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Scène française

Olive et Moi : le clip Champion d'immonde

Le clip : Champion d'immonde

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A l’occasion de la sortie le 27 octobre prochain, de l’album de Olive et Moi, découvrez le clip Champion d’immonde.

Biographie :

À l’écoute du premier album d’Olive et Moi s’annoncent des points de comparaison possibles entre Miossec et Dominique A. Il s’agit là d’une chanson française jetée avec une rage impétueuse de guitares acoustiques, qui dit les beautiful losers, les peurs qui ne s’estompent pas, les beaux jours qui se font attendre, les virages qui riment avec naufrages, la France d’en bas qui se mire dans le reflet injurieux d’un monde à paillettes, toute une somme de sourires sardoniques qui rappelle à quel point il est lourd à soulever le couvercle d’ici bas.

De l’aveu d’Olive, les références sont à chercher du côté de Boby Lapointe, Serge Rezvani, The Cure. C’est évident, une fois qu’on le sait. Du premier, il reprendrait les mots à détonations mutiples ; du deuxième, la faculté de composer une chanson avec deux accords ; du troisième, l’intention minimaliste d’un gros son porté par des gimmicks plutôt que par les riffs des héros rock. « Créer c’est mal copier, résume-t-il. À force d’essayer de reproduire les chansons des autres, je suis arrivé aux miennes. »

Les chansons naissent d’instants, de motivations, de coupe-faim à l’ennui, comme une manière de se parler à soi-même quand les autres formes de langage sont épuisées. Olive, né par hasard à Paris mais élevé à la périphérie du centre névralgique francilien, n’a jamais cessé de se sentir aveyronnais comme d’autres corses, basques ou bretons. Après un détour par Nantes, il est retourné dans le sud, à 23 ans. Couper le cordon familial et tordre les mots, voilà pour le programme. Toulouse-Rodez-Montpellier. Il est concepteur-rédacteur dans la publicité. Il signe des spots radio, des slogans pour des élus, des campagnes qui s’affichent en quatre par trois. Le métier lui est venu parce qu’un collègue de bureau avait repéré chez ce type formé au commerce une aptitude aux mots. Cette expérience qui est restée son métier lui permet, dit-il, de ne pas connaître l’angoisse de la page blanche : « Les mots, ce sont des images qu’on prononce. Et ce métier permet de beaucoup m’exercer. Je m’appuie sur des jeux de mots pour décrire le banal de façon singulière, ludique. »

Ses premières chansons, Olive s’en est servies comme des courriers. Des lettres à l’être aimé sous forme de cassettes. Une chanson, c’est tendre un fil aux limites de la cassure. Chez Olive, elles sont composées très vite. « Je crois à l’évidence de la mélodie, poursuit-il. C’est un défaut de paresse aussi. »

À l’oreille, sur une guitare, un Bontempi ou un autre clavier d’enfant machiné avec une pédale fuzz, cet autodidacte pose un canevas qu’il organisera par couches rythmées de blancs, de silences, de respirations sur la cyberpage d’un ordinateur servant de console. C’est ce qu’a entendu Da Silva, réalisateur de l’album Fais-moi une passe, onze titres (après une sélection de quarante chansons) accouchés trois semaines durant à Paris, Studio Garage : « Je ne m’appelle pas Zizou / Je serai jamais champion du monde / Moi, je gagne à peine six sous / Au fond de la France profonde. » On a fait pire comme entrée. Ce qui n’ôte pas une certaine appréhension au moment de les enregistrer

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