Scène française
Stanislas Les carnets de la vigie
Stanislas est de retour avec son nouvel album Les carnets de la vigie
Deux ans après « L’équilibre instable », l’album de la découverte et de la reconnaissance, voici « Les carnets de la vigie », nouvel épisode des aventures harmoniques d’un artiste singulier. Un disque à la fois étrangement familier et sensiblement différent, comme une continuité dans la maturité.
Si, dès les premières notes, on reconnaît la patte de Stanislas, ces envolées au classicisme lyrique, cette voix de tête angélique et vertigineuse, il y a quelque chose de changé dans ces chansons aériennes aux flux mélodiques ourlés de cordes agiles. Comme un sentiment nouveau, une cadence inédite, une envie différente. Comme si le poète funambule du Manège, l’amant romantique de La débâcle des sentiments, l’aventurier dandy de La belle de mai, avaient enfin découvert leur équilibre. Toujours sur le fil, mais sans plus osciller au gré du vent, avec la hardiesse d’un acrobate qui aurait désormais trouvé ses repères, ses points d’appui. Quitte à tenter d’autres figures plus risquées.
« Au départ, j’avais imaginé faire un disque inspiré par la musique folklorique, avoue Stanislas : quelque chose d’à la fois rythmé et orchestré. Même si le résultat final est loin de ressembler à cela, la matière première est toujours là. Du folklore, j’ai conservé le sens de la terre. »
La terre, à la fois glaise et terroir, racines et refuge, est en effet présente dans la plupart des chansons de ce nouveau disque, comme autant d’îles rêvées. Une terre fantasmée, à l’image de cette « Vigie », toujours sur le qui-vive, entre solitude et altitude, qui donne son titre à l’album. Ou de ces émigrés à la recherche d’un nouvel Eden, à qui l’on a promis Tu verras en France : un thème délicat, à la fois intemporel et d’actualité, traité ici avec une douceur folk qui rappelle les riches heures de Simon and Garfunkel, et interprété en duo avec Mike Ibrahim. Résultat d’une rencontre fortuite transformée en collaboration fructueuse, puisque Mike Ibrahim, baladin tendre et incisif, signe trois textes sur le disque, aux côtés d’Amaury Salmon, déjà présent sur le premier album, d’Alana Filippi et de Patrice Guirao.
Amour de la terre, encore, avec Je laisserai la vie se faire, ode à la nature sur un mode champêtre, où la présence d’un cor anglais évoque plus Stravinski que Nicolas Hulot… Mais amour tout court, dans Fou d’elle, complainte obsessionnelle d’une passion hallucinogène, et premier single de l’album. Amour toujours, avec Au sud du ciel, cantique érotique aux syncopes électro, Le souvenir, au tempo disco-funk festif et ironique, Ma belle Eve, aux allitérations gainsbouriennes et à l’orchestration façon Simple Minds, ou Sensiblement modifiés, pièce futuriste et synthétique que n’aurait pas reniée Kraftwerk, en duo avec la comédienne Béatrice Rosen.
Au gré de ce disque dense et surprenant, on croise aussi l’Alice de Lewis Carrol (« Wonderland » ou l’enfance évanouie), une mystérieuse nymphe surgie des eaux (« Ondine »), un habitué des plateaux de télé (« Le gendre idéal ») ou une cohorte de créatures avenantes (« Les filles de tante Elisa »). Le tout co-réalisé par Pierre Jaconelli, avec la participation de Thibaud Renoult (le jeune frère de Stanislas), du Paris Pop Orchestra (l’ensemble symphonique fondé par Stanislas), et même d’un bassiste nommé Calogero.
A la fois chanteur, compositeur, arrangeur, chef d’orchestre et pédagogue (il vient de créer un atelier d’écriture pour les compositeurs en herbe), Stanislas prouve une nouvelle fois que, plus qu’un touche à tout de talent, il est avant tout un artiste polyvalent, capable de briser la routine, d’embrasser tous les genres avec un égal bonheur et, surtout, de faire partager pleinement ses émotions. La vigie, tout là haut, n’est plus seule.
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