Scène française
Eddy Mitchell en interview
Mr. Eddy en interview
Faisant suite à Jambalaya son dernier album certifié Platine et une tournée sold out à travers toute la France, Eddy Mitchell nous fait revivre son Jambalaya Tour en interview. C’est dans une ambiance 100% Nouvelle Orléans que les 2 légendes du Rock français se retrouvent. Johnny et Eddy sur un live !!!
Cd, dvd Live. On a envie de savoir comment est née cette idée de partir en tournée. C’est un spectacle à part entière ?
E-M : L’idée est logique, je suis chanteur, donc ma fonction est d’être sur scène et pour être sur scène, il faut faire un disque avant. Je prends toujours les dates de tournée avant de faire le disque comme ça, je suis sûr d’en faire une. Sinon, il n’y aurait pas de disque et j’aurais tendance à ne pas travailler. Je fais le disque mais ma tournée est déjà prête.
Il y a une thématique assez forte dans ce spectacle, un décor ?
E-M : Oui, c’est logique et poli envers le public car, quand on vient voir un spectacle de chanteurs tel que moi, c’est-à-dire qui sont quand même des gens qui roulent depuis un bon moment, on est tenu de se renouveler et d’apporter des choses neuves à chaque fois. Donc, c’est vrai que le décor correspond à l’album, au contenu des chansons. C’est aussi une complicité avec le public.
La sélection des chansons a été faîte avec un arrangement spécifique ?
E-M : Oui, dans la mesure où c’était, pour la majeure partie, des musiciens qui avaient participé à l’enregistrement de l’album, Jambalaya lui-même fait à Los Angeles. Le groupe était plus restreint que d’habitude ; il y avait seulement deux cuivres et tout était plus délayé en ce qui concerne les guitares et la rythmique. Ce qui fait que ça donne une autre couleur et il faut donc réarranger toutes les chansons.
Comment est-ce qu’on tisse le fil conducteur d’un spectacle ?
E-M : Honnêtement, on ne cherche pas à tisser, on cherche à savoir quelle est la chanson qui s’enchaînera le mieux au niveau des tonalités. Passer d’une chanson à une autre dans la même tonalité c’est lassant ; changer de chanson dans une tonalité qui va contrarier la précédente, c’est pas agréable non plus. Donc, c’est des répétitions, mais c’est assez simple, ça s’imbrique très facilement. Il ne faut pas oublier que tous les chanteurs de ma génération ont quelque chose qu’ils doivent au public. Ce quelque chose, c’est ce pourquoi ils viennent ; bien sûr, il y a les nouvelles chansons, mais ils viennent aussi pour des incontournables qu’ils aiment. Quand je vais voir quelqu’un que j’aime beaucoup, je veux entendre des nouvelles chansons mais je veux surtout entendre le pourquoi je suis là. Il faut qu’on me fasse le complet. Donc, il faut le faire et c’est bien.
Y a-t-il eu des difficultés ou des aménagements par rapport à cette liste de chansons ?
E-M : Pas tellement. Prendre une chanson comme Le Cimetière Des Eléphants, vous pouvez la triturer comme vous voulez, de toute manière vous revenez à la base et la base est simple. C’est un bon piano, une bonne rythmique derrière et un très très beau solo de saxophone. Si on sort de là, ça reste la même chanson mais ça donne autre chose et personne ne s’y retrouve. On l’a tenté, mais ça ne le fait pas.
Vos tubes sont très reconnaissables. Ca tient à quoi ?
E-M : Oui, mais ça c’est valable pour un bon nombre de chanteurs. Justement, il ne faut pas chercher à essayer de donner un coup de jeunesse ridicule dessus car vous détruisez le charme qui a fait cette chanson.
Est-ce qu’on arrive à analyser le pourquoi du succès. Est-ce que la scène permet de se conforter, de se dire cette chanson n’a pas vieilli ; elle est toujours là, présente dans le coeur des gens. Comment réagit-on par rapport à ça ?
E-M : On réagit bien parce que ça se passe bien. Ca se passe bien car les gens sont contents d’être là et ils réagissent très bien. Il y a toujours ceux qui disent : celle-là, on ne l’a pas eue ! Mais, on fait déjà un peu plus de deux heures sur scène, on ne peut pas faire cinq heures. On n’a pas la santé pour ça, monsieur.
Il y a des gens qui ont fait des thèses, des analyses pour chercher à comprendre pourquoi l’auteur a dit ça etc…. Est-ce que vous êtes touché par les interprétations qu’on peut faire de vos chansons ?
E-M : Je sais que je suis l’objet de ce genre de chose. Mais je comprends pas bien, car quand vous faites une chanson, c’est du temps qui est extraordinaire car on ne le voit pas passer, ensuite on se demande comment on va la faire, est-ce qu’on fait une maquette ou non, est-ce qu’on y va direct comme ça, et ensuite vous l’enregistrez puis elle vous sort par les yeux ! (rires). Vous l’aimez mais il faut vite la chanter, vite passer à autre chose.
Vous avez une grande fidélité par rapport aux musiciens, on le sent dans le spectacle, ils doivent faire partie intégrante du spectacle et s’amusent autant que vous ?
E-M : Oui, c’est important car sinon, pourquoi seraient-ils là. Si on est là uniquement pour gagner sa vie, il y a d’autres moyens. Tous les gens qui ont été sur scène avec moi ont toujours été contents de travailler avec moi, parce que je leurs laisse des moments où ils peuvent s’exprimer, chaque musicien est respecté et s’il a la possibilité d’apparaître en vedette à ce moment-là, je lui laisse la place.
Cette fidélité, c’est aussi pour faire évoluer les choses en gardant des points de repère. Michel Gaucher c’est un vrai bras droit pour vous ?
E-M : Oui, complètement. Michel fait partie aussi bien de ma vie artistique que de ma vie tout court. Au même titre que Pierre Papadiamandis. On n’est pas nombreux non plus, on ne va pas dire qu’on est un clan. En plus, Michel est quelqu’un, musicalement parlant, sur qui je peux me reposer, il est vraiment un type qui a un goût splendide. Par exemple, Michel a fait pour moi, quand j’ai co-produit un film qui n’a absolument pas marché, qui était Le Printemps A Paris, une musique absolument remarquable. Là, il fait la musique de la pièce de théâtre que je répète en ce moment. Il devait faire la musique du film Big City; puis il y a eu des problèmes qui ne sont pas dépendants de nous.
Quant à Pierre, c’est pareil, c’est même plus important puisque Pierre est le réel compositeur de quatre vingt pour cent des chansons que j’écris. Donc, ce sont des vraies collaborations hormis l’amitié.
Est-ce que vous cherchez un peu à vous surprendre d’un soir à l’autre ?
E-M : Oui, ça c’est le plaisir, c’est la cerise sur le gâteau quand on est chanteur. Au même titre que si vous n’avez pas envie de chanter une chanson, dix minutes avant le tour, vous prenez le chef d’orchestre, vous faîtes une petite réunion pour dire, on met ça à la place de celle-là. Alors que dans une pièce de théâtre, c’est difficile, voyez ?
Pourquoi trois lieux pour les captations du dvd ?
E-M : La raison, c’est qu’on ne savait pas que Johnny pouvait venir faire un duo avec moi à Genève. Nous, on n’avait pas prévu que ce soit Genève, donc on a enregistré au Zénith de Dijon, maintenant ce n’est plus un souci. Tout ceci s’est passé très logiquement et normalement.
Pendant des années, la captation de vos albums live s’est passée à Paris à l’Olympia ou au Casino de Paris et aujourd’hui vous avez réalisé ce live en province ?
E-M : Oui, car c’est ridicule de faire du parisianisme. J’ai fait je ne sais combien de live à l’Olympia, on s’aperçoit que c’est formidable, ok. Mais quand on disait live, à l’époque on ne pensait pas captation systématique de l’image et enregistrer et capter l’image à l’Olympia c’est très compliqué, alors que c’est beaucoup plus simple dans une salle comme le zénith et surtout en province où il y a beaucoup plus d’accès aux coulisses pour les camions et autres. C’est dû à ça et le public est merveilleux partout, alors pourquoi s’en priver.
Au niveau de l’ambiance à Genève, c’était super avec Johnny en duo, mais à Dijon ou à Grenoble, est-ce qu’il y a quelque chose de particulier qui vous vient à l’esprit pour ces concerts ?
A ce niveau là, il faudrait enregistrer tous les soirs, car ça se passe bien tous les soirs. On ne va pas faire soixante dix enregistrements de live; ça ferait beaucoup de disques mis sur le marché en même temps. Je plaisante. On voit le côté pratique de la salle, mais au niveau du public, ça ne change rien du tout. Il est formidable partout.
Une tournée, c’est comme une grande famille qui se déplace de ville en ville?
E-M : On ne voyage pas toujours ensemble. Pour que tout le monde soit content sur une tournée, du chauffeur de car en passant par le chef d’orchestre, il faut qu’il y ait une bonne cantine, ça c’est important. Je ne suis peut-être pas le chanteur de France qui ait fait le plus d’entrée, mais je suis sûrement le chanteur de France qui ai la meilleure cantine. Et ça, ça plaît énormément aux équipes. Surtout avec les américains, c’est un peu plus bizarre : ils mangent avant, ils mangent après ; ils prennent de la nourriture pour manger dans l’hôtel. Ca marche très fort !
Pendant vos concerts, réagissez-vous en fonction des réactions des gens dans la salle ?
E-M: On fait exactement comme on l’a dit, c’est un train qui est en marche. On ne l’arrête pas, jamais. Le truc est bien rodé et bien huilé et c’est feu. Les premiers concerts oui, on sent s’il y a des trucs à changer et après ça roule tout seul. Pendant les premiers concerts par exemple, la présentation des musiciens de l’équipe sur le titre Jambalaya était trop longue donc on a coupé. Je les faisais chanter, je leurs faisais faire des chorus, on était tous content, mais ça faisait trop long. Au bout de vingt minutes de Jambalaya, le public aurait dit : on va peut-être prendre autre chose. Donc, c’est vrai que c’était long et on s’en est rendu compte sur scène, c’est vrai, mais c’est une anecdote.
Est-ce que cette tournée nourrit ce qu’il va se passer ensuite par rapport à un album ?
E-M : C’est un aboutissement plus qu’un bonus qui vous fera avancer. C’est fait parce qu’il fallait le faire, car c’est important de le faire. Pour moi, la notion de chanteur, ce n’est pas simplement d’aller serrer la louche à Drucker le dimanche et être en studio. Etre chanteur, c’est être sur scène ; c’est sa fonction et il faut aussi un album avant. On n’arrive pas sur scène avec simplement son répertoire, ça ne suffit pas. Enfin, ça ne me suffit pas en tout cas. C’est un aboutissement et après on passe à autre chose. Il faut enlever ça et dire qu’est-ce qu’on fera après ? Mais ça ne nourrit pas, non.
Est-ce que vous avez conscience que selon des témoignages, vous avez fait apprécier le rock et la country à beaucoup de gens ?
E-M : Je ne me pose pas la question. Peut-être. Je ne sais pas. Oui, c’est sur, comme moi quand j’étais gosse, j’ai découvert des tas de choses à travers des chanteurs qui m’ont fait découvrir d’autres chanteurs qui chantaient aussi des adaptations ou des choses de gens qu’ils admiraient. Je parle même de trucs très vieux, des pionniers du rock.
Dans le dvd il y a des cadeaux bonus ?
E-M : Oui, en cadeaux bonus, il y a un truc qui est très drôle, c’est un making off du clip qu’on a fait avec Johnny en Espagne, un petit western très amusant et il y aussi le tournage de certains enregistrements de l’album ‘Jambalaya’ où Johnny et moi sommes confrontés à notre idole de toujours, Little Richard. C’est un grand moment, parce que nous, quand on va au studio Johnny ou moi, on vient en studio quoi, c’est tout. On vient en tee shirt, on n’est pas forcément rasé et lui, il arrive avec la perruque, les gardes du corps, la limousine qui n’en finit pas et c’est drôle, c’est formidable.
Il y a aussi la genèse de l’album, c’était important montrer aux gens de voir le début du processus jusqu’à un certain aboutissement?
E-M : Quand on m’a dit qu’on faisait ça, j’ai dit oui je suis ok, car je pense que ça donne un petit degré de compréhension : pourquoi, comment un chanteur travaille. Comment on arrive à cette chanson là, on la fout en l’air et on en prend une autre ; à changer un bout de texte et ça explique assez bien.
Ambiance western pour ce dvd et puis une actualité avec le film Big City ?
E-M : Le film, c’est un western tourné au mois d’août l’année dernière. Il s’agit d’un film pour enfants. Western interprété par des enfants où il n’y a en vedette que deux adultes. L’histoire est très simple, c’est un petit village de l’ouest qui est tout le temps attaqué par des hors la loi ou par des indiens renégats. Ils en ont marre, ils font une milice et décident d’aller punir tous ces gens là. Les hommes du village s’en vont, ils ne reviennent pas, les femmes vont les rejoindre. Ne restent que les enfants et deux adultes qui sont des bras cassés. Il y en a un, c’est l’idiot du village interprété par Altman Kélif et l’ivrogne qui ne sert à rien que j’interprète. Ces deux personnages vont être obligés de faire avec ces gosses qui sont devenus les rois de la ville et qui vont être pire que les adultes. Ils vont reprendre tous les mauvais côtés des adultes ; ils veulent aller tuer de l’indien, boire de l’alcool, ils veulent tout foutre en l’air. Donc, ces deux personnages ont tenté des les remettre dans le droit chemin. C’est très moral.
Vous avez dû vous plonger dans le décor et en plus, dans un endroit atypique ?
E.M : Quand un metteur en scène d’origine algérienne vous dit, je veux faire un western en Bulgarie avec vous, j’ai demandé le scénario avant, car ça ne me paressait pas très logique tout ça ! Et puis, ça c’est bien passé car Djamel Bensalah qui est le metteur en scène, a déjà fait deux ou trois films formidables qui ont très bien marché. Il y a eu un véritable engouement et j’ai montré toutes les photos, tous les décors qui allaient servir au film ; donc il y a eu une partie qui a été tournée au Canada, l’autre en Bulgarie dans un endroit qui ressemble au Wyoming comme deux gouttes d’eau et ça le fait. Avec un chef décorateur extraordinaire, la ville western n’a pas une faute. C’est parfait, c’est mieux que les nanars de western italiens, ça n’a rien à voir.
Pouvez-vous nous présenter votre rôle dans ce film Big City ?
E-M : C’est un peintre has been, qui doit vivre seul pendant un mois car sa femme est partie. Il y a une jeune femme de compagnie qui vient s’occuper de lui, lui faire à manger…et elle va être son souffre douleur et va la traiter plus bas que terre. On s’aperçoit que cette jeune personne n’est pas là par hasard, qu’elle est vraiment là pour apprendre la peinture et qu’elle a fait les beaux arts. Elle se laisse faire jusqu’au moment où c’est elle qui prend le dessus et elle va lui concocter des médicaments très étranges…
En janvier prochain vous monterez sur les planches pour la première fois, comment se passent les répétitions ?
E-M : Ce n’est pas simple. Au cinéma on apprend par coeur, on donne et on oublie dans les dix minutes qui suivent. Là, il faut tout retenir et le jouer pour longtemps. Donc, il y a beaucoup de travail ; j’y suis tous les jours.
Il faut prendre l’espace, il y a des règles ; au théâtre, qu’est-ce qui vous étonne le plus ?
E-M : Le travail de théâtre en tant que comédien demande une mémoire beaucoup plus sélective et beaucoup plus prenante. Au cinéma, c’est très prenant mais, quand vous avez fait votre truc c’est fini. Alors qu’au théâtre, il ne faut rien oublier pour le lendemain.
Est-ce que votre expérience de la scène vous sert ?
E-M : Non, c’est différent. Nous les chanteurs, on a l’habitude d’être dans des grandes salles et on ne voit rien. Au théâtre on voit tout le monde et ça me fait peur.
Un mot sur l’auteur de la pièce ?
E-M : C’est Niels Arestrup, un comédien qui a écrit cette pièce et qui s’appelle ‘Le Temps Des Cerises’. J’ai contacté l’excellente Cécile de France qui a été emballée par le projet et on se retrouve tous les trois dans cette aventure avec le metteur en scène Stéphane Hillel.
Comment êtes-vous arrivé sur les planches ?
E-M : Par hasard et c’est ça qui est merveilleux dans ce métier. On m’a souvent proposé des pièces et ça ne m’intéressait pas. Et d’un seul coup, celle-ci m’a intéressé. Donc je me suis dit que je n’avais pas le droit de la laisser passer. Il faut que je tente, que j’essaye. Je veux voir ce que fera le public, peut-être qu’il n’acceptera pas, je ne sais pas. J’avais envie, mais l’envie ne suffit pas ; il faut vraiment être passionné. Et sans passion, on ne peut pas faire les choses. Je veux le faire au mieux.
On a l’impression qu’aujourd’hui la seule vérité se passe en live devant du public, qu’en pensez-vous ?
E-M : Je ne peux pas vraiment en parler car j’ai presque toujours été sur scène. Donc pour moi, ce n’est pas une nouveauté. C’est vrai que depuis un an tout le monde va sur scène, même s’ils n’ont rien à dire. Que ce soit dû au marché du disque peut-être, mais moi j’ai pas attendu que le marché du disque se casse la gueule pour monter sur scène.
Quand on monte un spectacle, on a l’impression que les gens sont plus exigeants qu’ils ne l’étaient ?
E-M : Je trouve que le public est de plus en plus gentil, c’est différent. Il pardonne tout. Il n’y a plus de salle cassée, ça n’existe plus. On n’envoie plus de boulons, ni de tomates, c’est fini tout ça. L’artiste arrive avec une heure de retard, il était dans les embouteillages, c’est rien. Ce sont des amours. Dans le passé, c’était plus hard.
Qu’est-ce qui vous reste de la tournée du dvd ?
Je dirais la complicité des musiciens car ça sonne vraiment comme un groupe. Ce n’est pas un chanteur avec un orchestre. Ca c’est très bien.
Crédits photos : Benjamin de Diesbach
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