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Scène française

Da Silva La tendresse des fous

Nouvel album La tendresse des fous

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Da Silva <i>La tendresse des fous</i> 4

Pour « La Tendresse des Fous », son troisième album, Manu a tout remis en question puisque cet opus est un recueil de chansons où la personnalité de Manu Da Silva s’exprime avec une rare profondeur.

Avec « La Tendresse des Fous » on accompagne Da Silva dans une errance implacable et sous un ciel menaçant, embarqué dans un road movie musical où, avec les paysages, défilent les pensées. Ce besoin d’avoir à fuir coûte que coûte nous saisit dès La Route pour ne plus nous quitter. Dans Les Plaines, Manu constate : « J’ai traversé les plaines, j’ai croisé tant de monde. J’ai retourné tant de terre, je n’ai rien trouvé au fond. »

Da Silva qui a enchaîné quelque 300 dates lors de ses deux dernières tournées, évoque ici cette soif inassouvie du musicien pour qui, hors le mouvement, point de salut. D’ailleurs lorsqu’il fait mine de s’arrêter quelque part, d’y élire domicile, La Chambre par exemple, tout s’écroule. Cette quête insensée l’amène à traverser ce disque comme on traverse un pays, imaginant toujours, comme dans Un Endroit, ce qu’il pourrait y avoir derrière l’horizon. Pour seul bagage, outre sa guitare, il trimballe ce qu’il appelle l’ « absence », cette forme de solitude déboussolée qui revient le hanter dans chacun des titres et dont il finira par accepter…la présence dans Inséparables. La Moisson lui donne en revanche l’occasion de s’arrêter sur un récent fait-divers concernant cette jeune chinoise qui en se défénestrant a préféré la mort à l’expulsion. Prêt à assumer le malheur du monde, Manu est aussi prompt à y révéler les moments qu’on parvient à lui voler pour cultiver en soi cette « Tendresse des Fous » sans laquelle rien ne serait possible. « Je me suis jeté dans la parade au milieu des cuivres et des tambours. D’ici au moins j’étais sûr que l’on n’entendrait pas ma peine » lance t’il au début de Le Carnaval, écho à un mal de vivre qu’il affronte avec cette générosité et ce panache endiablé commun aux bluesmen et aux fadistes (chanteurs de fado).

Ainsi de l’écoute des onze titres de « La Tendresse des Fous » se dégage ce même sentiment poignant: quitte à ce que le bonheur nous soit refusé, reste la possibilité de célébrer les meilleurs instants de l’existence en musique. Le tout, évidemment, étant de le faire avec style.

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