électro
Vive La Fête en interview
De satin et de cuir
Dans la lignée de Stéréo Total, Pravda ou Noblesse Oblige, le groupe belge Vive La Fête fait partie de ces duo fifty-fifty. 50% homme, 50% femme. 50% cuir, 50% satin. 50% rock, 50% électro. Mais cet été, c’est à 100% et à 100 à l’heure, que le groupe a écumé les scènes des plus grands festivals. Danny Mommens, bassiste de dEUS et Els Pynoo, couple à la ville et sur scène, ont sorti au printemps leur cinquième album, Jour de Chance. Et en cette fin d’après-midi ensoleillée sur le Paléo Festival, en Suisse, cet album n’a jamais aussi bien porté son nom puisque c’est la douce et pétillante Els Pynoo, compositrice et chanteuse, qui vient répondre à mes questions, dans un français soit disant approximatif mais parfaitement maîtrisé.
Vive La Fête c’est la parfaite fusion du rock et de l’électro. Est-ce que ça veut dire que toi et Danny écoutez autant de rock que d’électro, ou avez-vous une préférence, une influence plus marquée que l’autre ?
Disons que nos influences ne se limitent pas simplement au rock et à l’électro. A chaque fois qu’on enregistre un nouvel album, on mélange les mêmes ingrédients. Un peu de rock, un peu d’électro, un peu de jazz, aussi, un peu de chanson française. On passe tout ça au shaker et au final ce n’est jamais le même goût qui prend le dessus. Quand nous sommes sur scène nous avons des musiciens, nous donnons beaucoup d’énergie, ce qui est très rock. Mais c’est de l’énergie pour danser, que nous transmettons aux gens. Pour moi ce qui domine, c’est le tout. Vive La Fête c’est un tout.
On sait, malgré tout, que Danny vient du rock, en tant qu’ancien bassiste de dEUS. Mais toi, alors, d’où viens-tu ? Que faisais-tu avant Vive La Fête ?
Je faisais la vaisselle ! Non, en fait j’ai travaillé dans beaucoup de restaurants, parce que j’adore cuisiner. Et je chantais tout le temps en faisant la vaisselle… et sous la douche aussi.
Mais ce n’est quand même pas sous ta douche que Danny t’as découverte ?
Non ! Malheureusement… Il m’a rencontrée lors d’une soirée organisée par ma sœur. J’étais là, au milieu de la dizaine d’invités et ce fut tout de suite le love at first sight ! Comment dit-on, déjà, en français ?
Le coup de foudre.
Ah oui ! Exact ! Eh ben j’ai eu le coup de foudre, total. Et voilà comment l’histoire entre Danny et moi a commencée. Une semaine plus tard on avait déjà composé notre premier morceau Je Ne Veux Pas.
Au milieu des ryhtmiques électro très dansantes de Vive La Fête, on entend beaucoup de sonorités très typées des années 80. Vous utilisez des claviers vintage ?
Oui, mais c’est surtout Danny qui aimes les années 80. Le son typique des Moog, la New Wave, Kraftwerk, Suicide, The Cure, … Moi je préfère les années 60, en France surtout. Jacques Dutronc, Christophe, Serge Gainsbourg, Jane Birkin, Michel Polnareff. Love me, please love me, c’est ma chanson préférée depuis 30 ans.
D’où ce choix surprenant de la langue française pour vos textes ? Alors que ce n’est pas votre langue maternelle ?
Oui et d’ailleurs au départ c’était difficile. Depuis j’ai pris des courts. Je parle flamand à la maison, je chante en français et normalement je réponds aux interviews en anglais. Avec toi, je fais une exception. La vérité c’est que je préfère le français, c’est plus romantique et poétique que le flamand. Mais comme ce n’est pas ma langue maternelle, mes paroles restent assez simples. Ce sont surtout des petites histoires plus que des messages. Je ne suis pas Bob Dylan, je ne veux dire ce que tu dois faire ou penser. Je préfère parler d’amour, des relations entre les hommes et les femmes. Parfois des conflits que l’on peut avoir dans notre couple, Danny et moi. Mais je me sens une femme libre et ça transpire aussi dans mes textes.
Ça fait déjà quelques années que Vive La Fête existe, que vous tournez un peu partout dans le monde. Et pourtant on a l’impression que votre carrière reste confidentielle. Comment vous le vivez ?
Parfois ça me rend triste cette impression de faire du sur-place. Evidemment on avance sur le plan artistique, avec des nouveaux albums et de plus en plus de concerts, mais j’ai l’impression que c’est notre place dans le monde de la musique qui n’évolue pas. Alors je suis un peu triste, parce que je suis ambitieuse et j’aimerais encore plus de concerts. Aujourd’hui nous sommes un peu des underdogs et je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que ce cross-over entre rock et électro, parfois a du mal à trouver son public. J’entends des gens me dire que nous somme trop électro et d’autres que nous sommes trop rock et qu’ils ne savent pas ce qu’ils doivent faire avec nous. Nous avons un style à part c’est vrai, mais c’est notre style. Je ne peux pas et je ne veux pas en changer.
Et après cette saison de festivals, comment va se passer la rentrée pour Vive La Fête ?
On a encore quelques concerts et en octobre on va se pencher sur un nouvel album. On a déjà enregistré quatre ou cinq chansons dans une version très jazz. Ça restera du Vive La Fête, mais en différent.
crédit photo : © Alex Salinas
Label : Disques Office (Suisse) – Discograph (France)
Album : Jour de chance (sortie 27 mai 2008)
www.vivelafete.be
www.myspace.com/viiivelafete
www.uncivilizedworld.com
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