Artiste
Leeroy
Leeroy est membre fondateur du Saïan Supa Crew, premier groupe de hip-hop français à rencontrer un succès international, avec des centaines de tournées à travers le monde, des centaines de milliers de disques vendus et une Victoire de la Musique en 2002 avec X Raisons dans la catégorie « Meilleur Album Rap/Groove ». Leeroy donne des shows stupéfiants, blindés à l'adrénaline, de 1997 à 2007, s'affirmant comme un performer d'exception. Après le troisième album, le Saïan splitte.
Leeroy multiplie alors les expériences avec notamment un 1er album Open Bar et quelques collaborations (Idir, Zaho, Molecule, Dj Zebra, …). Il prête également sa voix à différentes réalisations comme dans Les Lascars (Canal+). Et puis l'exemple de Féfé, son pote ex-Saïan qui s'est lancé dans un style hybride entre rap et chant, lui ouvre des perspectives. « Il a montré que les gens du hip-hop pouvaient faire des chansons, au sens propre du terme ».
Travailleur acharné, Leeroy explore toutes les options, passe des jours à peaufiner des nouveaux textes, multiplie les rendez-vous parfois encourageants. Il lit beaucoup, se prend de passion pour Audiard, réinvente le rap en lui injectant une dose de chanson, abandonne la beat box et se façonne une nouvelle identité musicale. Comme souvent, c'est le coup de pouce du hasard, le petit nom de la providence, qui sera décisif : Leeroy reçoit un message Facebook d'un ancien patron de label durant les années Saïan : « Il paraît que tu as des chansons à faire écouter ». C'est le déclic qui va l'amener à trouver, dans l'ordre, un éditeur, un tourneur et une maison de disques.
Leeroy écrit toutes les mélodies sur un clavier, remodèle les rythmiques, réinvente son flow. Il fait la rencontre d'Hervé Salters, alias General Elektriks, qui lui fignole des arrangements et quelques parties de claviers. Des musiciens viennent jouer en studio (Marcello Giuliani à la basse, Frank M'boueke à la batterie, Philippe Paradis à la guitare), puis Leeroy redécoupe, déstructure,
« façon puzzle » comme diraient les Tontons Flingueurs, pour un résultat en équilibre miraculeux dixit André Manoukian : « Voilà enfin le chaînon manquant entre le rap et la chanson, entre la musicalité rugueuse estampillée street credibility et un gros son pour chansons à texte. »
Un premier Ep est sorti en 2014, porté par le cosmopolite Château Rouge, un hymne urbain au beat spartiate consacré à un quartier parisien aussi cosmopolite le jour que caliente la nuit. « Passé 18 heures, c'est quelque chose pour ceux qui ne connaissent pas ! Ça bascule dans l'hyper espace… Il y a de tout, c'est un microcosme. »
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