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Scène française

Arthur H en interview

Arthur H en interview

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Arthur H en interview 4

Dans les bacs depuis le 2 juin 2008 avec son album « L’Homme du Monde », et en tournée dans toute la France, Zikeo.net a traqué Arthur H, qui, à travers ses révélations nous fait découvrir son univers insolite où faire la vaisselle en dansant et l’amour en écoutant son dernier opus n’est que pure formalité.

Vous venez de sortir votre nouvel album, « L’homme du monde ». Qui est-il, cet homme du monde ?

th-arthur-h-photo1.jpgUn homme du monde c’est un voyageur, un être humain qui marche sur la planète et qui ouvre les yeux sur ce qu’il voit. Il voit le chaos bien sûr. Il voit aussi la beauté et tout ce qui est beau. Il se ballade dans le disque.

Ce disque rompt un peu avec votre répertoire plus habituel. Il est plus chaud, plus dansant. Qu’est-ce qui vous a pousser vers cette orientation musicale ?
Ce qui m’a poussé à aller vers la danse c’est qu’en concert on allait vraiment vers là. Il y avait toute une partie atmosphérique. Et une partie très dansante, très joyeuse. C’était génial pour nous sur scène. Il y avait vraiment une très chouette communion avec les gens. J’avais envie d’aller plus loin là dedans. Faire un disque qui permet de se lâcher complètement sur scène, de danser et de faire la fête. Tout en continuant à raconter des histoires.

Sur le disque il y a le tube Dancing with Madonna. Vous pouvez nous parler de cette chanson, ce qu’elle raconte et comment elle a été faite ?
Dancing with Madonna, c’est un type qui a une journée très difficile, horrible. Il arrive chez lui, il allume la télé et tout à coup il y a ces créatures magnifiques, sublimes, très sensuelles qui apparaissent. Pour une fois, il n’a pas juste envie de rester passif. Il a envie de les toucher, de les caresser, de danser avec Madonna. Et c’est ce qu’il fait. Ce n’est pas autobiographique parce que je n’ai pas encore danser avec Madonna. C’est autobiographique dans cette énergie où tout à coup tu as envie de sortir de tes habitudes et de faire quelque chose dans laquelle tu vas avoir plein de plaisir. C’est aussi être acteur de sa vie et ne pas être passif. C’est une chanson qui parle vraiment de la frustration mais qui finit bien car il finit évidemment par danser avec Madonna.

Il y a dans la vidéo un super-héros qui apparait, H-Man. Qui est H-Man ?
H-Man est mon alter ego. Moi je suis le pauvre Arthur H, banal, avec quelques petits pouvoirs. H-Man il a des pouvoirs fantastiques. Dès qu’il atterrit quelque part, ça commence à « groover » sérieusement, il y a une bonne énergie. Ça danse, ça résout tous les problèmes en apparence. Je pense que je vais essayer d’utiliser H-Man sur scène de temps en temps, faire des apparitions. Ça va aussi être un personnage qui va me permettre de parler de tout, de l’amour, de la politique, de la vie. J’aime bien parler sur scène, dire des trucs. Avec ce personnage là, je vais pouvoir me lâcher encore une fois.

Est-ce qu’il va être récurrent sur disque ? Est-ce qu’il peut apparaître dans de futures chansons ?
Je ne sais pas encore, le destin d’H-Man. En tout cas, ça va être une surprise. Il va apparaître de temps en temps ça c’est sûr.

th-arthur-h-photo2.jpgAvec ces nouvelles chansons et ces personnages hauts en couleur, à quoi peut-on s’attendre sur le prochain spectacle ?
Les concerts qu’on fait maintenant sont vraiment joyeux. C’est ça que je cherche. Je trouve que l’époque est compressée, presque sous tension. J’ai envie d’à la fois ressentir cette tension, ne pas la nier, et puis faire quelque chose qui fait que tout à coup tout se relâche, tout se détend. Il existe déjà des musiques pour se défouler mais elles sont assez agressives. Moi j’ai envie de faire ça avec un côté très cool, très chaleureux, très amical. C’est ça que j’ai envie de faire en fait. Que la musique soit dansante, des fois très énergique, mais jamais agressive.

Il y a de nombreux petits films, court-métrages autour de votre album. On sent que vous êtes vraiment impliqué au niveau de l’image, du concept total. Est-ce que le cinéma vous attire prochainement ?
J’aimerais beaucoup faire du cinéma parce que j’adore le cinéma en tant que spectateur. J’ai fait quelques musiques de films déjà. On me propose parfois des histoires mais ce sont toujours des histoires très franco françaises sur la dépression ou des histoires que finissent toujours très très mal. Ce n’est pas ce que j’ai envie de partager en ce moment. J’ai plutôt envie de partager un bon feeling. Donc j’attends une histoire qui soit libre. Elle peut être dure, peu importe, mais qu’elle donne de l’énergie et qu’elle soit très innovante dans la forme. Ça, ça me fait du bien.

Il y a sur le nouvel album cette très jolie chanson qui s’appelle Cosmonaute, qui parle de votre père, Jacques Higelin. Est-ce que vous pouvez nous parler de cette chanson ?
C’est une chanson qui parle de ce que m’a transmis mon père, c’est-à-dire l’amour des espaces inconnus, l’amour d’une certaine forme de liberté, que ce soit dans la solitude ou avec les gens. C’est vrai que quand je voyais mon père, quand j’étais petit ou adolescent, il y avait quelque chose de démesuré. Il était sur scène comme une espèce de personnage fantastique. J’avais le goût de la musique avant. Je l’ai toujours eu, pour moi c’est un langage naturel. Je pense que j’avais très envie à la fois de le retrouver lui et de retrouver cette excitation. Dans la chanson je dis « Papa est cosmonaute » après « Je veux être cosmonaute » et après « Je suis cosmonaute« . Après je m’envole, il y a tout un passage musical très Pink Floyd, très psychédélique. A la fin j’atterris sur une planète merveilleuse avec une belle femme et là je suis vraiment un cosmonaute comblé.

th-arthur-h-photo3.jpgIl y avait déjà sur l’album précédant une chanson sur votre père. C’est quoi le déclic ? Il n’y a pas d’obligation de parler de lui dans chaque album.
Est-ce quelque chose a fait un déclic pour que vous vous mettiez à l’évoquer ? La chanson Cosmonaute, ce n’est pas du tout une chanson sur mon père, c’est une chanson sur moi. En fait, c’est une chanson sur la filiation, la transmission. Ce n’est pas une chanson dans laquelle je parle de Jacques Higelin. J’en ferai peut-êtrune un jour. Quoique ça serait surement un peu compliqué. J’ai résolu un peu les problèmes père-fils. On a beaucoup parlé. On s’est engueulé. Je l’ai engueulé plutôt. Finalement on s’adore. On ne se voit pas beaucoup. Je trouvais que la chanson sur « Adieu Tristesse », Le destin du voyageur, c’était vraiment une façon de se parler. C’est ce qui s’est passé. On s’est parlé en chansons. C’était une chanson très émotionnelle. C’était logique puisqu’on est tous les deux chanteurs et musiciens. Le fait de se dire les choses que l’on s’est dite nous a énormément soulagé lui et moi je pense. Le nouvel album, c’est une suite de «Adieu Tristesse». Il y a beaucoup de chansons qui sont la suite, la réalisation, la continuité. Pour moi, Cosmonaute père et fils c’est vraiment la continuité heureuse du Destin du voyageur, qui a un peu une tonalité dramatique.

Vous avez dit une phrase que j’aime beaucoup « Sans liberté je m’ennuie ». Vous passez du bon temps en ce moment ?
La liberté, c’est vraiment quelque chose que je cherche. Ce n’est pas évident à trouver. Il y a toutes ces règles qu’on nous impose et surtout on a ses propres limites auxquelles on se confronte et qu’il faut essayer de dépasser. Dès que je ne nage pas en pleine liberté totale… Il y a plein de moments où je m’accorde de la liberté et ça c’est bon. Effectivement quand on arrive à faire ça, on ne peut pas s’ennuyer. Ce n’est pas possible.
Label : Polydor

Crédits photos : D.R

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