Connectez-vous

pop-rock

Feist : Pleasure

Feist signe son grand retour avec Pleasure

Publié

le

Feist : <i>Pleasure</i> 4

Premier album de Feist en six ans, « Pleasure » est une réflexion sur des thèmes aussi intimes que les secrets et la honte, la solitude et la tendresse, l’attention et l’épuisement et se révèle comme une étude sur la conscience de soi. L’album est disponible sur iTunes et Amazon !

feist-album-pleasure.jpgQuatrième album de la chanteuse et songwriteuse canadienne, ce nouvel opus se démarque du naturalisme chaleureux de « Metals« , album qui remporte le Prix Polaris en 2012, et s’impose comme le disque de Feist le plus provoquant et le plus expansif à ce jour. Et alors que chaque album semble être la pierre angulaire du suivant, « Pleasure » nous prouve encore une fois l’extraordinaire puissance des talents de l’artiste.

Avec son oscillation incessante entre immobilité austère et intensité frénétique, « Pleasure » est tout à la fois terriblement intime et incroyablement ambitieux, ténu et anarchique, envoutant et bouleversant. Enregistré en trois mois, « Pleasure » est coproduit par ses collaborateurs de longue date, Renaud Letang et Mocky. Non content de consacrer l’inventivité de son jeu de guitare, ce nouvel album de Feist dévoile au fil des titres sa voix obsédante qui se métamorphose sans cesse au fil d’arrangements rares et bruts.

Dès les premières secondes, « Pleasure » ne se trouve absolument pas où l’on pourrait l’attendre. Bien qu’il débute par une guitare presque sèche et austère et une voix plutôt discrète, le premier titre de l’album ne tarde pas à s’épanouir en une multitude d’humeurs, de textures et de tempos divers – il change de ton de manière surprenante et en devient hypnotique. Ces schismes dans la tonalité perdurent tout le long de l’album et Feist ne cesse d’alterner des moments de douleur et d’émerveillement si extrêmes que le contraste est toujours saisissant et brutal. Le résultat est un album qui n’est pas tant au sujet du « Plaisir » mais évoque plutôt une dialectique entre des forces opposées, entre le positivisme et le négativisme et comment ces forces contraires relient les êtres.

Sur le titre « Pleasure », le rythme est seulement emmené par la guitare et les claps de mains saccadés qui font office de seules percussions ; par la suite, l’album demeure sans aucune percussion sur les titres suivants. Pour I Wish I Didn’t Miss You, Feist réussit à marier sa folk mélodieuse avec une sorte de méditation farouche sur le désir. Cette envie soudaine apporte une mélancolie assourdie sur Lost Dreams, titre indolent et chatoyant tout à la fois, jusqu’à ce qu’une seule ligne chuchotée ouvre la voie à une perspective d’espoir à la fin de la chanson. Mais pour Any Party, chef-d’œuvre et titre central de cet album, Feist associe son sens si détaillé de la narration à des arrangements grandioses, une guitare puissante et une batterie incandescente. Avec ses rythmes chaloupés et ses harmonies simples, ce qui semble être une confession désinvolte stoïquement romantique s’épanouit en une déclaration d’amour triomphante.

Souvent imprégné d’un esprit frondeur qui témoigne de ses racines Punk, « Pleasures » permet à Feist de jongler avec les genres, dans l’audace et la joie. On glisse avec bonheur dans la rêverie folk de Baby Be Simple, le Blues brumeux de I’m Not Running Away et la douce soul garage de Young Up, pour passer avec aisance aux chants discordants de A Man Is Not His Song ou encore à la magnifique poésie de The Wind. Mais avec Century, « Pleasure » s’affranchit de tous les codes, Feist réussit à y canaliser ses tourments les plus sombres de manière totalement intime et terriblement universelle à la fois, le titre s’achève avec une grandeur théâtrale qui atteint des sommets avec le spoken-word de Jarvis Cocker.

Sur « Pleasures », Feist fait preuve d’une assurance qu’elle a acquise durant ces décennies à explorer des choses très différentes musicalement. Née Leslie Feist en Nouvelle-Ecosse, elle commence à chanter dans des chorales d’enfants puis rejoint à quinze ans un groupe de Punk de Calgary nommé Placebo. Après une période où elle tient la guitare rythmique pour le groupe d’Indie-rock canadien By Divine Right, elle s’aventure dans de nouvelles voies et chante sur le premier album de Peaches, elle est également un des membres fondateurs de Broken Social Scene, dont le premier album « You Forgot It in People », sorti en 2002, récolte un Juno Award, à cela s’ajoutent des tournées avec ces deux groupes.

LES ALBUMS DE FEIST SONT DISPONIBLES SUR ITUNES ET AMAZON

Label : Universal
Date de sortie : 28 avril 2017

Lire la suite
Publicité
Poster un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Articles tendances

Copyright © 2009 Zikeo.net

Newsletter

Vos informations ne seront jamais cédées à des tiers !