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Interview Ayo

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A l’occasion de la sortie le 7 mars prochain de « Billie-Eve », le prochain opus de la chanteuse Ayo, Zikeo.net vous propose une interview où l’artiste nous explique son nouvel album chanson par chanson.

Bonjour Ayo, comme tu es en pleine promotion de « Billie-Eve », qui sortira le 7 mars prochain, et que nous t’avons déjà eu en interview sur Zikeo, je vais te demander pour cette fois de nous expliquer ton nouvel album aux travers des chansons qui le compose ! Alors on commence avec How Many People.
J’ai écrit cette chanson en tournée et j’en ai joué un extrait sur scène pour la première fois à Solidays en 2009. Elle pose une question toute simple : « Quel est notre rôle ici bas ? Est-on plus heureux quand on aide des gens ? » Si on donne quelque chose à un enfant, ça rend le monde plus beau. La couleur musicale est reggae, avec une touche de musique classique.

En ce qui concerne le titre
I’m Gonna Dance, j’ai cru comprendre qu’il avait été composé pour la gente féminine ?
Ce titre est pour les femmes, on peut le prendre de façon littérale mais ce qu’il veut dire, c’est qu’on doit se libérer pour devenir la femme que l’on veut être. Ne pas se soucier de ce que peuvent dire les autres, faire ce que l’on veut. L’inspiration m’est venue d’une femme que je connais qui ne fait que travailler sans cesse. Mais une femme est comme une fleur, elle a besoin d’autres choses. C’est ce que j’évoque dans les paroles. Toutes ces choses sont nécessaires pour que l’on se sente femme.

 

Il y a une aute chanson de l’album qui a été écrite pour les femmes, c’est Flowers ?
Effectivement, Voilà encore une chanson pour les femmes, pour leur dire de s’aimer et de voir leur propre beauté. Parfois, on dépend trop de l’avis des hommes. On s’en nourrit et c’est agréable, mais il faut s’aimer soi-même avant tout. Être une femme, c’est magnifique ! C’est un don. On peut être grosse, maigre, avoir le nez de travers, le simple fait d’être une femme vous rend belle.

Pour les hommes, les femmes c’est comme une drogue, un peu comme de l’héroïne, un des sujet que tu aborde dans Black Spoon non ?
Comment expliquer… Ça parle de l’injection d’héroïne. Toute la mécanique de cette cérémonie, quand on chauffe la cuillère, comme une recette pour se shooter. J’explique où conduit cette route quand on choisit de la prendre. Et c’est une impasse. Si on n’en sort pas, on n’en voit jamais la fin. Si j’ai intitulé ce morceau Black Spoon, c’est parce que quand j’étais petite, lorsque j’ouvrais un tiroir pour en sortir une cuillère, la plupart avaient le fond noirci par la flamme. J’ai ce tic depuis, je retourne toujours mes cuillères avant de les utiliser.

Pour Black Spoon, tu as évoqué l’impasse où te conduit l’héroïne, c’est de ça que parle I Can’t ?
Ça raconte comment on peut se retrouver bloqué dans une situation où on ne sait pas si on fait le bon choix. Un couple qui se demande s’il doit rester ensemble ou se séparer, par exemple. Musicalement, c’est à la croisée des chemins entre la pop et le reggae, avec une touche de rock. C’est dur de le placer dans une catégorie, c’est mélangé.

L’un des album de Patrice s’appelle Nile, qui est le prénom de votre fils, et toi tu as baptisé le tiens du nom de votre fille, « Billie-Eve », à qui tu as dédié la chanson Real Love, pourquoi ?
C’est pour ma petite fille, pour mon bébé. J’avais une chanson pour mon fils sur le premier album, celle-là est pour Billie-Eve. Elle m’est venue très vite. Je l’avais en tête et en arrivant au studio Guillaume Tell, j’ai pris un stylo et je l’ai mise sur papier. Ça m’est venu de façon naturelle. Pour l’enregistrer, j’ai senti que j’avais besoin des musiciens avec lesquels j’avais travaillé sur mon premier album, y compris George Brenner, avec qui j’avais écrit « Down On My Knees ». Il a composé la musique, j’ai changé les accords qui étaient un peu sombre pour que le morceau soit plus joyeux et j’ai demandé à mon pianiste d’ajouter sa touche. Mathieu Chédid joue de la guitare sur le titre.

Sur ton album tu as une autre chanson qui s’intitule Julia, qui est-ce ?
ulia était une jolie petite fille que j’ai rencontrée en 2009 à Paris, à l’hôpital. Son père m’avait contactée via un ami parce qu’elle adorait ma musique et qu’elle était très malade. J’ai été la voir dans sa chambre, je lui ai offert une guitare car je savais qu’elle en jouait, mais elle était trop malade pour s’en servir. J’ai chanté pour elle, elle connaissait toutes les paroles. Julia avait une force de caractère incroyable. Quand je suis rentrée chez moi, j’ai écrit le morceau. J’ai voulu la revoir mais j’étais en tournée. Je n’ai pas pu lui faire écouter, elle est morte quelques jours avant que je n’ai le temps de repasser à l’hôpital.

Parlons maintenant de My Man, une chanson qui est une demo ! Pourquoi avoir choisi de l’inclure sur l’album ?
J’ai choisi d’inclure la démo de ce titre parce que je la préférais, il y avait l’énergie de la première prise, une certaine magie. La première prise est souvent la meilleure. Ça n’est pas vraiment une chanson d’amour mais c’est sur mon homme. L’ambiance est celle d’une chanson rock des seventies, un rock gorgé de soul.

J’ai entendu dire que le titre It’s Too Late a été écrite dans un lieu assez particulier ?
Il est trop tard, trop tard pour tout. J’ai enregistré au studio Guillaume Tell mais je l’ai écrit dans ma chambre d’hôpital. Je n’avais pas d’instrument alors je l’ai imaginé dans ma tête et une fois en studio, je l’ai fredonné aux musiciens. D’habitude j’utilise un piano ou une guitare, je n’avais jamais enregistré un morceau de cette façon.

Autre chanson, autre univers, de quoi parle Who Are They ?
Ça raconte le voyage d’un homme et d’une femme venus d’Afrique qui essaient de traverser l’océan sur un bateau. On leur a dit que là-bas, la vie était plus belle. Ailleurs, l’herbe est toujours plus verte. Mais beaucoup d’Africains perdent la vie durant ces voyages. J’ai voulu transmettre un message, j’ai trouvé l’inspiration en voyant les reportages télévisés sur ces immigrés désespérés, et j’en connais au Nigeria qui veulent faire pareil. Les paroles sont assez tristes et la mélodie aussi. La musique est un langage et elle raconte une histoire.

La tristesse, un des thèmes de We’ve Got To ?
Je pense que le bonheur est impossible si on ne connaît pas la tristesse. Je ne comprends pas ces gens qui veulent faire la fête ensemble, boire ensemble, mais pas pleurer ensemble ou parler de leur douleur. Trop de gens portent un masque souriant mais ont mal à l’intérieur. Le monde dans lequel on vit n’autorise pas les gens à être triste, on doit fonctionner et faire semblant.

La tristesse peut ammener à la dépression qui est le sujet abordé dans Before !
Oui, c’est un titre très personnel, ça parle de la dépression nerveuse, de ce qui se passe avant et après. Ça m’est arrivé, et j’ai voulu raconter ce que ça m’a fait ressentir. J’ai composé la musique au piano, c’est le seul titre de l’album qui a été écrit au piano.

Sur « Billie-Eve », il y a une collaboration assez particulière avec Mathieu Chedid sur It Hurts, raconte moi un peu l’histoire de cette chanson ?
J’ai joué cette chanson avec Mathieu Chédid, et la démo avait la voix de mon fils. En fait, j’ai écrit la musique de « It Hurts »un jour où mon fils s’est réveillé en chantonnant une mélodie. Il m’a raconté qu’il avait rêvé d’un concert ! C’était joli, et j’ai écrit le titre à partir de cette mélodie. J’y explique à mon fils ce qui se passe quand un couple se sépare, quand il n’y a plus d’amour. J’ai pensé que ça serait bien de le faire avec Mathieu, donc on a été tous les deux au studio Ferber, j’ai joué la batterie et chanté, il a fait les guitares et la basse. Il m’a demandé de quoi parlaient les paroles, et quand je lui ai expliqué, il a joué différemment, comme si sa guitare racontait la même histoire. Il y a tellement de douleur dans son jeu, il a vraiment ressenti le morceau.

Dans « Billie-Eve » il y a bien évidement des chansons, mais ausi un poème, c’est Believe ?

Effectivement, ce n’est pas vraiment une chanson, c’est un poème de Saul Williams. J’ai eu beaucoup de chance de travailler avec lui, je l’admire beaucoup. J’ai joué la guitare électrique et il a parlé, puis on a créé une vibe avec les backing vocals. Saul a écrit sur moi, pour moi, c’était très personnel. Il a été très rapide, c’était bouclé en quinze minutes.

Avec Believe tu rends hommage à Saul Williams, avec I’m Gonna Dance aux femmes, avec Real Love à ta fille, mais avec I Want You Back tu rends hommage au Roi de la Pop, pourquoi ?
C’était important pour moi de rendre hommage à Michael Jackson, il m’a tellement inspiré dans mon enfance et durant toute ma vie. Reprendre ses chansons, c’est une manière de le garder en vie. Je n’ai pas essayé de changer les arrangements, pourquoi changer une chanson aussi incroyable ? J’ai chanté dans la même tonalité, ma voix peut monter dans les aigus. Certaines personnes n’ont pas reconnu ma voix quand ils ont entendu ma version pour la première fois.

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