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Scène française

Interview Stanislas

Interview Stanislas

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Interview Stanislas 4

Dans les bacs depuis le 4 janvier 2010, « Les carnets de la vigie« , le nouvel album de Stanislas est une merveille qui méritait bien une interview du chanteur sur Zikeo.

Parle moi un petit peu de ce deuxième album, c’est un album qui ressemble beaucoup à ta vie, encore plus personnel peut-être ?
Oui, c’est un album qui a été composé dans des circonstances vraiment différentes de ce que je faisais jusqu’à présent. Il a été préparé pendant un certain temps, pendant 6 mois où je n’arrivais à rien. Et puis finalement composé en 3 semaines. Donc ça veut dire que ces échecs, semaines après semaines, pour essayer de trouver le son que j’entendais intérieurement et que je n’arrivais pas à réaliser. C’est arrivé d’un coup et tout est sorti d’un coup avec une certaine impudeur, ce que j’avais envie d’exprimer sur des racines imaginaires, une terre imaginaire, sur peut être l’âge adulte qui me guète à 37 ans, ce qui est un peu tard. Et des choses parfois même impudiques, que j’ai traitées de manière indirecte, font de cet album quelque chose d’assez spontané. Donc finalement quelque chose pas assez contrôlé en termes de pudeur.

Musicalement, il n’y a pas de dogme tu es allé partout où tu voulais.
Oui, vraiment ça a été même le mot d’ordre de l’album au moment donné où je l’ai écrit et puis où je l’ai réalisé, où je l’ai mis dans la boite. Vraiment pas de dogme, y compris le premier album. Le premier album ne devait pas être un dogme pour le second, je viens d’arriver en me disant : « tiens, qu’est-ce que j’ai envie de faire comme musique maintenant ?« . C’est dangereux parce qu’effectivement en gros, vous prenez le temps de faire un public, deux ans, vous rencontrez les gens, etc…. et puis tout d’un coup vous leur dites : « ah non, je ne suis pas que ça, je vais faire autre chose ». Je crois que le deuxième album a quand même une vraie filiation avec le premier, c’est évident dans le sens où c’est encore très orchestré, le romantisme qui m’habite, qui me forme, est toujours présent. Mais c’est vrai qu’il y a peut être moins ce côté échevelé, seul sur son rocher, maintenant c’est peut-être plutôt seul en haut du mas. Comme la vigie.

Explique nous justement, est-ce que c’est un symbole ? D’ailleurs ça remonte à très loin cette vigie ? A ton enfance ?

Oui c’est vrai ça remonte. D’abord, c’est un mot que j’aime bien parce que c’était une place à la Trinité sur mer, toute en haut de la ville. Parce que la vigie en fait c’est le lieu qui se trouve en haut du mas. Et par extension la personne qui est dans ce lieu, c’est les gogos, les gaulois, le black en haut du mas et les pirates… L’idée de la vigie qui passe son temps perché, qui cherche l’altitude mais qui finalement perché tout seul à chercher le rien, puisqu’il regarde un horizon qui est vide la plupart du temps, qui espère une terre et des racines un peu fantasmées comme ça. Je me retrouvais dans cette idée là. Et donc voilà l’idée des carnets de la vigie parce que les chansons sont un peu l’espérance de différentes îles, les chansons sont un peu comme des îles différentes qu’on espère visiter les unes après les autres. Ah non, ce n’est pas cette île là sur laquelle je m’installerais, puis une autre, puis une autre, le tout forme une cohérence un petit peu indirecte de toutes ces îles incohérentes.

La vigie est plutôt bien entourée par des auteurs qui ont déjà collaboré avec toi puis d’autres qui arrivent.

A la fois c’est dans les vieux pots qu’on fait les bonnes soupes. Effectivement j’aime bien m’entourer de gens avec qui j’ai des automatismes. Un peu à la manière de compositeurs d’opéra, toute proportion gardée, je ne me prends pas pour Mozart ni pour Verdi, c’est vrai que de travailler un peu dans cette veine là avec un librettiste à qui je raconte une histoire et qui va savoir la raconter pratiquement mieux que moi je ne l’aurais racontée. D’ailleurs je mets souvent en compétition mes propres textes sur une musique avec des textes d’autres personnes. Si ces auteurs ont gagné la partie chanson après chanson c’est que j’estimais que leurs textes exprimaient mieux ce que je voulais dire moi-même que mes propres textes. Je n’ai absolument aucun complexe à composer avec des auteurs, je trouve par ailleurs que le procès que l’on fait aux musiciens qui n’écrivent pas leurs textes est un procès idiot parce que pour écrire des textes c’est un cheminement long et un travail minutieux qui n’est pas mon métier de base, ça ne fait pas de vous un idiot.

Est-ce que c’est vrai que tu as créé un atelier de nouveau compositeur ?

Oui d’écriture de musique, de chansons, ce que l’on appelle en Scandinavie, en Angleterre, le « song writting ». On a subi la phrase de Gainsbourg : « La chanson est un art mineur ». Je ne suis absolument pas d’accord, je suis persuadé qu’il n’en pensait pas un mot, c’était une coquetterie de sa part de dire ça. On ne passe pas sa vie à faire un art mineur, je ne crois pas à ça ! Un art majeur, on ne va peut-être pas aller jusque là, mais c’est de l’art et comme tout art ça s’apprend, il y a un partage de connaissances, un savoir faire, une partie d’artisanat, une partie de transcendance, je n’ai peut-être pas vocation à apprendre cet art transcendant à des gens, je n’ai pas cette prétention là, mais en tout cas de partager un savoir faire avec des gens qui commencent à écrire de la musique. Mais je ne suis pas tout seul, j’ai invité Alain Chamfort qui est parrain de l’atelier, Maxime Le Forestier, Adamo qui vient en début d’année prochaine, des historiens de la musique, prochainement quelqu’un qui est psychiatre qui est spécialiste des émotions qui vient expliquer un peu ce que c’est une émotion et d’essayer de dégager avec chaque compositeur ce qu’il a envie de dire. Ca peut paraître laborieux ou fastidieux, mais je ne vois pas du tout le « song writting » et la composition de chanson comme ça, le fait d’apprendre n’enlève pas son inspiration. Je crois bien au contraire. J’essaie de donner des outils après à chaque artisan, à l’artiste de les utiliser comme il veut, de bien les utiliser.

Il y a une espèce de cocon familial autour de toi, qui t’aide à faire ta musique, alors il y a le frère, qui est présent sur des titres ?

Il a carrément écrit deux chansons sur l’album. Ca c’est vraiment quelque chose de nouveau, mais je crois qu’en fait d’être parti deux ans en tournée, m’a mené à me sentir plus interprète, chanteur, que je n’étais pas juste le compositeur qui chante ses chansons. Donc l’idée de chanter des chansons d’autres personnes me dérange moins. Je me suis autorisé à faire ça aussi, donc le compositeur le plus proche de moi à part Calo, c’est évident, c’est mon frère. Et donc comme Calo ne m’a pas écrit de chanson (rire) non je ne lui en avais pas demandé. Mais mon frère avec qui je fais de la musique depuis 14 – 15 ans – aussi loin que je me rappelle, j’ai fait de la musique avec lui – donc, il m’a donné deux chansons qui sont pour moi des chansons que j’adorais et là je me sens interprète. Et il est tout à fait possible maintenant que je mène des projets où je n’écrive pas du tout, que je n’écrive aucune de mes chansons. Par exemple j’ai l’intention cet été de commencer à apprendre le répertoire de Fred Astair, avec un trio de jazz, et bien là je serais purement interprète sur ce projet là. Je n’ai pas envie tout d’un coup d’arrêter de composer, c’est autre chose, c’est un travail d’interprète.

Premier extrait de cet album Fou d’elle, qui poursuit sur cette image romantique que l’on a de toi et que tu revendiques totalement. Le romantisme qu’est-ce que ça représente pour toi et est-ce qu’il y a une image que tu aimes particulièrement ?
Sur « Fou d’elle » d’une certaine façon cela poursuit ce romantisme là, mais j’ai toujours revendiqué que la musique ne devait pas être second degré, en fait je me suis laissé gagné par une forme de second degré. Cette chanson elle a plusieurs lectures. Elle a un peu une lecture élixir d’amour, fou d’elle, fou de toi, un peu Jean-Pierre François, il y a un petit côté comme ça direct, déclaration d’amour un peu border line, un peu faute de goût mais que j’aime bien, et il y a plusieurs autres lectures d’abord, c’est une chanson sur l’obsession où toutes les choses sont redites et redites et redites et j’ai voulu grossir un petit peu le trait dans le clip pour montrer ce que j’ai voulu dire, et puis il y a cette obsession du « manège » aussi quand on écoute la chanson « Fou d’elle ». Au début, il y a une espèce de réminiscence du « manège » comme si c’était cette chanson, ce n’est pas la même chose, mais une espèce de ritournelle à l’orgue de barbarie qui peut rappeler un peu le manège et qui est en fait la genèse de cette chanson. La genèse de cette chanson c’est que je ne savais pas comment me sortir des pattes du « manège », c’est une chanson que j’adore et qui va me suivre toute ma vie mais a un moment donné où on aimerait écrire autre chose, on aimerait bien qu’elle nous foute la paix. Cette ritournelle dans cette obsession du « manège » de faire : « allez, bon, du balai, je vais écrire autre chose ». C’est une chanson qui est moins bête qu’il n’y paraît et que j’aime bien chanter, pour les premières fois que je la chante sur scène, elle a une énergie insoupçonnée et un côté un peu plus malin que les autres qui me correspond assez mal mais que je me suis amusé à jouer sur cette chanson.

On va encore plus loin, car il y a un peu du Marquis de Sade chez Stanislas quelque part. Au sud du ciel, on est dans l’érotisme.
Oui, on est dans le film en costume aussi parce que dans le romantisme dont vous parliez tout à l’heure, ce n’est pas un goût de c’était mieux avant, c’est un goût du costume je crois, c’est un goût du film en costume et pas forcément du film de capes et d’épées. Les froufrous, c’est excitant, il n’y a pas d’impudeur là dedans, je ne passe pas ma vie sexuelle habillé en Casimir ou en chevalier de je ne sais quel siècle, pas du tout. Il y a un côté érotique dans l’idée du costume et cette chanson Au sud du ciel est pour moi en costume. « Madame comme je te croise, que tes dentelles se font courtoises » effectivement c’est Sadique au sens littéraire du terme.

Deux duos, on a un duo avec une actrice, qui est dans l’actualité, on peut la présenter : Béatrice Rosen.
Oui, en fait pour cette chanson je cherchais tout sauf une chanteuse. Parce que je voulais quelqu’un qui ait peu de technique vocale, mais qui ait juste cette envie de chanter, Béatrice chante juste, mais ce n’est pas la reine du vibrato et ce n’est pas du tout ce que je lui demandais, et ce n’est pas ce que j’aime musicalement. Elle est exactement ce que je recherchais, une comédienne qui ait le timbre, un timbre remarquable, d’un âge un peu indéterminé dans le timbre, elle a vraiment ce côté glamour d’une femme et ce timbre un peu naïf d’une jeune femme, voir très jeune femme. Elle avait ce côté un peu troublant et elle m’a été présentée par une copine qui est agent, c’est vraiment par copinage. On a fait des essais, elle venait de finir de tourner 2012 qui allait sortir, elle est arrivée toute humble pour faire des essais pour mon album, je trouvais ça charmant, on a même un album en prévision. Je vais lui écrire un album du coup car je trouve que c’est une bonne personne et puis qu’elle a du talent aussi en tant que chanteuse. Je trouve ça chouette.

Mike Ibrahim, l’autre duo ?
Rencontre aussi un peu échevelée, comme ça vient, parce que je l’ai rencontré à la première partie de Maxime Le Forestier et il est venu vers moi en me disant : « Tiens tu es Stanislas, je reconnais ta tête, on est dans le même label ». Le type sympa, on discute, on s’entend bien, je vais voir son myspace, je suis interpellé par ses textes et c’était le moment donné où j’étais en panne d’inspiration, j’avais besoin d’un espèce de vent frais et peut être d’une quête de sens, car finalement cet album est un peu, j’espère ne pas être barbant en disant cela, mais un petit peu existentiel.

En même temps un peu engagé aussi par rapport à cette chanson avec Mike Ibrahim ?

Concerné comme lui-même le dit, concerné, touché plus qu’engagé parce que je n’ai pas le début d’une solution. Et j’imagine aussi que ce n’est pas parce que l’on fait une chanson qui a des échos politiques qu’on s’encarte. Je ne me sens pas encarté pour autant, je chante ce qui me touche et je lui ai proposé la chanson car il me semblait qu’il avait cette densité nécessaire. C’est un type pour moi qui regarde l’horizon. Je ne sais pas si c’est la multiplicité de ses origines qui en font un grand voyageur ou autre, je ne connais pas plus que ça sa vie, mais je trouve que dans son regard et sa façon de parler des choses il y a cet horizon nécessaire à parler de certains sujets.

Parlons un peu de cette réciprocité et de cette histoire d’amitié avec Calogero. Il est présent sur l’album en tant que bassiste mais l’histoire remonte au frère de Calo ?
En fait on s’est connu avec Calo et son frère au même moment mais c’est Calo que j’ai rencontré le premier et c’est par Calo que j’ai rencontré son frère avec qui j’ai monté un groupe d’électro. Je m’entends très très bien avec Gioachino le frère de Calo, mais mon ami historique c’est Calo, j’étais présent à son mariage, j’ai vu son évolution, c’était mon premier ami musicien, j’avais des gens avec qui je collaborais souvent mais c’était mon premier pote musicien avec qui je pouvais parler musique sans que ça m’ennuie. Et je n’allais pas très bien à un moment quand on s’est rencontré, alors il m’a un peu sorti la tête de l’eau, il m’a présenté ses copines, on est sorti, etc…. ça fait 10 ans déjà.

Quels sont les points forts qui vous réunissent. Il y a une frontière commune absolument évidente ?

Oui, il y a des influences communes, on aimait Ah Ah, moi j’aimais Simple Minds, lui était plutôt U2, Prefab sprout en commun, lui aime la musique de film, moi je lui fais découvrir de la musique classique, la musique savante du 20ème siècle notamment, c’est quelque chose qu’il ne connait pas très bien : Stravinsky, Bartock, … lui me fait écouter des choses que je ne connais pas très bien, Ennio Morricone notamment. Oui, il y a une admiration réciproque, un respect réciproque, on ne vient pas du même milieu social et on admire nos propres parcours, on s’apprend des choses, c’est un vrai ami comme vous n’en avez pas toute votre vie que vous rencontrez comme ça. Surtout c’est rare de rencontrer des amis comme lui a 25 ans, moi j’ai d’autres amis que j’ai rencontrés quand j’avais 10 ans, mes vrais bons amis je les comptes sur les doigts d’une main et Calo en fait parti.

Sans rentrer dans ta vie privée, il y a quand même quelqu’un dans ta vie Stanislas c’est Luigi ?

Oui, Luigi c’est mon copain, je l’ai eu à la SPA, c’est mon chien, c’est mon corniaud. Je l’ai eu c’était un chien battu qui n’est pas resté longtemps à la SPA, qui a du rester une journée à la SPA, je suis tombé sur lui, mon chien était mort. Et voilà, maintenant c’est Luigi et Stanislas.

Carrément vedette de clip ?
On a fait un premier clip qui ne m’a pas plu, mais la seule chose qui me plaisait sur le premier clip de Fou d’elle c’était l’intervention de mon chien. Je ne sais pas si je pourrais récupérer les images, ou alors je vais le filmer moi-même ce sera plus simple.

Parlons un petit peu de la scène parce que quand on pense à toi musicalement, c’est très étoffé, beaucoup d’arrangements et sur cet album tu as voulu retranscrire tout ça dans une petite formule et on verra tout ça à partir du début de la tournée en février.
Il faut bien dire que sur l’album il y a des morceaux où il y a entre 30 et 40 musiciens, il faut bien se rendre compte aussi que je ne suis pas Aznavour et que je ne vais pas m’installer au Palais des Congrès avec mes 40 ou 50 musiciens et dire aux gens : « Venez voir le grand Stanislas au Palais des congrès à Paris, aller déplacez vous par cars entiers« , non. Il faut que je rencontre les gens, une formule hybride comme çà 7 – 8 musiciens, je suis en train d’y penser, mais c’est plus compliqué que de faire une formule à 3 où je recrée des orchestrations condensées et je fais comme si je recomposais les chansons. De toute façon une chanson doit exister toute seule au piano ou à la guitare, ça me parait que si une chanson n’existe que par ces orchestrations, c’est soit un bidouillage. Je vous parlais de Timbaland tout à l’heure, il y a certaines chansons qui ne tiennent qu’à travers des arrangements qui sont réussis. Mais la plupart des chansons que je connais qui fonctionnent sont des chansons qui doivent pouvoir tenir dans des tas d’arrangements, qui sont chouettes par ailleurs. Moi j’aime bien étoffer mes chansons de lambris, de dorures, de couleurs… Aller sur scène c’est l’occasion pour moi de recentrer le propos sur la chanson, de faire comme si je l’avais écrite hier et que je n’avais pas encore inventé toutes ces dorures autour. Je crois qu’on apprend sur sa propre chanson quand on retourne aux sources et il sera bien temps de remettre d’autres dorures plus tard. Bien sûr je ne vais pas rester toute ma carrière à 3 musiciens alors que je fais des albums où on est 40, mais être 3 ça me permet de partir dans pleins d’endroits différents, dans plein de villes dont je ne connaissais même pas le nom avant d’y aller, sans aucune condescendance. Et puis tous les soirs on peut changer de programme parce qu’a 3 on peut remanier une formule très vite, ce que je faisais l’année dernière à 3 c’était qu’à chaque date, chaque ville, on faisait une chanson par ville, on arrivait, on s’imprégnait de l’endroit, tiens il y a un château d’eau ici qui est moche et bien je vais m’en inspirer pour faire une chanson dessus pour ce soir. Et le public trouvait ça marrant car il y avait un côté spontané. Evidemment si j’ai 40 musiciens sur scène je ne pourrais pas à moins d’avoir 4 copistes et 3 orchestrateurs. Cette chanson je ne peux la faire que parce qu’on est en petit comité, je ne veux pas y renoncer pour l’instant car ça me permet de rencontrer des gens.

Et puis avec des musiciens qui sont des performers

Oui, j’ai des poulpes avec moi. Il y a un musicien qui fait de la flûte et en même temps du clavier, qui joue aussi du violon sur certains morceaux, Dominique Spagnolo. Michel Aymé qui est à la guitare, au tambourin, qui fait un peu de clavier, qui fait des cœurs. Evidement quand on est 3 il faut essayer de se rendre utile.

Donc rendez-vous pour cette Grande tournée 2010
Oui. Il y a pas mal de dates.

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