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Scène française

Archimède

Interview

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Archimède 4

Après le buzz réalisé par le clip Vilaine canaille, Zikeo.net ne pouvait pas laisser passer l’occasion de rencontrer le groupe Archimède pour un entretien en tête à tête.

Il y a une vraie mosaïque quand on écoute votre album. Je sais que vous n’aimez pas le terme pop rock mais par moment on entend des cuivres, c’est assez pop…
Oui, c’est un disque varié, aussi bien dans les thèmes que dans les ambiances musicales. Décalage horaire est très hawaïen, Passe par paris est à moitié électro-hip hop. Il y a des morceaux abrasifs, de rock&roll, comme A l’heure H. A côté de ça, des fanfares… C’est la symbiose de toutes nos influences, aussi bien rock anglo-saxon que yé-yé français.

Vous avez la sensation que cet album reflète un état d’esprit à Laval ? Est-ce que l’endroit où vous faites votre musique vous a permis d’avoir une certaine distance ? Paris devient un peu la place forte et là où il faut être pour faire la promo. Mais vous avez l’impression qu’il y a un petit côté dans la Mayenne qui a inscrit quelque chose ?
Pas vraiment, Laval est assez branché sur le rock dur, punk et métaleux. Ce n’est pas notre école ; on a plutôt écouté du rock « Supergrass », « Andy Warhol », pur anglosaxon. Il n’y a pas tant de groupe pop à Laval. Mais on s’entend bien avec la scène rock de là bas, qui est beaucoup plus dure, plus dark. Tout le monde se respecte. Le fait d’être à Laval, ça ne nous a pas mis en concurrence avec les groupes « baby rockers » d’il y a deux ans, qui étaient pléthore. Il y en a un qui est bien, j’ai vu BB Brunes en concert, je n’ai aucun problème avec eux. Mais on n’est pas dans cette mouvance, vous voyez comment on est sapé… On n’est pas dans l’iconographie super rock, on est plus pop dans ce sens. Et surtout avec le parti pris d’écrire en français, donc pas de concurrence avec la scène parisienne.

Dans le choix du vocabulaire, ce sont des références au passé un peu lointain, peut être pas forcément de vote génération Au diable Vauvert, Aldo Maccione. Qu’est-ce qui vous plaisait ? Le décalage, on est dans l’humour de Max Pécas ?
On aime bien ces vieux films, les vieux Pierre Richard, moins Aldo Maccione… Ça nous ramène à l’enfance, ce sont nos madeleines de Proust. Les vieux Pierre Richard, les vieux de Funès. Dans le clip de « Vieille Canaille », je le pousse en chariot. On est dans une philosophie du cinéma années 70, un peu branleur. C’est notre univers visuel.

L’image est importante pour véhiculer votre musique. Le buzz est arrivé de la vidéo de Vilaine Canaille. Ça a été un buzz mondial, qu’est-ce qui s’est passé ?
On a posté notre vidéo sur Youtube, on a eu 1000 affichages. Un beau matin on s’est levé et on était passé à 200 000 ! On s’est demandé ce qui s’était passé. C’est le manager de Youtube USA qui a kiffé le clip et qui a décidé de le mettre en homepage USA. Ça a boosté les connections et en une semaine on est arrivé à 600 000 connections.

Le clip était particulièrement drôle puisque vous avez utilisé des pochettes de vinyles ô combien célèbres. Dites nous un peu lesquelles, pour ceux qui ont raté le clip.
Il y a des vieux Lennon, Dutronc, Renaud, et des trucs prétextes à des sketches comme Johnny Halliday, Simply Red. Il y a des références qu’on a nous comme Renaud et Dutronc et des trucs pour déconner, comme quand je le pousse dans le caddy avec le disque de Johnny Halliday. On n’a rien contre Johnny mais il ne nous a pas plus bercé que ça musicalement et textuellement. Et il y a des pochettes qu’on aurait aimé mettre mais qui ne se prêtaient pas visuellement à la réalisation d’un clip. Des pochettes des Beatles ça aurait été génial mais il faut qu’il y ait un rapport avec le reste du corps. On a pu trouver les bonnes pochettes avec Dylan, John Lennon. Ce clip était visuellement le moyen de montrer aux gens notre univers visuel et nos références, qui on est. Il y a aussi le dégagement du projet, pour montrer qu’on ne se prend pas trop la tête, à enfiler des perruques. On n’hésite pas nous même à nous foutre de notre gueule. D’ailleurs la fin de la chanson « il va sans dire que je m’inclus dans l’épopée des coccus de la gloriole », on rigole un peu avec tout ça, on n’est pas le groupe rock qui se la pète.

L’heure H est là pour cautionner tout ça !
C’est le titre un peu branleur, presque premier degré de l’album. Quand on a 20 ans et qu’on fait du rock&roll, il y a un moment où on veut tout péter. C’est un des premiers titres qu’on a composé. Sur scène, c’est bien, on est à fond dedans, on y croit à mort. Evidemment, ça reste décalé, ça reste du rêve. Tous les groupes de rock ont rêvé de ça, Oasis avait fait la chanson « rock&roll star ». Ça reste dans le rêve.

th-archimede4.jpgCe qui est important c’est que vous revendiquez complètement la scène. « Venez nous voir ! ». On sent que vous avez voulu garder cet esprit live.
On est un groupe de scène. On n’a pas monté le groupe pour faire un disque mais pour faire de la scène. En même temps le disque est vachement bien ! Il faut l’acheter, l’écouter, le télécharger légalement. Ce qui est bien, c’est que sur scène on montre qu’on n’a pas triché sur le disque. On sait chanter à peu près juste, il joue de la vraie guitare. C’est aussi l’occasion de montrer aux gens à quoi on ressemble sur scène. On a failli mettre un sticker sur le disque « réalisé sans trucage » parce qu’il y a beaucoup de prises live.

Si on vous laisse une petite minute de liberté, parmi tout ce qu’on a dit, un message très fort à faire passer à la France entière, ça serait quoi ?
Achetez notre disque et venez nous voir sur scène ! Les bons commerciaux… Si j’étais déçu de ce disque, je serais un peu gêné d’en parler mais on est vraiment très fier d’avoir réussi à faire un vrai bon disque de chansons rock françaises. Il n’y a pas beaucoup de formations qui ressemblent à Archimède dans le paysage d’aujourd’hui. On a un groupe d’amis qui font un peu le même genre de musique à Clermont Ferrand et qui s’appelle Marshmallow, c’est un peu de la pop, avec des textes français. Mais on veut juste dire que c’est un projet original par rapport à tout ce qu’on entend aujourd’hui en radio. Ça peut sembler présomptueux de dire ça mais je crois à ce disque.
Label : Sony music

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