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Fruitkey Chevaline

Comment dépoussiérer la country à grands coups de guitares. Fruitkey se charge de ce décapant lifting.

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Fruitkey <i>Chevaline</i> 4

Chevaline ou comment dépoussiérer la country à grands coups de guitares, claviers et chœurs déjantés. Formation hétéroclite formé autour de Jason Glasser (ancien de Clem Snide), Fruitkey se charge de ce décapant lifting. Résultat: treize titres aussi surprenants qu’attachants.

th-fruitkey-chevaline.jpgA l’heure où les groupes à guitares saturées naissent plus vite qu’un refrain des Ramones, qui se soucie encore de la country et de ses hymnes pour saloons poussiéreux ? Plus grand monde effectivement… Difficile d’imaginer occuper les ondes en ressassant le répertoire des Nelson Brothers. Parfait contre exemple, Chevaline annonce que la country peut s’offrir une seconde jeunesse. Fruitkey a trouvé la solution avec ces compositions décomplexées, usant de riffs saignants, de claviers sautillants et de chœurs à tout va. Ce check-up des hymnes pour cow-boys solitaires est l’œuvre insolite de Jason Glasser. Même s’il avance masqué, dans son costume de super héros kitsch, Glasser est déjà connu pour ses méfaits au sein de Clem Snide mais aussi dans quelques galeries d’art à New York et à Paris. Un CV qui en dit long sur le potentiel de cet artiste américain, musicien et plasticien, jamais à court d’idées.

Exhilé en France depuis quatre ans, il a maturé cet album avec un groupe en partie issu de T-Rec, aussi hétéroclite que ses aspirations, atout majeur pour ce type de production: Jean-Charles Versari à la guitare, Cyril Bilbeaud aux fûts, Stéphane Mallavergne aux claviers, Brice Pirotais à la basse et Sophie Mathoulin au chant (bien que chacun se fasse entendre sur l’album). L’album divague ainsi entre balades folk avec grincements de cordes (Chevaline), ambiance de saloon épicée de pop (San Andreas Fault), explosions rock et virées épiques (Hand in the Dark, avec ses rythmes et cuivres hispanisants taillés pour une BO de Tarantino). Et comme tout est permis, les grosses guitares se tapent l’incruste là où on ne les attend pas, la basse disco croise le violon folk, les chœurs se posent comme le Concorde à Gonnesse, les voix râpeuses comme de vieux jeans irritent parfois…

Au final, ce bordel est bluffant de pertinence et de cohésion. Même le chant grinçant et la flûte entêtante de White Steeple n’arrivent pas à couler le navire. Bien au contraire, ses airs de pop niaise gavée de basses eighties nous plantent un sourire stupide au coin des lèvres. Après l’effet de surprise, l’envie se trémousser n‘est pas loin.

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