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Paleo festival 2007

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Magie ou invocations vaudous, la 32e édition du Paléo festival a bénéficié de la clémence de Dame Nature qui avait mis sa jolie robe d’été et ses dessous en dentelles pour l’occasion. Le bilan de cette édition 2007 se révèle radieux puisqu’à peine trois jours auront suffi à écouler les 190 000 billets mis en vente, sans parler de ceux vendus par le biais des forums d’échange ou mis en vente directement sur place par le festival. Au total 225 000 festivaliers se sont rendus au Paléo entre le 24 et 29 juillet derniers!

Premier jour et première surprise ! Telle la virginité un soir d’été, les bouchons que l’on avait pris l’habitude de subir à chaque édition se sont pratiquement volatilisés, tout comme la pluie qui a décidé de nous laisser quelques jours d’accalmie après un mois de juillet pourri. Chaude ambiance dans les travées et sur les scènes. Les stars de la soirée s’appellent Arctic Monkeys et Muse, deux groupes qui ont d’emblée marqué le festival de l’empreinte énergique et spontanée du rock. Sous la scène du chapiteau c’est un Jean-Louis Murat à la masse qui essaye de convaincre son auditoire. Difficile de suivre cet anti-héros qui végète dans un monde de stars où abondent les albums et où se succèdent les concerts pendant que lui réapparait une fois tous les cinq ans. Un parcours elliptique pour un astre qui gravite en marge de cette constellation d’étoiles.

Le mercredi était certainement le jour de toutes les attentes avec la venue de Björk, architecte inspirée et inspirante d’une électro finement ciselée. C’est perplexe et bourré d’a-prioris que je suis allé découvrir ce petit bout de femme. Je répétais inlassablement à qui voulait l’entendre : « Björk, c’est cool à écouter chez soi avachi sur son canapé, une cigarette à la bouche et un verre de whisky à la main, mais en festival qu’est ce que ça doit être chiant ! ». L’heure venue, mea culpa puisque c’est une claque que je prenais en pleine figure, rabattant mon clapet face à cet ovni d’un autre temps. Entre jeux de lumière, lasers déchirants le ciel et rythmes électro, Björk a su imposer son univers aux milliers de spectateurs amassés devant la scène. Sorte d’opéra déjanté articulé de cuivres, elle a su créer un monde féerique où les chœurs avaient des allures de lutins coiffés d’un drapeau rouge, signe d’une révolution en marche.

D’autres jouaient plutôt la carte du sentiment, comme Ayo qui est allé faire son bain de foule les larmes aux yeux à la fin de son concert, jetant à tour de bras des « vous êtes formidables » mielleux et des « je vous aime » rose bonbon, visiblement très ému. D’autres encore ont sorti de leur manche la carte de l’humour. C’est le cas de Gad Elmaleh qui a monopolisé toute l’attention sur lui une heure durant. Chose rare au Paléo, une très grande majorité des personnes présentes sur le site du festival était amassée devant la grande scène, essayant tant bien que mal de se mettre dans le spectacle. Aujourd’hui, un comique peut-il faire mieux qu’un groupe de rock mondialement connu ? La réponse reste ambiguë dans la mesure où la consigne fut donnée aux groupes de ne pas faire leur sound check durant la prestation de Gad Elmaleh, le bruit pouvant perturber le bon déroulement du spectacle. Pas étonnant alors, qu’entre 21h30 et 22h30 dans ce Paléo aux allures de ville morte, toute l’attention étais portée sur une même et unique personne.

Même si Robert Plant a prodigué à chacun une relecture des meilleures pages de l’histoire du rock, on est en droit de se poser la question suivante : les monstres sacrés font-ils toujours recette ? Une chose est sûre, les vétérans des seventies n’amassent pas foule face à la jeune génération d’artistes.

Le dernier jour, une icône de la chanson française devait clôturer un Paléo qui faisait renouer le spectateur avec un temps maussade qui aura marqué ce mois de juillet. C’est les pieds dans la boue que l’on pouvait écouter un Renaud à bout de souffle, et plus ambassadeur des causes perdues que chanteur, nous lancer des appels à la libération d’Ingrid Betancourt et à la paix au Darfour, le tout agrémenté d’innombrables sermons dont l’incontournable « arrêtons la cigarette avant qu’elle nous arrête ». « Renaud arrête la chanson avant qu’elle ne t’arrête » s’exclament avec ferveur quelques jeunes dans la foule. Point positif tout de même, il semble avoir pris conscience de la chose et jure que c’est là sa dernière tournée. Laisse béton l’artiste, espérons que tu tiendras promesse.

Le contraste a rythmé toute la semaine et les tonalités les plus diverses se sont succédées sur les scènes. Le festival se confirme dès lors comme une planète musicale sans frontière où toutes les rencontres et toutes les découvertes sont possibles. Pour preuve, la fréquentation exceptionnelle devant chaque scène.

Crédit photos : Lionel Fusin

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