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Sinead O’Connor How About I Be Me

Sinead O'Connor How About I Be Me (And You Be You)

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Sinead O'Connor <i>How About I Be Me</i> 4

Au cas où le monde oserait oublier qui est Sinead O’Connor, il est temps de le rappeler une nouvelle fois. 25 ans après son premier disque, « The Lion And The Cobra », sorti en 1987, elle revient avec « How About I Be Me (And You Be You) », son neuvième album studio.

Les dix titres du nouvel album de Sinead O’Connor s’écoutent comme une définition encyclopédique de l’œuvre de la chanteuse ! Des chansons parlant d’amour et de perte, d’espoir et de regret, de souffrance et de rédemption, de colère et de justice.

Ça commence avec 4th & Vine où O’Connor, future mariée, a la tête qui tourne dans une sorte de danse de village communicative ; comme elle le dit en riant, c’est une des nombreuses « chansons de filles » de l’album. Il en va de même de l’enthousiaste Old Lady, une ballade punk au deuxième degré écrite au sujet de son béguin pour son ami Neil Jordan, le réalisateur de Crying Game, et de l’enjoué The Wolf Is Getting Married.

Sinead sort d’elle-même pour entrer dans la peau d’un nouveau personnage sur Back Where You Belong, une chanson d’amour adressée à son fils par un père mort à la guerre, rêveusement poignante, écrite à l’origine pour le film fantastique pour enfant sorti en 2007, The Water Horse (Le Dragon des mers). Tout aussi émouvante, I Had A Baby est chantée du point de vue d’un parent isolé, sur une pulsation techno murmurante. Il est clair que le thème de la douleur, émotionnelle et physique, projette une ombre assez large sur le nouvel opus de Sinead O’Connor. D’ailleurs le superbe Very Far From Home, une catharsis personnelle écrite et chantée par une mère de quatre enfants, évoque la solitude de la vie sur la route, alors que sur Reason With Me, O’Connor fouille encore plus loin dans l’obscurité, poussée par les témoignages personnels de vies réduites en morceaux par l’addiction.

Les sommets dramatiques de l’album sont incontestablement les deux chansons nées de la réaction passionnée d’O’Connor au Rapport Murphy sorti en 2009, une enquête du gouvernement irlandais sur les sévices sexuels subis par des enfants dans certains établissements scolaires catholiques du pays et couverts par la hiérarchie de l’Eglise. Sur Take Off Your Shoes, O’Connor se fait la porte-parole, comme elle le décrit, « du Saint-Esprit muni d’une Kalashnikov, dans le train qui l’emmène au Vatican. Ce qui nous amène au fascinant final aux allures d’hymne, VIP, dans lequel O’Connor retourne sa colère contre ses camarades musiciens irlandais d’envergure internationale, trop peureux pour intervenir et l’aider à s’en prendre au Pape.

Dire, et chanter, les choses comme elles sont c’est ce qu’a fait Sinead O’Connor tout au long de ces 25 dernières années, et c’est ce qu’elle fait dans ce nouvel opus de la plus belle des façons.

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