l’arrivée un bide, parasité par le choix de faire chanter (et non rapper) le Snoop, qui plus est en « vocoder ». A cet instant, involontairement (on espère), il n’a jamais été aussi ridicule.
Geffen/Interscope
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