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Entretien avec Kev Adams pour la sortie du film « Alad’2 »

Kev Adams est de retour dans le rôle d’Aladin, l’occasion de revenir avec lui sur cette nouvelle aventure.

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Entretien avec Kev Adams pour la sortie du film "Alad'2" 4

Kev Adams est de retour dans le second volet des aventures d’Aladin, l’occasion de revenir avec lui sur cette formidable aventure au côté de Jamel Debbouze.

Kev, mis à part le succès rencontré par le premier film « Les nouvelles aventures d’Aladin » et ses 4,5 millions d’entrées, qu’est-ce qui a déterminé le désir d’imaginer une suite ?
L’idée est venue, très rapidement, de tenter de créer une franchise française qui mêle comédie, action et fantastique. L’histoire d’Aladin, grand classique des Mille et une Nuits, étant très connue de tous, notre défi était que la suite reste inscrite dans cet univers. Or l’histoire d’Aladin s’arrête au moment où il devient Prince. C’était donc à nous de relever le challenge, d’imaginer un prolongement qui respecte les fondamentaux.

Qui a eu l’idée de proposer à Jamel le méchant d’Alad’2, ce Shah Zaman envahisseur et dictateur s’opposant frontalement au héros ?
Il fallait un acteur capable, non seulement d’endosser ce rôle drôle et méchant mais qui ne soit pas un faire-valoir donc qui apporte également la richesse de son propre univers. J’ai pensé immédiatement à Jamel avec qui j’avais un peu travaillé sur le spectacle « Tout est possible » avec Gad Elmaleh. Partager l’affiche avec lui était un rêve d’enfant.

Le nom de ce dictateur est-il inspiré de l’application Shazam qui reconnaît les musiques ?
Pas du tout. Shah Zaman est un véritable personnage des Mille et une Nuits. Mais étant donné la coïncidence, on s’est dit que forcément il allait chanter.

Entre Jamel et toi c’est un vrai duo de comédie, très burlesque aussi. Pourrait-on dire un duel de génération ?
Duel, duo, oui. Pour le reste je ne suis pas d’accord. Il n’est pas question de plus vieux ou de plus jeune. À aucun moment, vous l’avez sûrement remarqué, il n’y a la moindre vanne sur l’âge. Shah Zaman ne dit jamais à la Princesse : « Vous n’allez pas épouser cet Aladin qui est trop jeune » Non, il le traite juste comme un moins que rien, comme un ennemi qui pourrait tout autant avoir quarante ans. C’est ça qui m’a fait kiffer. Être face à Jamel sans qu’on me ramène à mon âge.

À partir du scénario, quelle a été la part d’improvisation durant le tournage, que vous autorisiez-vous ?
Tout le monde allait dans le sens du film en respectant l’ossature imaginée par Daive Cohen, le réalisateur du film, mais l’impro était évidemment de rigueur entre Jamel et moi, entre Éric Judor et moi, entre Ramzy Bedia et Jamel. Parce que nous avions d’abord envie de nous faire rire, de nous convaincre nous-même. Mais aussi entre Jamel et Jean-Paul Rouve pour une scène qui va devenir culte et que nous avons tenu à prolonger comme un bonus pendant le générique de fin.

Où et comment s’est déroulé le tournage ?
Pour le premier film nous avions tourné un mois à Marrakech toutes les scènes de palais et un mois et demi à Ouarzazate. Cette fois-ci nous avons passé deux mois à Ouarzazate parce qu’il y a plus de scènes d’extérieur. Les scènes de palais ont été tournées aux studios d’Epinay en région parisienne où nous avons pu récréer des décors encore plus gigantesques.

Quel message le film peut-il délivrer ? Les hommes sont des enfants, un peu loosers aussi ? Les deux femmes, incarnées par Vanessa Guide et Noémie Lenoir, ont plus les pieds sur terre ?
Ce n’est pas faux. Il était important pour nous que la place des femmes dans ce film soit mise en valeur. La Princesse, c’est la patronne qui fait front, qui tient le palais, qui affronte Shah Zaman.

C’est une très vieille histoire racontée, aujourd’hui, pour un public jeune, donc est-ce qu’il faut qu’il y ait un maximum d’anachronismes, de choses mises au goût du jour ?
Non, il n’y a pas une recette qui s’accompagnerait d’ingrédients obligatoires. On ne s’impose rien du tout. Ou si, et c’est l’épine dorsale du film : il faut, entre comédie, action et fantastique, qu’il se passe quelque chose tout le temps. Soit on rit, soit on reste bouche bée. Mais tout va tambour battant. La balance entre les vannes et les effets spéciaux, l’humour et les surprises visuelles, est notre marque de fabrique.

Le film fait également la part belle à la parodie : les chansons de Disney, la psychanalyse… Pourquoi ces deux thématiques ?
Les parodies des chansons de Disney sont venues naturellement à la suite de déconnades entre nous. Concernant la psychanalyse, l’idée vient de Jamel. Il m’a tout appris sur les dictateurs. Qu’ils ont des sosies engagés pour prendre leur place dans certaines circonstances, et qu’ils sont en général un peu perturbés. Qu’ils vont voir des psys et les font tuer très rapidement parce qu’ils en savent trop sur eux. ALAD’2 s’adresse à des spectateurs jeunes mais on a le sentiment que le public peut être bien plus large que pour le premier film, qu’on est plus dans le second et le troisième degré.

Est-ce voulu ?
Trois ans ont passé. Nous avons grandi avec le public. Et puis, quand on réunit Jamel, Éric et Ramzy cela fait tout de suite écho à la série H, à un humour un peu plus mature et l’audience sera forcément un peu plus large. Mais le premier film s’adressait également aux familles et séduisait les parents qui accompagnaient leurs enfants.

Kev, ta musculature impressionnante fait fantasmer tout le monde dans le film, et surtout les hommes. Est-ce qu’on peut dire qu’il y a plusieurs clins d’œil gay-friendly ? D’où cela vient-il ? Ça ne peut pas être une moquerie au premier degré…
Ce sont des scènes que nous avons écrites tous ensemble. Voire improvisées sur le plateau au moment du match de boxe. Parce que j’étais beaucoup allé à la salle de sport, quand j’ai enlevé mon peignoir Jamel, Éric et Ramzy ont commencé à délirer ce qui a occasionné le plus gros fou-rire du tournage. Bon, il me semble que toute bonne comédie doit pouvoir faire rire sur tous les sujets. Alors oui, puisque la question est posée c’est un film gay-friendly à 100% et je l’assume. Sans moquerie, aucune.

Est-ce qu’il y a un langage commun aux artistes qui viennent de la scène comme toi et Jamel, est-ce forcément bénéfique sur un tournage ?
Plus que de langage, je parlerais de sens du rythme de la comédie et du show. Jamel installe l’ambiance du rire, il vient avec    des enceintes, il met de la musique et tout le monde danse. C’est le langage du corps, c’est notre langage de scène transporté sur un plateau. Je n’avais jamais vu ça. Et quand je dis transporté c’est que cela vous transporte réellement. Ce n’est que du bon délire, personne ne vous juge. Nous étions tous fans les uns des autres.

Aladin c’est une histoire racontée à un enfant par un autre enfant qui ne veut pas grandir qui a du mal à devenir adulte, une sorte de Peter Pan qui aurait peur de voler en avion. Est-ce que c’est un peu ton histoire Kev ?
C’est une évidence. Mon personnage a beaucoup de faiblesses. Grandir, se marier, les responsabilités, tout cela le fait flipper parce qu’il a peur de l’inconnu. Il me rappelle mes potes d’enfance de la Porte de Pantin. Ils restent dans leur cercle parce qu’ils s’y sentent bien, en bas de l’immeuble parce que c’est leur cocon. Bouger les rebutent, parfois ils ont eu de mauvaises expériences, se sont sentis rejetés. Ils peuvent rester dans l’image que les autres ont d’eux. Cela me touche beaucoup.

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