Scène française
Control Club Morphine ballroom
Control Club Morphine ballroom
Quelque part entre la suavité d’un opium club parisien et la tension d’un gymnase club du 93, il y a Control Club. Pas besoin de carte de membre pour adhérer au Control Club, vous êtes déjà sous contrôle.
De AS Dragon (groupe ô combien prescripteur pour la nouvelle scène rock parisienne), Control Club a hérité de la guitare/chant de Stéphane Salvi et de la batterie/chant d’Hervé Bouétard, qui les avait lui même hérité de Montecarl. Control Club est né du renfort d’Ivan Riaboff aux claviers et d’Eric Moerman à la basse.
Comme sur le premier maxi 45T sur Diamondtraxx début 2008, « Facile les Filles », l’album « Morphine Ballroom » a été produit par Lance Thomas, le producteur liverpudlian et synthétique du premier Ladytron ou du dernier Twisted Charm.
Enregistré à Paris au Studio Pigalle et mixé au Studio Foels au Pays de Galles, Control Club perpétue avec talent la tradition dragonienne : des mélodies dansantes, frénétiques et efficaces (Inconsolable, Rougir, Pilote Automatique ou I’ll try), de fausses ballades romantiques comme Jacqueline, Keine Romantik, pop tel que Play, Shame Exorcism ou des brûlots improbables avec La Fin du Monde, Ni Les Douanes.
Le groupe Control Club jongle avec les styles, de Adreamistrative Knight, musclé et efficace, à Jaqueline aux effluves douces et presque psyché. On avoue qu’on a un faible pour la chanson Rougir et son clavier hyper-présent, ainsi que pour le romantisme du titre Ni Les Douanes. L’un des plus beau titre reste néanmoins I’ll Try, sorte de long morceau à la fois brit-pop avec des accents funk. Vous l’aurez compris, Control Club est un groupe décomplexé par rapport aux influences et à la barrière des langues.