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Scène française

Claire Keim Où il pleuvra

Découvrez Où il pleuvra, l'album de Claire Keim

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Claire Keim <i>Où il pleuvra</i> 4

Il y a longtemps qu’on attend l’album de Claire Keim. Longtemps qu’on sait que, lorsqu’elle n’est pas en tournage où sur les planches d’un théâtre, Claire chante. On l’a entendue sur quelques plateaux de télévision (notamment aux côtés de Enfoirés, qu’elle a rejoints en 2005). Mais il a fallu patienter pour entendre son travail d’auteur-compositeur. Pourtant, il y a toujours eu de la musique dans la vie de Claire Keim.

Le premier contact de Claire Keim avec la musique a été avec le piano familial. Pendant que Claire fait ses premières gammes, ses oreilles d’enfant sont sensibles aux pièces de Chopin qu’interprète son frère, sans savoir encore qu’elles ont souvent inspiré Serge Gainsbourg. Sa voix, elle la découvre plus tard, à l’adolescence. Un ami guitariste lui propose l’accompagner, et la passion commence : Claire découvre qu’elle n’est jamais aussi impatiente qu’avant de monter sur la scène du piano-bar de Senlis, sa ville natale, où chaque semaine, ils revisitent leur discothèque, de Starmania à Pink Floyd. Pas étonnant que son premier rôle, elle le décroche en 1992 dans une comédie musicale, Paul et Virginie, de Jean-Jacques Debout. C’est le début de la vie d’artiste, où les petites galères s’effacent devant l’intensité des rencontres, des projets, de la créativité. L’époque des mélodies qui vous trottent dans la tête, qu’il faut vite poser sur les touches d’un clavier avant qu’elles ne s’envolent. L’époque des paroles que l’on griffonne, tard le soir, sur un coin de nappe. Quelques mois plus tard, le grand public découvre Claire dans la série télévisée Les Yeux d’Hélène… Et la musique la rattrape encore : séduit par sa voix, Vladimir Cosma, qui compose la bande originale, insiste pour qu’elle interprète deux titres, Je ne peux pas lui en vouloir et En Rêvant, qui se retrouve au générique.

Les tournages s’enchaînent. Claire joue, écoute, apprend. S’imprègne de l’univers rock de L’Incruste, d’Emilie Deleuze, dont elle tient le rôle principal en 1994. Interprète une chanteuse dans J’irais au paradis car l’enfer est ici, de Xavier Durringer, en 96. Ecrit des chansons jazzy pour The Girl, tourné à New-York en 1999. En 2001, elle donne son premier concert, à La Cigale, avec le groupe electro-funk Ouakam, formé 3 ans plus tôt avec Charles Delaporte, futur fondateur de Caravan Palace. Et se retrouve, un soir, à improviser quelques notes sur le plateau de Thierry Ardisson. Ce soir-là, Marc Lavoine et son épouse Sarah sont devant leur poste. Il cherche une voix féminine pour l’accompagner sur un titre de son prochain album. Sarah monte le son… Marc a trouvé sa partenaire. Leur duo, Je ne veux qu’elle, sera un tube. Les doutes de Claire s’apaisent, le succès lui apporte la certitude que sa place en tant qu’auteur-compositeur est légitime. D’ailleurs, plusieurs labels sont prêts à mettre à son service paroliers et  producteurs de renom. Mais Claire hésite. Pas question d’interpréter, comme devant les caméras, un rôle à travers les mots et les harmonies des autres. Elle ne jouera pas de personnage, son disque lui ressemblera vraiment. Une exigence qui demande une bonne dose de patience. Si Claire prend son temps, c’est aussi parce qu’elle cherche la couleur musicale idéale, à la croisée des chemins de la chanson, de la pop et de la folk. Pas facile, quand on écoute aussi bien Radiohead que Bashung, Dinah Washington que Björk, Brel que Daft Punk. En attendant, elle continue de composer, et d’enregistrer des démos chez elle, au pays basque, dans sa maison face à la mer. Elle en a une centaine quand son meilleur ami, Julien Grunberg (ex-bassiste du groupe de néo-métal Watcha), avec qui elle partage un home-studio depuis dix ans, l’encourage, enfin, à se lancer. Ensemble, ils vont faire le tri, garder les meilleurs titres, et accueillir deux invités : Ours, qui signe le solaire Ca Dépend, et, privilège rare, Francis Cabrel, qui lui offre « Où il Pleuvra », dont elle co-écrit le texte. Dans le studio, une équipe se forme : Julien et Nico Bonnière (guitariste de Dolly) étoffent Ca Dépend, Ce Matin et Mes Silences, Fred Jaillard et Xavier Bussy (réalisateurs de l’album de Thomas Dutronc) arrangent les autres titres. 

Le résultat ? Des chansons qui se balancent au rythme de guitares folk, des mélodies au charme pop instantané. Des textes intimes, qui dévoilent peu à peu leur auteur, sans impudeur. Des histoires d’amour, (Tel que tu es, Je m’appelle comme), et de chagrins d’amour (Ce Matin, Où il pleuvra), dont la gravité s’éclaire toujours d’un sourire.  Des coups de gueule (C’était mieux avant, Pommes Flashées), adoucis de jolis traits d’humour. Le disque de Claire est à son image : sincère et lumineux, riche de nuances, de contrastes et de sentiments. Loin d’être un caprice d’actrice, il est l’aboutissement d’un désir qui n’a fait que grandir avec les années. Pas de doute : on a bien fait d’attendre.

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