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Interview Ray Davies
Interview Ray Davies
A l’occasion de la sortie de l’album « See My Friends« , dans les bacs le 11 novembre 2010, découvrez la description titre par titre de cet opus par Ray Davies lui même.
Bonjour Ray, peux tu nous parler de l’histoire de ton duo avec Alex Chilton sur Till The End Of The Day ?
A l’époque Big Star, le groupe d’Alex, a fait une reprise de Till The End Of The Day sur les sessions de Third/Sister Lovers. J’aurais adoré avoir Big Star en studio avec moi. C’était bon de se remémorer une reprise d’une de mes chansons qui a été faite il y a 40 ans. Alex est donc la première personne à qui j’aie pensé pour ce projet. Il est venu à Konk le 4 juillet 2009, et il a été le premier à enregistrer pour le projet. A ce moment-là, la maison de disques ne savait pas vraiment qui il était, mais moi, je connaissais son héritage musical et sa valeur d’artiste. Je voulais un groupe maison pour accompagner chaque artiste. Mais Alex était tout seul en Grande-Bretagne pour des concerts solo. Alors on a commencé avec moi à la guitare acoustique, et une trame sur laquelle on s’est calés avec Alex au chant. Ensuite, j’ai ajouté le groupe. Alex a enregistré Till The End Of The Day et Set Me Free, mais nous ne les avons pas utilisés sur l’album.
Quelle est l’histoire de la chanson Tired Of Waiting For You et surtout celle de ton duo sur ce titre avec Gary Lightbody de Snow Patrol ?
L’histoire de ce titre est simple, il a été écrit pour le deuxième album des Kinks, baptisé « Kinda Kinks », qui a été réalisé en une semaine. La date de sortie avait été calée, et la pochette dessinée, mais aucune chanson n’avait été écrite. J’en avais une ou deux en route ; à l’époque, j’étais un jeune auteur débutant. Je crois qu’il n’y avait que six titres originaux sur le premier album des Kinks. Alors pour « Kinda Kinks », ils ne voulaient que des originaux. Pour moi, c’était un sacré challenge : on rentrait juste d’une tournée mondiale, et j’écrivais des chansons pendant les sessions studio. Tired Of Waiting For You est une des premières chansons que j’aie écrites. J’ai écrit la base musicale avant d’écrire You Really Got Me. Je vivais avec ma soeur à Highgate dans le nord de Londres, et je m’entraînais à la guitare, et j’ai écrit le gros de la musique quand j’avais 15 ou 16 ans. La collaboration avec Gary Lightbody s’est faite car j’avais vu Snow Patrol sur scène à une soirée organisée par l’industrie du disque. Ils avaient des problèmes de son. J’ai été impressionné par leur détermination à terminer le concert. La juxtaposition de la musique à la voix de Gary, qui est plutôt évanescente, donne un résultat intéressant. Il a apporté quelque chose de spécial.
Peux tu maintenant nous parler de ta collaboration avec Mumford & Sons sur Days / This Time Tomorrow ?
Days a été écrite et enregistrée après l’enregistrement de Village Green Preservation. A l’origine, ça devait être un titre bonus sur l’album ou sur le single… Et je ne sais pas pourquoi on ne l’a pas mise sur le disque. L’album a été repoussé pour une raison ou une autre, parce qu’à l’époque, on était interdits de séjour en Amérique… La première fois que j’ai vu Mumford & Sons jouer, c’était sur YouTube. J’ai donné un concert avec eux quelques jours avant d’enregistrer le titre. Cette collaboration était très différente des autres : contrairement à Alex et Gary, qui se sont accompagnés à la guitare acoustique, Mumfords a joué en tant que groupe, ici à Konk. On me les a fait découvrir relativement tard dans l’élaboration du projet. lls voulaient faire This Time Tomorrow. Je suis toujours agréablement surpris quand les gens choisissent des chansons peu connues. Ils avaient vu le film de Wes Anderson The Darjeeling Limited, il y avait aussi une de mes chansons sur la BOF de Rushmore, et c’est là qu’ils avaient entendu la chanson. J’ai pensé que ça serait une bonne idée de l’incorporer à Days. De faire un mélange des deux chansons. Je trouve le résultat très réussi.
Il y a un duo surprenant avec le groupe Metallica avec qui tu chantes You Really Got Me !
Quand j’ai écrit ça, je voulais faire un disque qui sonne complètement différemment de tout ce qui avait existé jusqu’alors. Est-ce un titre garage ?… Euh, on a effectivement répété dans un garage ! Mais c’était avant l’invention du terme « groupe garage ». Quand You Really Got Me est sorti, il s’est classé numéro un, et les gens ont dit qu’ils n’avaient jamais rien entendu de pareil. C’était brut, ça avait un petit côté jazz. Quand je l’ai écrit, je voulais un titre jazz. Pas comme Ornete Colemann ou Charlie Parker. Mais ça groove. Et puis nous avions le son incroyable de la guitare de mon frère. Un son unique, une signature sonore. Pour obtenir un effet de distorsion, nous avions un pré-ampli, un petit ampli de huit watts qu’on appelait un ampli vert, dans le haut-parleur duquel on enfonçait des aiguilles à tricoter ou qu’on lacérait avec des lames de rasoir pour qu’il vibre davantage. Ensuite, on a branché ça dans un AC30. C’était avant les programmations, et les pédales fuzz n’existaient pas à cette époque. Ce disque a été un des premiers disques à succès à utiliser la distorsion. Voilà pour la petite histoire ! Pour la collaboration avec Metallica, cela s’est fait en octobre dernier, où j’ai participé à un gros événement au Madison Square Garden pour le 25 eme anniversaire du Rock and Roll Hall of Fame. Metallica a demandé à faire une reprise de You Really Got Me avec moi, ce qui m’a beaucoup flatté. Beaucoup de gens disent que All Day And All Of The Night, la chanson suivante, marque le début du heavy metal. You Really Got Me était davantage une chanson garage. A New York, on a joué les deux, comme si les deux titres étaient liés. On s’est très bien entendus. J’ai dû aller à Oslo pour les enregistrer, parce qu’ils étaient en tournée là-bas. On a fait ça vite fait. J’étais impressionné par la quantité d’énergie qu’ils avaient en réserve. On a enregistré avant qu’ils montent sur scène. Ils avaient fait préparer un studio exprès. On a enregistré en quatre prises.
Pour A Long Way From Home tu as choisi Lucinda Williams ! Pourquoi ?
On peut s’identifier à cette chanson, qui possède sa propre charge émotionnelle… C’est une chanson d’amour, mais qui parle de drôles de sujets : de quelqu’un qui… Bref… Elle a été écrite pour mon frère Dave, pour l’avertir des dangers du succès, et de ne pas perdre le contact avec ses racines. C’est de ça que parle la chanson. Tu penses que tu as du succès, mais au fond, tu es toujours la même personne. En ce qui concerne Lucinda, c’est une personne que j’aime beaucoup depuis que j’ai habité à La Nouvelle-Orléans. Et j’ai travaillé avec Ray Kennedy, qui a produit son grand album Car Wheels On A Gravel Road. Il a produit Working Man’s Café avec moi. Et il m’a parlé de Lucinda. Je l’avais rencontrée au festival SXSW à Austin, Texas, il y a une dizaine d’années. Elle est venu à ma rencontre dans une station de radio où on se trouvait tous les deux (elle portait un petit chapeau de cowboy) et m‘a dit : « tu veux chanter un duo avec moi ? » J’ai répondu « pas maintenant« . Mais des années plus tard, je l’ai contactée et nous avons trouvé cette chanson, dont le choix lui revient en partie. Elle était en tournée, et je suis allé la voir jouer à l’Empire de Shepherd’s Bush. Le lendemain, on est entrés en studio, et elle avait appris la chanson pendant la nuit. Elle ne la connaissait toujours pas bien ! On l’a reprise ligne par ligne, et après trois ou quatre prises, on avait la chanson en entier. On l’a jouée sur des guitares acoustiques, comme avec Alex, avec elle et moi au chant. C’est passé comme une lettre à la poste. Elle a un super accent. J’adore les accents. C’est pour ça que j’ai aimé Amy Macdonald – je l’ai faite parler à la fin de sa chanson. Avec Lucinda, c’est sa manière de prononcer certains mots qui est super. C’est un peu comme si j’avais écrit la chanson exprès pour elle. Le groupe qui nous accompagne est The 88, un jeune groupe californien qui a assuré ma première partie cette année en Amérique. De très bons musiciens. Un mariage parfait !
Sur ton nouvel album tu reprends Dead End Street avec Amy MacDonald, alors comme précedement je vais te demander de m’expliquer la petite histoire de cette chanson et le pourquoi de ta collaboration.
Ce titre est arrivé juste après Sunny Afternoon. A l’époque, je jouais beaucoup de mes chansons à mon père. Je les essayais sur lui. Il avait vécu la Dépression des années 20 et 30 et était socialiste. J’ai essayé de replacer la Dépression dans un contexte moderne. C’est assez intéressant, parce que lorsque je l’ai faite avec Amy, cette chanson m’a parue vraiment moderne. Entendre sa voix prononcer les mots : « pour quoi vivons-nous, un deux-pièces au deuxième étage ? » Il y a tant de jeunes qui ne peuvent pas se payer leur première maison. Ca pourrait être une chanson sur l’accès facile au logement. L’original possédait un élément de music-hall qui se mêlait à un élément swing. Et un peu de bebop. Je suis donc resté un octave en dessous d’elle, avec une petite section de cuivres pour l’effet bebop… Là non plus, je ne savais pas comment ça fonctionnerait. J’avais entendu l’album d’Amy et son single, mais ça n’est que lorsque vous entrez en studio avec quelqu’un… En plus, nous n’avions pas beaucoup de temps. J’ai finalisé l’arrangement quand je l’ai entendue parler. »
Même question que précedement pour Waterloo Sunset et ton duo avec Jackson Browne.
Avant de l’écrire j’ai regardé plusieurs couchers de soleil sur Waterloo. J’ai séjourné à l’hôpital St Thomas quand j’étais petit, pour une blessure assez grave. Je me souviens d’avoir regardé la rivère à ce moment-là. Plus tard, quand j’étais étudiant, j’allais régulièrement à la gare de Charing Cross pour me rendre dans le sud de Londres où j’allais à la fac. Mais l’événement important a été ma première véritable petite amie, qui est devenue ma femme. La première fois que nous avons marché là… Mais je suis également détaché de la chanson. Pour finir, Terry et Julie sont deux personnages sans doute mes sœurs aînées. J’écrivais cette chanson pour elles et pour le futur que je voyais pour elles. Avec Jackson, on peut dire que le casting est des plus imprévus. En gros, il était en tournée en Europe, et mon agent m’a appelé pour me dire qu’il aimerait faire un titre. Je n’arrivais pas à trouver une idée d’une chanson qu’il aimerait faire. Peut-être une de mes chansons aux sonorités Côte Ouest ? Et mon agent a dit : « pourquoi tu ne le laisses pas faire Waterloo Sunset ? » Je me suis dit : « c’est un drôle de choix… » Jackson est arrivé en studio avec une jolie Gibson acoustique toute usée. Il jouait en ré, mais la chanson est écrite en mi, et il jouait en accord ouvert. Il avait désaccordé la dernière corde, ce qui lui donnait une résonance intéressante. On était juste nous deux, deux guitares et deux voix. Je ne voulais pas gâcher ça… L’intéressant dans tout ça, c’est que ça m’a fait réaliser que la chanson est assez soul. La combinaison de sa voix et de son jeu avec ma chanson en ont fait quelque chose d’unique. C’est un des arrangements les plus simples du disque.
Quelle est l’histoire de David Watts ?
David Watts était un Anglais de très bonne éducation qui a assuré la promotion d’un des concerts des Kinks il y a de nombreuses années, dans les Midlands. C’était un personnage très impressionnant. Quand j’ai écrit la chanson, j’ai imaginé être à l’école avec lui. Il était chef de classe, celui qu’on admire et qu’on prend comme modèle. Et il avait toutes les qualités d’un leader. Paul Weller a fait une superbe version de David Watts avec The Jam, et revisiter ce titre aurait été inapproprié. C’est difficile… Je connais Paul depuis longtemps. Peu de gens le savent, mais Paul et moi avons écrit plusieurs chansons ensemble il y a une vingtaine d’années. Elles ne sont jamais sorties, et je ne retrouve pas les démos. Mais The 88 m’ont été recommandés par notre agent pour faire mes premières parties aux USA plus tôt cette année. Il a proposé quatre groupes, et il m’a semblé qu’eux avaient la patte requise pour ce titre. J’ai fait une heure et demie d’acoustique avec mon guitariste, et puis ils sont arrivés et on a joué une demi-heure ensemble. C’est un sacré groupe… Ensuite, ils sont venus à Londres… Je trouve qu’ils se sont très bien débrouillés avec les chansons.
Sur See My Friends il y a le superbe duo avec Bruce Springsteen, sur le fameux Better Things, explique moi comment est né cette chanson, et surtout comment est né ce duo magique avec le Boss !
J’ai écrit Better Things à New York, où je séjournais à l’époque, dans les années 80. Les Kinks étaient entre deux disques, et j’ai écrit ça pour un de mes amis qui était en plein divorce difficile. J’ai écrit la chanson pour soutenir cette personne. Elle s’appelle Better Things, mais les gens disent qu’elle est empreinte de tristesse. Pour moi, c’est une chanson positive, qui parle de surmonter des tragédies que nous vivons tous, des crises personnelles… Vous savez, c’est l’idée que demain est un autre jour, que devant nous, on a des jours meilleurs… C’est ce sentiment que Bruce est parvenu à retranscrire. Sa musique a la fibre de la classe ouvrière. C’est de ce côté que vont mes sympathies. Les Fountains of Wayne en ont fait une chouette version sur la BOF de The Manchurian Candidate. Et puis j’ai vu Bruce à ce concert à New York au Madison Square Garden. Il a suggéré de choisir Better Things comme titre à faire ensemble. Ce qui est bien, c’est que ça n’est pas You Really Got Me. You Really Got Me est super bien repris par Metallica, mais ça n’est pas une chanson que tout le monde peut reprendre. Le processus en lui-même a été très intéressant. J’ai fait la trame musicale à New York à Electric Ladyland avec des musiciens que je connais là-bas, et qui jouent au David Letterman Show. Ensuite, nous sommes allés chez Bruce dans le New Jersey, au studio qu’il a installé chez lui. On a chanté pendant une demi-heure, mais parlé pendant des heures ! Il est très érudit, il avait fait ses recherches, il connaissait mon travail. C’était un après-midi très agréable.
En parlant du New-Jersey, il y a un autre groupe qui le représente superbement bien avec qui tu as fais Celluloid Heroes, c’est Bon Jovi !
Et oui ! J’ai rencontré le groupe il y a environ huit ans, à une cérémonie de remise de prix. Bon Jovi se produisait à Londres, et le groupe m’a demandé d’être leur invité. Alors on a joué cette chanson à Hyde Park. On avait donc déjà un passé commun. Quand on s’est mis au travail sur le titre, on a trouvé une copie pirate de ce concert sur iTunes ou un site du genre. On a basé notre arrangement dessus. Jon a enregistré des voix super à New York, et Richie Sambora est venu à Konk pour enregistrer les guitares.
On part du New-Jersey pour aller à Paris et ainsi parler de Lola que tu as chanté avec Paloma Faith si tu veux bien ?
Je vois que tu es bien renseigné ! Effectivement, j’ai écrit ce titre à Paris, après une confrontation avec quelques drag queens. Les chansons évoluent… En général, rien n’arrive par hasard. C’est une série d’incidents qui sont assemblés et dont on tire des bribes d’information, et dont on fait ensuite des chansons. C’est une chanson pour laquelle il est difficile de trouver un interprète, et à fortiori une femme. Mais ça correspond au sens de l’humour de Paloma. Et puis elle a une voix incroyable. Arriver à terminer la chanson sans inflexion du poignet (eh oui, la chanson parle d’un travelot)… Son interprétation est pleine de sensibilité. Elle a ce truc rusé dans la voix, ce truc drôle et spirituel. C’est une fille très intelligente. Elle est venue répéter, et puis on a enregistré avec son groupe. Elle voulait absolument qu’on fasse un bon arrangement, pour que la chanson soit de qualité. Enfin, ça n’est pas comme si aucune de ces chansons n’étaient pas bonnes à garder.
Parle nous maintenant de This Is Where I Belong que tu chantes avec Black Francis !
Ce titre date de la période « Face To Face ». C’était une face B. Plusieurs de mes morceaux préférés sont des faces B. C’est étrange que ce titre ait fini sur le disque, parce que j’ai débuté ma tournée cette année avec cette chanson. Pour je ne sais quelle raison, je l’ai inclus à ma set list. Ron Sexmith en a fait une reprise il y plusieurs années. Il a une voix magnifique. Et je l’ai faite en concert avec Matthew Sweet. J’ai toujours bien aimé Frank Black. Il y a une dizaine d’années, il a fait un album solo pour lequel il voulait que j’écrive avec lui. Mais on n’a jamais concrétisé ce souhait. Nous avons interprété ce titre à deux guitares acoustiques dans la pièce, pour commencer, puis nous nous sommes concentrés sur sa partie, et on a ajouté la mienne une fois qu’on avait fini. Il était en tournée, il fallait qu’il quitte la ville ce soir-là pour un concert. Alors on a travaillé très vite. Ensuite, j’ai mis mon groupe maison (le groupe qui m’accompagne en tournée) derrière lui.
Il y a un titre inédit qui s’appelle Destroyer/All Day And All Of The Night avec Billy Corgan, et si je ne me trompe pas cette chanson n’est jamais sortie nul part ? Le morceau est né quand nous enregistrions un album qui s’appelait « Low Budget » en Amérique. Le titre ne figure pas sur l’album, mais il existait. J’en avais la structure dans la tête, mais j’ai effectué des changements d’accord pendant la session. Ensuite, on l’a enregistré en deux prises, au Power Station à New York. C’était la version originale des Kinks, enregistrée littéralement sur le vif. C’était un très bon exemple de ce que les Kinks étaient : un groupe toujours sur la brèche, toujours sur la route. On était capable de ça… Billy connaissait très bien la chanson. En fait, j’étais en négociation avec quelqu’un d’autre qui devait interpréter la chanson. Et puis le nom de Billy a été prononcé parce qu’il cherchait à me joindre par email pour je ne sais quelle raison. On a le même agent aux USA. D’un seul coup, je me suis dit qu’il serait parfait sur Destroyer. Comme Destroyer utilise le riff de All Day And All Of The Night, nous avons décidé de fusionner les deux chansons. Ce titre est un des seuls à avoir été réalisé par voie électronique. Une fois qu’on s’est mis d’accord sur la structure, il a fait ses parties et me les a envoyées par mail. Je les ai arrangées de la manière qui me convenait, et j’y ai ajouté la batterie et les autres instruments. Quand quelqu’un chante des paroles, on a l’impression qu’il connait la chanson et qu’il a réfléchi à ce qu’elle veut dire. Pour Destroyer, Billy avait bien potassé.
Dernière question ! Comment est né See My Friends, et surtout ton duo avec Spoon ?
J’ai commencé à écrire ce titre à Bombay, sur le trajet d’une tournée en Australie, et je l’ai terminée à Connaught Gardens à Muswell Hill. Elle m’a été inspirée par les pêcheurs qui partent travailler à l’aube en chantant. Cette chanson est plus intéressante par sa sensibilité que par sa structure musicale. Je n’ai pas essayé de devenir indien en l’écrivant ! Je n’ai jamais eu envie d’acheter de la verroterie, ni de suivre le Maharishi et tout ce cirque. J’ai été touché par la sensibilité, c’est comme ça que j’écris. Ca parle des gens, de l’environnement dans lequel je me trouvais, de la manière dont ils vivaient leur vie dans toute cette pauvreté, et de la manière dont ils célébraient la vie quand ils partaient travailler, avec une chanson. Je n’ai pas voulu écrire un hymne hippie ou quoi que ce soit du genre. Il y avait beaucoup de feedback sur l’enregistrement original des Kinks, parce que j’utilisais une vielle douze-cordes qui créait des parasites dans mon ampli. C’était un accident, pas un calcul. J’ai pensé à Spoon après avoir réailsé une interview avec le chanteur, Britt Daniel, pour un magazine. Nous avons aussi joué dans le même festival, SXSW, plus tôt cette année. Apparemment, ils ont donné un super concert qui a fait d’eux le clou du festival. Une fois encore, ça c’est fait par un heureux concours de circonstances. Ils étaient en tournée en Angleterre au moment où je mettais en boîte des morceaux.
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