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Marcus Strickland Nihil Novi

Marcus Strickland de retour avec un nouvel opus

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Marcus Strickland <i>Nihil Novi</i> 4

Marcus Strickland est de retour avec un nouvel album né de sa passion pour le beatmaking, discipline qui a influencé tout autant sa manière de composer que sa conception de l’improvisation.

Si « Nihil Novi » évoque par endroits l’atmosphère de « Supreme Sonacy », Marcus Strickland y élargit encore sa palette musicale, aidé en cela par Meshell Ndegeocello à la production et par les musiciens formant la dernière incarnation de Twi-Life.

Si la musique de « Nihil Novi » est indéniablement influencée par la culture DJ, la résumer à une simple formule « solos de jazz + rythmes hip-hop » serait totalement déplacée. Les samples sont pour Marcus Strickland de simples points de départ lui permettant de donner naissance à un entrelacs de couches harmoniques, mélodiques et rythmiques. Le premier titre de l’album, l’hypnotique Tic Toc, illustre cette approche à merveille. Pour obtenir le motif rythmique de ce titre, le saxophoniste est parti du cajon de Maria Lando, morceau de la chanteuse Afro-péruvienne Susana Baca.

La richesse harmonique et rythmique de la ballade R&B Talking Loud doit quant à elle beaucoup aux 15 Hungarian Peasant Songs composées par Béla Bartók au début du 20ème siècle. L’étude de la musique de Bartók a amené Marcus Strickland à établir un parallèle surprenant entre la musique du compositeur hongrois et celle du producteur de hip hop J Dilla. Après avoir samplé la composition originale de Bartók et l’avoir jouée à l’envers pour obtenir un langage harmonique proche du gospel, Marcus Strickland a composé une instrumentation sur laquelle Jean Baylor appose sa voix angélique.
La chanteuse hypnotise l’auditeur sur deux autres morceaux dont elle a écrit le texte, le groovy Alive et Inevitable, ballade soul-jazz d’une sensualité extrême où sa voix est merveilleusement mise en valeur par le piano de Robert Glasper.

Sur Mantra, Keyon Harrold lit un texte évoquant la situation des noirs aux Etats-Unis. Comme il le reconnaît lui-même, Marcus Strickland s’est fortement inspiré de la musique du producteur hip hop Madlib pour composer l’instrumentation de cet interlude où sa clarinette basse s’entremêle à une multitude de motifs rythmiques. De l’irrésistible Cycle au funky Celestelude en passant par Drive et ses rythmes obsédants, la suite de morceaux instrumentaux composant le cœur de l’album porte également la trace d’une multitude d’influences allant de J Dilla à McCoy Tyner.

Truth et ses accents gospel nous ouvre ensuite une fenêtre sur la personnalité de Marcus Strickland grâce à son frère jumeau, le batteur E.J. Strickland, qui évoque ce que leur a appris leur père, Michael. Sissoko’s Voyage est un hommage rendu à la légende malienne de la kora, Bazoumana Sissoko. Marcus Strickland et Keyon Harrold y interprètent à l’unisson une mélodie d’une rare puissance sur une rythmique aussi subtile qu’exubérante.

« Nihil Novi » se referme sur le rythme afrobeat de Mirrors, morceau où Marcus Strickland célèbre la manière dont Fela Kuti et James Brown se sont influencés l’un l’autre, tout en s’orientant vers un hip-hop teinté d’electronica riche de promesse pour les albums à venir.

« Nihil Novi », ainsi que les albums de Marcus Strickland, sont disponibles sur iTunes et AmazonMarcus Strickland <i>Nihil Novi</i> 5 !


Label : Blue Note
Date de sortie : 15 avril 2016

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