électro
Cerrone by Jamie Lewis : la fausse bonne idée
Cerrone trempe son pain dans la fondue

Huit mois, seulement, après avoir sorti son « Love Ritual », Cerrone revient sur le devant de la scène par l’intermédiaire du djay suisse Jamie Lewis, avec un album de remixes tout simplement baptisé « Cerrone by Jamie Lewis ». Un exercice de style auquel s’était déjà prêté le pape et papy du disco, en 2001, avec « Cerrone by Bob Sinclar ». A l’époque, l’album s’était vendu à plus d’un million d’exemplaires. Pas sûr, cette fois, que le disco à la sauce helvétique trouve un aussi large public. La Suisse, c’est le pays du chocolat, certes, mais le chocolat, dans cet album, a plutôt un goût amer.
Cerrone travaille depuis longtemps avec Jamie Lewis. Il faut dire que le djay-producteur suisse est devenu un incontournable de la House, au fil des années. Fondateur du label Purple Music, il a eu l’occasion de parcourir le monde pour distiller ses sets vocaux, du Pacha d’Ibiza au Ministry Of Sound de Londres en passant par le Queen à Paris et la fameuse Winter Music Conference de Miami. Jamie Lewis peut se vanter d’être l’un des rares djays au monde à avoir joué à l’after show de Madonna, c’était à Barcelone il y a 8 ans. En 2003, à Zurich, il décroche le record « djay européen » pour son set de 30 heures non stop, à l’occasion de l’anniversaire du réputé Kaufleuten Club. Bref, Jamie Lewis connaît la musique, puisqu’il a aussi fondé le label Purple Music, et il connaît tout aussi bien Cerrone pour avoir mixé, notamment, son dernier album Love Ritual.
Dans ce cas, pourquoi avoir voulu retravailler les titres de cet album, plutôt réussi, en un set de 62 minutes entièrement mixé ? D’une musique lounge légèrement house et disco, à savourer dans les salons feutrés du Costes, on passe à une house sans saveur tout juste bonne à servir en warm-up dans des pseudo clubs trendy de zone industrielle à l’heure où les spotlights sont encore un peu froid, les frigos des bars prêts à être vidés et le dance-floor vide. Le plus bel exemple réside dans l’avant dernier morceau de l’album, un massacre de la Cinquième Symphonie de Beethoven que l’on qualifiera simplement d’inutile. Persuadé que ses remixes sont d’ores et déjà intemporels, et sonneront, je cite, « toujours aussi frais dans les prochaines dizaines d’années », Jamie Lewis oublie de préciser que, certes cet album ne sera pas marqué par le temps, mais parce qu’il est déjà démodé.
En trempant le pain à paillettes de Cerrone dans sa fondue suisse, Jamie Lewis a fait perdre tout le glamour des titres originels pour une house insipide. Rappelons donc à Jamie Lewis que, comme le veut la tradition, quand on perd son pain dans la fondue, c’est direct le gage : tout nu dans l’escalier.

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