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Alan Stivell de retour avec l’album « Human Kelt »

Alan Stivell est de retour avec « Human Kelt », un nouvel opus à paraître le 26 octobre prochain.

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Alan Stivell est de retour avec "Human Kelt", un nouvel opus à paraître le 26 octobre prochain

Pour Alan Stivell, se replonger dans son passé est un acte artistique à part entière. Cette démarche passe non seulement par la réinvention d’anciens morceaux, un appel à des invités choisis, et la confection de nouvelles compositions ouvragées qui sont autant d’échos à plus d’un demi-siècle de création. Avec toujours cette perfection du son qui fait de chacune des plages un moment de grâce et qui confirme que celui grâce à qui la harpe celtique a pu renaître reste un artiste de son temps et en mouvement.

Alan Stivell n’a jamais fait les choses comme tout le monde. Pionnier dès le début des années soixante-dix d’une world music qui ne s’appelait pas encore ainsi, il était déjà un jeune vétéran puisque ses premiers récitals, et pas des moindres, dataient des années cinquante et qu’à dix ans il avait joué à l’Unesco puis à l’Olympia !

Baigné dans la pop des Beatles, il devenait avec son album phare « Renaissance de la harpe celtique » le prophète d’une nouvelle musique qui se payait le luxe de remettre au goût du jour un instrument séculaire dans le contexte d’un rock en pleine réinvention… Un peu plus tard, sa Symphonie celtique mariait un terme éminemment classique avec cet adjectif aux parfums mystérieux faisant référence à la culture d’un monde méconnu, celui des Celtes et de toute une mythologie qui n’allait pas cesser de faire parler d’elle, Alan Stivell devenant du même coup son ambassadeur le plus fervent et aussi le plus ouvert.

Un demi-siècle plus tard, alors qu’il a décidé de se retourner sur ses cinquante années de créations, il n’en fait toujours qu’à sa tête. Fi des compilations, au diable le concept du best-of, à bas la facilité ! Car « Human Kelt » est tout sauf un album passéiste qui se contenterait d’additionner des morceaux choisis ; bien au contraire, il est ancré dans le présent, et s’il utilise des titres qui sont comme des petits bouts de la bande son des trente glorieuses et un peu plus, c’est pour mieux faire comprendre son parcours et lui donner tout son sens.

En effet, comme les surprises d’un grand chef étoilé qui veut continuer à étonner son public, les morceaux de cet album en forme de trompe-l’œil, on pourrait risquer l’expression trompe-l’oreille, sont recréés avec de nouvelles épices et des assaisonnements inédits. Cela passe par des arrangements souvent osés, puisqu’au-delà des influences classiques et des fragrances celtiques où on distingue même un zeste de bagad, les couleurs pop et les rythmes rock voisinent avec des sonorités électroniques dans lesquelles Alan Stivell est passé maître depuis longtemps. Et puis, il prend le risque de s’auto-échantillonner, il appelle ça le « self sample », de réaliser des montages voire des collages de quelques titres historiques, cette technique que n’aurait pas renié Frank Zappa lui permettant de convoquer dans de nouvelles créations la présence bienveillante, qu’elle soit virtuelle ou live, de quelques grandes figures comme les frères Henri et Yvon Morvan et Glenmor, véritables balises dans son éducation.

Enfin,  Alan Stivell s’entoure de partenaires qui méritent plus le nom de compagnons de route que celui d’invités, tant il est vrai qu’ils l’accompagnent activement dans cette démarche musicale unique. Il faut citer les vieux complices Dan Ar Braz et Carlos Núñez, ses rencontres récentes avec Yann Tiersen, Bob Geldof et Murray Head, les camarades de cultures proches comme le troubadour transalpin Angelo Branduardi, le cousin du Sud-Ouest Francis Cabrel et son voisin l’activiste « fabuleux » Claude Sicre, ainsi que trois nouvelles voix qui ont répondu présent instantanément, la Malienne Fatoumata Diawara, la Corse Lea Antona, et la cousine irlandaise Andrea Corr, chacune contribuant à élargir encore un peu plus le périmètre culturel voire générationnel du projet.

Album moderne ancré dans son époque, « Human Kelt » possède trois dimensions : sa musique multicolore qui nous fait passer du groove à la méditation, ses textes en forme de Tour de Babel de la vieille Europe (du français au breton, de l’anglais au corse, du galicien au gallois, du catalan à l’occitan), et un fil rouge émotionnel qui le rend encore plus humaniste, ce qui veut dire indispensable.

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