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Diam’s SOS
Le nouvel album de Diam's SOS
Rarement un album n’aura été aussi attendu que « SOS ». Pas forcément pour les bonnes raisons, d’ailleurs : le phénoménal succès commercial de « Dans ma bulle » (un million d’exemplaires vendus) a fait de Diam’s un symbole de sa génération, occultant le côté performance de ce disque entre révolte et tubes certifiés.
Comment réagir face à un tel raz-de-marée commercial ? Diam’s a d’abord douté, puis s’est relevée grâce à une thérapie musicale qui lui a permis de sortir d’une année sombre durant laquelle elle n’a pas écrit de chansons. Une fois de retour en studio, aux côtés de ses réalisateurs fétiches Tefa & Masta, la boulette a conçu l’album de sa maturité. À savoir un disque riche d’une sincérité qui est devenue sa marque de fabrique. Et cette fois, Mélanie a de la matière brute à travailler : sa vie a changé. Et sa musique en témoigne. Les sons restent d’une précision hip hop optimale, les textes ont acquis une densité inédite. Et le groove s’est enrichi, allant chercher des influences world et une nouvelle musicalité. Dès l’intro schizo « Mélanie », où Diam’s discute avec elle-même, on sait que l’on écoute le disque d’une artiste émancipée, à l’aube de la trentaine.
Deux textes stupéfiants de dix minutes, I Am Somebody et Si c’était le dernier, encadrent onze titres entre rire et larmes, comme des fragments de la vie de Mélanie, adolescente devenue femme, rappeuse qui ne se renie pas et qui continue sa lutte, comme en témoigne son premier single Enfants du désert. En paix avec elle-même, toujours révoltée par l’injustice. Mais si la lutte est au cœur du discours de Diam’s modèle 2009, l’amour a toute sa place dans son univers de mots et de sensations. « Cœur de bombe », derrière son titre en forme d’attaque terroriste, est l’histoire d’une romance qui part en vrille après avoir commencé comme un conte de fée. Un parfum de vécu et un réalisme dans lequel se reconnaîtront tous ceux qui savent conjuguer le verbe « aimer » au présent et, parfois, à l’imparfait. « SOS », qui donne son titre à l’album, fait lui aussi dans l’émotion pure, évoquant un amour perdu, avec une touche d’espoir et un appel au public qui laisse deviner un morceau de bravoure sur scène, là où Diam’s est toujours chez elle.
La mélancolie nimbée d’un piano douloureux, c’est une des marques de fabrique de Diam’s. Et Dans le noir commence dans cette couleur, pour se transformer en harangue contre cette société où les jeunes sont « lassés de la vie » et finir par se demander « Où sont les modèles, où sont les repères ? ». Pour Mélanie, plus que jamais, les réponses à toutes les questions que le public se pose sur elle sont contenues dans les quatorze sélections de SOS.
Diam’s a rencontré des obstacles, et elle les évoque avec franchise. Mais la lumière est au bout du tunnel, et la puissance brute de cet album que personne n’aurait imaginé aussi intègre et abouti est là pour en témoigner.
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