pop-rock
SATCHVAI : Quand les Dieux des 6 Cordes débarquent à Guitare en Scène
Deux monstres sacrés et six cordes affûtées pour une claque sonore à Guitare en Scène.

Le 18 juillet 2025, sous le chapiteau vibrant du festival Guitare en Scène à Saint-Julien-en-Genevois, Joe Satriani et Steve Vai ont offert un moment d’apesanteur musicale rare. Réunis sous la bannière de leur nouveau projet SATCHVAI, les deux légendes de la guitare ont livré un show d’une virtuosité à couper le souffle, véritable manifeste de ce que peut être l’excellence instrumentale au service du rock.
Un groupe de maîtres, une alchimie électrique
Accompagnés par un line-up en or avec Kenny Aronoff à la batterie (John Mellencamp, Chickenfoot), Marco Mendoza à la basse (Whitesnake, Thin Lizzy), et le guitariste rythmique Pete Thorn, Satriani et Vai n’ont pas seulement partagé la scène, ils l’ont transcendée. Loin de toute compétition stérile, leur jeu s’est mué en une conversation instrumentale d’une fluidité bluffante, alternant décharges pyrotechniques et envolées mélodiques aériennes.
Une setlist taillée dans le marbre du shred
Le public, conquis dès les premières notes, a voyagé à travers des décennies de guitare héroïque. Le concert s’est ouvert avec I Wanna Play My Guitar, un single aux accents vintage porté par la voix de Marco Mendoza, déclenchant un déferlement de groove et d’énergie. Puis, un medley explosif Ice 9 / The Crying Machine est venu fusionner à merveille les styles si distincts de Satriani et Vai, dans une démonstration de technique aussi fluide que puissante.
La tension est retombée avec The Sea of Emotion, Pt. 1, morceau suspendu dans le temps, empreint de grâce et de sensibilité, presque cinématographique dans sa construction. Le mythique For the Love of God a ensuite plongé le chapiteau dans un silence quasi religieux, chacun retenant son souffle devant la charge émotionnelle du solo de Steve Vai. Satriani a repris le flambeau avec l’incontournable Surfing With the Alien, rallumant aussitôt la flamme d’un public en transe.
En rappel, un Born to Be Wild survitaminé a rassemblé toutes les générations dans une ultime montée d’adrénaline, entre solos déchaînés et clins d’œil complices. Un final en apothéose, à l’image de ce concert d’exception.
Au-delà de la technique : un message de liberté
Mais au-delà de l’exécution sans faille et de la dextérité vertigineuse, ce concert a surtout été un hommage à la liberté de création. Aucun ego, juste une passion partagée pour l’instrument, la scène et la communion avec un public conquis. Chaque solo, chaque nuance semblait dire : « La guitare est encore un terrain d’invention, d’audace et de feu sacré ».
Une soirée gravée dans le marbre du festival
Rarement un concert aura autant cristallisé ce que Guitare en Scène revendique depuis ses débuts : l’amour brut de la guitare, sans artifice, sans compromis. Avec SATCHVAI, le festival a vu défiler deux figures tutélaires du genre, mais aussi une promesse renouvelée que la virtuosité n’est pas une démonstration vaine. Elle est un langage, et ce soir-là, elle a parlé à tout le monde.
En bref, un concert d’anthologie, un moment suspendu, un shoot d’adrénaline et d’humilité devant deux artistes qui, même après 40 ans de carrière, continuent à réinventer la guitare électrique.
LES ALBUMS DE JOE SATRIANI ET STEVE VAI SONT DISPONIBLES ICI

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