électro
Stereolab – Chemical chords
Tim et Laetitia aux mains d’argent
Nouvelle pierre à un édifice déjà presque pharaonique, « Chemical Chords » marque le retour de Stereolab dans les bacs. Un onzième album qui s’éloigne des expérimentations sonores habituelles du groupe pour se rapprocher d’un format nettement plus pop. Mais l’anglais Tim Gane et la française Laetitia Sadier n’ont pas renié leurs fondamentaux pour autant. Des mélodies symphoniques sur des boucles électro.
Première collaboration avec le label 4AD, celui de TV On The Radio, Blonde Redhead et The Breeders, entre autres, « Chemical Chords » signe donc le retour de Stereolab. Non pas que le groupe franco-anglais nous ait réellement manqué, puisqu’en quatre ans, après la sortie de « Margerine Eclipse », ils nous ont fait patienter avec moults compilations, best-of et autres anthologies, sans parler des collaborations externes que les deux membres fondateurs se sont autorisées. Mais comme dit si bien l’adage, s’il est plaisant de voyager, qu’il est bon, aussi, de rentrer chez soi.
C’est donc avec ce mélange a priori improbable de rythmiques électro et de mélodies douces noyées de trompettes et de violons, que les Stereolab se sentent chez eux. Un peu comme si la Motown se payait une cure de jouvence. On imagine alors facilement, à l’écoute des quatorze plages de « Chemical Chords », quelques perruques choucroutées en robe Courrège dansant le jerk, un joueur de Rhodes chevelu en tenue de dandy, un batteur en jean tee-shirt et un homme aux machines, tout de fluo vêtu arborant ses plus beaux spécimens de badges smiley. Le choc des cultures. Il y a du Gainsbourg, du Bird & The Bee, du I’m From Barcelona et un peu de The National dans ce nouvel album de Stereolab. La durée des chansons n’excédant pas les trois minutes et les textes tantôt en français, tantôt en anglais y sont pour beaucoup.
Mais qu’on ne s’y trompe pas. Comme à son habitude, Stereolab va plus loin que ses mélodies d’apparence gentillettes. Les chabada façon Rubettes viennent ponctuer des morceaux à l’arrière goût de spleen. Les violons et les trompettes, d’apparence sucrés à en donner des caries, cachent un caractère inquiétant. Et la voix de Laetitia Sadier, si elle évoque la nonchalance de Françoise Hardy trahi quelque part un certain malaise. S’il fallait illustrer ce « Chemical Chords » par des images, celles du film « Edouard Aux Mains d’Argent » s’y prêteraient à merveille. Une ville moderne des années 50, aux villas idéales, les Cadillac ronflantes garées dans l’allée, mais surplombée d’une colline et d’un château inquiétants. Et s’ils n’ont pas les mains d’argent, les Stereolab ont au moins des doigts d’or, qu’ils mettent depuis dix-sept ans au service d’une électronica joyeuse et mélancolique. Pourvu que ça dure.
crédit photo : © tous droits réservés & rvnix
STEREOLAB EN CONCERT :
10 novembre 2008 – Melkweg – Amsterdam
11 novembre 2008 – Doornroosje – Nijmegen
12 novembre 2008 – Le Botanique – Bruxelles
13 novembre 2008 – Kulturkirche – Cologne
14 novembre 2008 – Maria – Berlin
17 novembre 2008 – Ampere – Munich
18 novembre 2008 – Rocking Chair – Vevey
19 novembre 2008 – La Ramier – Toulouse
21 novembre 2008 – Caixa Galicia – Galicia
22 novembre 2008 – Razzmatazz / The Loft – Barcelone
23 novembre 2008 – La Riviera – Madrid
24 novembre 2008 – Cervantes Theatre – Malaga
26 novembre 2008 – La Cigale – Paris
27 novembre 2008 – Olympic – Nantes
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